Les phenomenes de contre-verités

« Devoir d’EMC 2022-2023 Sujet : Les phénomènes et mécanismes de contre-vérités : le complotisme, le révisionnisme, les « fake news » Introduction : Les phénomènes de contre-vérités, c’est quoi ? Les phénomènes de contre-vérités sont des formes de désinformation qui se diffusent au sein des sociétés, généralement à travers les médias et les réseaux sociaux.

Le complotisme, le révisionnisme et les « fake news » en font partie. Le révisionnisme consiste à remettre en question des événements historiques bien documentés et à nier les atrocités commises dans le passé.

Il peut également consister à réécrire l'histoire pour promouvoir une vision particulière des événements historiques, en sélectionnant les faits présentés ou en omettant certains aspects. Le complotisme est la croyance en des théories du complot orchestrées par les plus grandes instances et organisations telles que les gouvernements.

Parmi les plus grandes théories du complot, on retrouve celle selon laquelle les attentas du 11 septembre 2001 auraient été orchestrés par le gouvernement américain, celle de la Zone 51 ou encore, plus récemment, celle selon laquelle le Covid-19 aurait été fabriqué en laboratoire.

Le complotisme et le révisionnisme sont assez proche dans le fond.

La différence réside dans l’époque : le politologue Rudy Reichstadt a qualifié le complotisme de « révisionnisme en temps réel ». Les fake news (ou infox en français) sont des informations erronées qui sont délibérément diffusées dans le but de tromper l'opinion publique.

Une des infox majeures de ces dernières années est celle selon laquelle on nous injecterait des puces 5G au travers du vaccin COVID-19. Nous nous demanderons pourquoi ces phénomènes de contre vérités sont préoccupants et comment les combattre. Pour ce faire, nous verrons d’abord quelles sont les origines des origines des phénomènes de contre-vérité pour ensuite expliquer comment ceux-ci se diffusent.

Puis, nous verrons quelles sont leurs conséquences et enfin, nous expliqueront comment les combattre. I- Quelles sont les origines des phénomènes de contre-vérités ? Les phénomènes de contre-vérités tels que le complotisme, le révisionnisme et les fake news ne sont pas créés par une seule personne ou un seul groupe, mais par un multitude d’individus et d’organisations.

Ces personnes ou groupes peuvent avoir des motivations diverses. Les théories complotistes ou révisionniste sont créées par des individus ou des groupes qui sont méfiants envers les autorités, les médias ou les gouvernements.

Ils peuvent également simplement vouloir les défier.

Ce sont le plus souvent des groupes religieux tels que les sectes mais cela peut également être des groupes ou des partis politiques.

En diffusant ces fausses théories qui vont dans leur sens, ces groupes cherchent à rallier de nouveaux adeptes à leur cause, semer la confusion dans l’ordre public ou alors discréditer des personnalités ou des organisations tels que des gouvernements ou des entreprises privées. En ce qui concerne les « fake news », elles peuvent non seulement être l’oeuvre de groupes religieux ou politiques comme mentionnés précédemment, mais elles peuvent également être le fruit du travail d’un individu seul, qui, en diffusant cette fausse information, exprime sa colère et/ou sa frustration envers quelque organisation ou institution, partage son idéologie, ou alors est simplement en quête de notoriété médiatique, de « buzz ». De plus, les infox sont parfois diffusées par des entreprises privées.

Ces infox concernent le plus souvent une entreprise concurrente et ont pour seul but de discréditer celle-ci, de faire baisser l’opinion que le grand public a d’elle et donc ses ventes pour que celle du diffuseur soit renforcée. Enfin, dans certains pays, notamment dans ceux fonctionnant sous un régime totalitaire, certaines « fake news » sont diffusées directement par l’État.

En diffusant ces fausses informations, le gouvernement peut non seulement promouvoir son idéologie dans le but de renforcer le soutien populaire ou encore d’affaiblir ses opposants politiques, mais il peut aussi désinformer la population sur des questions sociales importantes et notamment sur les évènements ayant lieu en dehors du pays.

Par exemple, en 2010, la Coupe du Monde de Football est diffusée pour la première fois en Corée du Nord, puisqu’elle y participe.

Elle perd tous ses matchs de groupes, dont une défaite particulièrement lourde (7-0) face au Portugal qui scelle leur élimination.

Afin que le gouvernement nord-coréen ne paraissent pas ridicule aux yeux de sa population, il prend la décision de faire passer le Portugal pour le vainqueur de cette coupe du monde.

Encore à ce jour, les nord-coréens pensent que le Portugal a remporté la coupe du monde 2010. En résumé, les phénomènes de contre-vérités ont des origines multiples telles que des groupe religieux ou politique cherchant à promouvoir leur idéologie, des individus seuls cherchant une certaine notoriété, des entreprises ou encore des gouvernements eux-mêmes. II- Comment les phénomènes de contre-vérités se diffusent-ils ? Les phénomènes de contre-vérités tels que le complotisme, le révisionnisme et les fake news se diffusent principalement à travers les réseaux sociaux bien qu’ils peuvent parfois être relayés par des médias classiques : par exemple, en 2016, de nombreux médias classiques et supposés fiables ont relayé l’information selon laquelle l’augmentation de la pollution en France était en partie due a la réouverture des centrales a charbon allemandes. Or, cette information était fausse, comme l’a révélé Le Monde.

Cependant, ces cas-là restent rares.

Les réseaux sociaux sont le terrain favori des diffuseurs de fake news et de théories complotistes car ils offrent une large audience et une vitesse de propagation rapide, ce qui permet aux informations erronées de se répandre rapidement et largement. Les algorithmes de ces réseaux sociaux peuvent également contribuer à la propagation de ces phénomènes de contre-vérités.

En effet, les plateformes ont tendance à montrer aux utilisateurs des contenus similaires à ceux auxquels ils sont habitués ou à ceux qu’ils ont consommé récemment.

Par conséquent, ces algorithmes créent ce qu’on appelle en anglais des « Filter Bubble » que l’on pourrait traduire par « Bulle de Filtres ».

Cela désigne une situation où les utilisateurs sont exposés à des points de vue similaires aux leurs, même s'ils sont faux et pas aux points de vue opposés.

Ces « Filter Bubble » sont dangereuses car elles confortent encore plus les individus dans leur opinions erronées. En outre, les phénomènes de contre-vérités peuvent également être diffusés par des personnalités publiques qui ont une grande influence sur leur public.

Ces personnes peuvent utiliser leur compte sur les réseaux sociaux pour diffuser des théories du complot, des informations révisionnistes ou des fake news, en utilisant leur popularité pour convaincre leur public. Enfin, ces dernières années, une nouvelle arme a été mis a disposition des personnes ayant pour volonté de diffuser des fausses informations : le photomontage.

En effet, diffuser une fausse information, c’est bien.

Mais le faire avec une photo en guise de « preuve » à l’appui, c’est mieux.

Grâce au photomontage, on peut faire dire ce qu’on veut à n’importe quelle photo.

De plus, cette outil étant accessible à tout le monde et relativement simple d’utilisation grâce a des logiciels comme photoshop, son usage dans le domaine des « fake news » s’est démocratisé, certains photomontage étant plus réaliste que d’autres.

Certains photomontages étaient tellement bien faits qu’ils ont fait le tour du monde, relayé par plusieurs centaines de milliers de personnes sur les réseaux sociaux. Exemple d’un « mauvais » photomontage. Ici, le reflet des objets et des enfants dans l’eau est trop net. En 2011, cette photo d’un requin nageant dans les rues d’une ville américaine a fait le tour du monde et a même été relayée par des chaines de télévisions.

Par la suite, il s’est avéré que l’image du requin avait été extraite d’une photo prise en 2005. Cependant, ce n’est pas seulement parce que ces fausses informations sont diffusées rapidement qu’elles deviennent aussi virales.

La diffusion de ces « fake news » et théories du complot est également servie par la crédulité des populations qui s’expliquent par plusieurs facteurs. Premièrement, les individus découvrant une information ont tendance à partager cette information sans en vérifier la source ou sans vérifier si celle-ci est fiable.

Parfois car il ne s’en donnent.... »