L’engagement de Lyndon B. Johnson dans la guerre du Vietnam fait échouer son combat contre la pauvreté
Publié le 28/03/2019
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L’engagement de Lyndon B. Johnson dans la guerre du Vietnam fait échouer son combat contre la pauvreté
Après l'assassinat de John F. Kennedy, le président Johnson poursuit le programme de réformes de son prédécesseur, en insistant toutefois sur d'autres points : il souhaite moins en imposer aux Soviétiques, préférant « déclarer une guerre sans compromis à la pauvreté qui règne en Amérique » ; sa grande référence est le New Deal de Franklin D. Roosevelt. La guerre du Vietnam fait cependant perdre de sa force à la politique sociale de Johnson.
La presse internationale ne peut que constater la profonde confusion qui règne dans le monde entier le 23 novembre 1963, au lendemain de l'assassinat du président des États-Unis John Kennedy à Dallas.
La politique de Kennedy. Kennedy a toujours marqué une nette préférence pour la politique étrangère. Comme ses concitoyens, il est profondément insécurisé par les succès soviétiques dans la course à l'espace ; il veut redonner à l'Amérique confiance en elle-même, remettre en mouvement la société après la torpeur des années Eisenhower et endiguer l'influence politique internationale de l'Union soviétique : l'Amérique doit rester la première puissance en matière de politique internationale. Kennedy introduit également des réformes à l'intérieur : amélioration de la formation scolaire, en insistant davantage sur les sciences naturelles, meilleures prestations sociales et des minimums salariaux plus élevés, promotion des régions reculées des États-Unis, restauration de la prépondérance technologique de l'Amérique par ses succès dans l'espace.
Le président américain Lyndon B. Johnson reçoit quatre leaders noirs à la Maison-Blanche : Roy Wilkins, James Farmer, Martin Luther King et Whitney Young (de gauche à droite).
telle la conquête de la Lune. Il ne pourra que commencer ces réformes. Le vice-président Lyndon B. Johnson, dont la personnalité diffère fondamentalement de celle de Kennedy, lui succède.
Le successeur. Kennedy est issu d'une famille catholique aisée de Nouvelle-Angleterre. Il a fait ses études à l'université d'Harvard, l'une des plus renommées du pays. Il est tout le contraire de Johnson, qui vient du Sud, du Texas. Enfant, il distribue des journaux, jeune homme, il gagne l'argent qu'il lui faut pour payer sa formation à l'école normale.
«
Le
leader noir Martin Luther King lors de son célèbre discours de Washington, le 28 août 1963,
où il imagine une société sans barrières raciales.
En novembre 1964 ont lieu les élections
présidentielles : Johnson remporte la
majorité dans 44 États fédéraux sur 50, ce
qui constitue la plus grande victoire
électorale depuis 1936.
Confirmé à son
poste, il peut poursuivre sa politique -
réformes à l'intérieur et guerre au
Vietnam.
Celle-ci requiert l'utilisation de toutes
les forces vives du pays, et coûte de plus
en plus cher.
Afin de faire face aux
dépenses qu'elle entraîne, le gouver
nement devrait augmenter les impôts, au
risque de se rendre impopulaire.
Johnson
refuse cette solution, et paie la guerre du
Vietnam en partie avec les réserves d'or du
pays qui passent de 25 milli ards de dollars
en 1949 à moins du tiers en 1969.
D'un
autre côté, la pression fiscale n'augmen
tant pas, le pouvoir d'achat reste élevé.
Cette stratégie sera lourde de consé
quences : les prix vont flamber.
continue
au cours de ces années-là.
Le
revenu moyen par famille augmente dans
les années 60 d'environ 85 %.
Johnson tisse le réseau social de façon
plus dense.
>, déclare Martin
Luther King.
La Constitution américaine permet au
président- depuis 1951 (22' amendement)
- d'accomplir deux mandats successifs.
Mais un président qui termine celui de son
prédécesseur en moins de deux ans, peut
briguer deux mandats complets.
En 1968,
Johnson aurait donc pu se représenter.
Cependant, les vagues de protestation
contre la guerre du Vietnam, et
l'assassinat de Martin Luther King à
Pâques 1968, l'ont épuisé.
li abandonne.
En novembre 1968, le républicain
Richard Nixon remporte les élections
présidentielles avec une très faible
majorité face au vice-président de
Johnson, le démocrate Hubert Humphrey.
Un réseau social.
Au Congrès, une
résistance se crée face aux réformes de
Johnson.
Nombreux sont ceux qui les
jugent trop onéreuses.
Mais Johnson a
passé des dizaines d'années au Congrès, il
sait comment obtenir ce qu'il veut de ses
anciens collègues.
Il impose donc ses
projets.
C'est lui qui a fait passer la loi de
Kennedy sur les droits civiques au Congrès.
Les dépenses sociales annuelles passent
sous la présidence de Johnson (1963-1969)
de 13,4 milliards à 23,9 milliards de dollars.
En 1964, 35 millions d'Américains vivent
au seuil de la pauvreté, alors qu'ils ne sont
plus que 25 millions trois ans plus tard.
L'économie enregistre une croissance L'un des
objectifs des réformes du président américain Lyndon B.
Johnson est d'assainir les quartiers
pauvres dans les grandes villes, où les enfants grandissent dans des conditions difficiles..
»
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