Léon Blum et le Front Populaire

La persévérance de difficultés économiques fait douter les radicaux de l'efficacité du Front Populaire. Pour ralentir la fuite des capitaux, le gouvernement se résout à une dévaluation du franc qui n’a pas les effets attendus. La reprise ne vient pas, la balance commerciale reste très déficitaire, la hausse des prix annule la hausse des salaires, la production industrielle stagne. La baisse du chômage est donc très limitée et la situation sociale reste tendue. Les grèves reprennent d’ailleurs dès septembre. La guerre d’Espagne divise aussi les partis : les communistes veulent des « canons et des chars « et souhaitent que la France s'engage en faveur du gouvernement républicain espagnol qui lutte contre le général FRANCO. Mais Léon BLUM s’aligne sur la politique britannique et opte pour une politique de non-intervention. La crainte d’une révolution finit par gagner les classes moyennes, les capitaux fuient la France, BLUM n’obtient pas les pleins pouvoirs financiers, donc les moyens de mener sa politique sociale, alors que dans le même temps le contexte international le contraint a amorcé un plan de réarmement de la France. Les sénateurs radicaux poussent BLUM à la démission en juin 1937 en lui refusant les moyens financiers de sa politique.