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Le train de Bagdad, un enjeu politique

Publié le 29/03/2019

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Le train de Bagdad, un enjeu politique

En ce début de siècle, les projets ferroviaires sont de véritables enjeux stratégiques et économiques, telle la ligne de Bagdad. Le projet est arrêté en 1903 avec l'octroi par Constantinople d'une concession à la Société des Chemins de fer d'Anatolie.

 

Au début du xx' siècle, les réseaux de chemin de fer sont encore rares en Asie et en Afrique. L'aménagement d'infrastructures est bien souvent le fait des puissances coloniales qui espèrent ainsi étendre leur propre influence. Le Proche-Orient n'est pas épargné par la rivalité entre les puissances européennes. Encouragés par le déclin de l'Empire ottoman, elles cherchent à y affermir leur présence.

La construction de la ligne de Bagdad

Le train de Bagdad devant relier la mer Méditerranée au golfe Arabe-Persique intéresse particulièrement les Britanniques, soucieux de faciliter l'accès à l'Empire des Indes. Mais depuis l'établissement des protectorats en Égypte et à Chypre, la Grande-Bretagne entretient avec Constantinople des relations difficiles. Et malgré la concession ferroviaire obtenue par Londres en 1852, un premier projet n'aboutit pas.

 

Peu avant le début du siècle, de nouvelles négociations sont engagées entre la Sublime Porte et un consortium international, la Société des Chemins de fer d'Anatolie. Mais la participation importante de la Deutsche Bank à ce

consortium soulève la protestation des Russes et des Britanniques. L'Allemagne, qui affirme depuis peu ses ambitions impérialistes, a fait de l'Iraq et sa région l'un des objectifs de sa politique coloniale. Si la modification

« d'i nterve nir au Koweït, ces dern iers obtiennent en 1904 une modification du tracé de la ligne.

Les trava ux reprennent en 1909 et, trois ans plus tard, la jonction avec les chemins de fer français en Syrie est établie.

De là, de nouveaux travaux sont engagés afin de relier le Kurdistan.

En 1912 , les Britanniques saisissent le pr étexte de l'ann exion de la Tripolitaine par l'Italie pour renforcer leur présence militaire au Koweït et obtiennent de la Société des Chemins de fer d'Anat olie qu'elle renonce défin itivement à ses projets au sud de la province de Bassora.

En 1916 , la lign e, longue de 1 094 km sur les 2 450 km initialement prévus, est mise en service.

Elle part de Konieh, trave rse le Taurus vers Adana, et de là rejoin t la région pétrolifère de Moss oul.

Ce n'est qu'en 1940 que la Grand e-Bretagne, qui a obtenu en 19 20 un protecto rat sur l'Iraq, autorise la construction du tronçon vers Bagdad.

Le dernier tronçon reliant Bagdad à Bas sora ne sera in aug uré qu'en 1988.

Lignes de chemin de fer en Afrique et en Asie 1891 Le Transsibérien , Commencé en 1891 à l'ini tia­ tive du tsar Alexandre Ill, le Transsibérien, achevé en 1917 , mesure 7 500 km de long.

Il relie Tcheliabinsk à Vladivostok, en passant par Novossibirsk, la Mandchourie et Kharbin.

Il doit permettre la mis e en valeur des richesses de la Sibérie et l'ac cès au marché chinois.

Jusqu'en 1904, il faut emprun ter un bac pour traverser le lac Baïka l.

1892 Beyr outh-Damas-Hauran Constituée à Consta ntinople, cette société est à l'origine de nombreux projets ferroviaires en Syrie, au Liban et en Palestine.

Dominée par des capitaux français, elle parti­ cipe également à la construc­ tion de la ligne de Bagdad.

1900 La ligne d'Hedjaz Le gouvernement de l'Empire 19 03 ottoman est à l'origine de La ligne d'Hedjaz cette ligne reliant Beyrouth et Damas à Sana au Yémen, en passant par les villes saintes de Médine et La Mecque.

Les travaux jusqu'à Médine sont achevés en 1916 (1 308 km).

le tronçon situé au sud d'Amman est détruit en 1916 , lors du conflit opposant les forces alli ées et arabes à l'a rmée ottomane, et n'est reconstruit qu'en 1964.

1904 La ligne de Shandong la ligne de 395 km relian t Ts'ing-tao (Qingdao), capitale du territoire à bail allemand Kiao -tcheou à Tsinan, capitale de la province chinoise de Shandong, est mise en service.

1904 La ligne d'Afrique orientale La com pagnie ferroviaire d'Afrique orientale obtient une concession afin de construire une ligne devant relier Dar es-Salaam à Kigoma, près du lac Tanganyika.

La ligne est inaugur ée en 1914.

1905 La ligne d'Asie centrale En construction depuis 1900, la ligne reliant Orenburg dans l'Oural à Tachkent, en Ouzbékis tan, est mise en service.

Cette ligne d'un grand intérêt stratégique s'étend sur 1 850 km.

La gare de Ts'ing-tao (Qingdao), en 1904 La ligne d'Afrique orientale, près du lac Tanganyika. »

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