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Le renouveau du Parti travailliste britannique

Publié le 06/12/2018

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L’indice le plus spectaculaire de cet aggiomamento est sans aucun doute le difficile renoncement à la clause IV des statuts du Labour, rédigés en 1918, qui posait le principe de l’appropriation collective des biens de production. Désormais, le parti préfère le partenariat public/privé, tandis que, dans le domaine social, il préconise un ciblage plus sélectif des aides, l’objectif étant de substituer à la protection automatique et universelle des mesures d'encouragement au retour à l’emploi. Même pragmatisme dans les projets relatifs à 1’ éducation : la sélection n’est plus un mot tabou, l'idée de programmes scolaires nationaux et le bien-fondé de l’évaluation périodique des connaissances à l'échelon national sont acceptés. En revanche, le programme travailliste prévoit de rétablir le pouvoir de contrôle des collectivités locales sur les écoles, y compris sur celles directement subventionnées par le ministère de l’Éducation.

Éloigné du pouvoir depuis 1979, le Parti travailliste (Labour Party) semble, au début de l’automne 1995, retrouver les faveurs de l’électorat, alors que la prochaine consultation nationale est prévue avant mai 1997 (et plus vraisemblablement en 1996). Le dernier sondage MORI effectué fin juillet le créditait de 59 % des intentions de vote, contre 26 % pour les conservateurs, soit un avantage de 33 points par rapport au parti de John Major.

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