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Les médias font-ils l’élection ?

Publié le 09/04/2012

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Les études révèlent pour la plupart, à la fois l’interaction entre les trois agendas dominants des campagnes électorales et une certaine résistance de l’opinion et des hommes politiques face à l’agenda médiatique. Les médias sont alors considérés essentiellement comme des vecteurs d’information, ils rendent accessible, ils mettent à disposition avec plus ou moins d’efficacité et de neutralité l’information qui permet de connaître et de comprendre le déroulement de la campagne (programmes, stratégies de campagne, études d’opinion, analyses, etc.).

Enfin, Stuart Hall et les chercheurs qui travaillent autour de lui dans la mouvance des « cultural studies « avaient montré que face aux messages médiatiques les individus avaient trois types de comportement : rejet du message, acceptation ou négociation. Chaque individu possède des grilles d’interprétation qui le conduisent à interpréter différemment selon ses origines, ses appartenances, ses goûts, ses expériences. 

« En France, le taux d’équipement des ménages en poste de télévision dépasse 95% de la population.

Les français passent en moyenne plus de 3h30 devant le petit écran.

La majorité de la population s’informe en regardant le journal télévisé et pour une bonne partie d’entre elle, l’image est le garant de la vérité.

L’image est devenue la clé de voûte du nouvel ordre informationnel.

Elle est d’abord réclamée, regardée mais seulement parfois mise en perspective critique.

Pour la plupart des gens, l’information sur le monde passe par l’entremise de l’image.

C’est une illustration de la puissance du modèle libéral avec sa profusion d’images.

Cette abondance généralisée résulte des progrès technologiques récents : l’essor d’Internet notamment.

Le changement technologique tend à ancrer le besoin d’images dans la population et leur présence devient souvent le premier critère pour juger de la qualité du système d’information.

La TV tend à devenir le lieu principal de la politique.

Elle donne de plus en plus le ton de la vie politique, elle lui assure son rythme et en ponctue les éléments clés.

L’information est un enjeu de pouvoir. II) le pouvoir d’influence des médias dans l’élection A) un pouvoir de propagande des médias au profit du personnel politique Il est un domaine où les effets puissants des médias ne font aucun doute, c’est l’organisation des campagnes électorales.

Il y a une véritable couverture médiatique de la campagne électorale.

La campagne se fait à la TV, avec la TV et pour la TV selon Trevor Pateman.

Ce rôle des médias dans la campagne s’est accru avec la mise en place du SUD qui a créé une véritable compétition dans la conquête politique. La manière de se présenter des hommes politiques, de parler, leurs arguments, les débats, l’annonce des résultats sont les marques les plus évidentes des changements qui se sont opérés de façon radicale avec le développement des médias de masse en particulier audiovisuels. Les recherches sur les élections se sont beaucoup penchées sur cette nouvelle société politique.

Celle-ci est caractérisée depuis les années 1950 aux États Unis et les années 1960 en France par la généralisation des techniques du marketing à la vie politique en particulier au moment des campagnes électorales. Le média a toujours été perçu par le politique comme une arme forte , part le biais de la propagande qui met alors l’outil médiatique au service du pouvoir.

En plus, il faut préciser que bien souvent les médias sont politisés (TF1 à Droite, et libération à gauche). Les médias changent les règles du jeu démocratique en développant, lors des élections, une stratégie télécratique.

Ils ont progressivement introduit des modifications substantielles au fonctionnement de nos démocraties.

On peut tout d’abord évoquer une certaine personnalisation du pouvoir.

La TV a tendance à accentuer la dimension humaine par rapport à la dimension proprement politique du phénomène électoral.

Elle encourage la vedettisation, créant une impression d’intimité avec la personnalité présente.

Pour Michel Offerlé, « l’homme politique est un entrepreneur en représentation » Déjà le général de Gaulle avait une utilisation systématique de la TV.

Il a construit une bonne part de son image auprès du public sur ses apparitions télévisées.

Des hommes mal connus du public sont même devenus brusquement populaires du seul fait de leur prestation télévisée. (Nixon en 1952).

Les sondages publiés pendant la campagne renforcent à leur tour cette dimension en insistant sur les qualités personnelles des leaders politiques.

La TV tend de plus en plus à présenter la vie politique et les campagnes électorales comme des affrontements entre leaders, des matches.

Les hommes politiques sont aidés dans leurs stratégies par des instituts de sondage, des professionnels de la communication qui sont souvent des publicitaires (on dit dès lors que les hommes politiques sont vendus « comme des savonnettes »).. »

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