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Le problème géopolitique de l'Arctique

Publié le 01/09/2012

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Mise en récit : Le journal met en avant, une fois n’est pas coutume, une position étrangère ayant un intérêt direct sur la région de l’Arctique : celle de la Norvège. En effet, le quotidien rapporte largement les dires du ministre des affaires étrangères norvégien sur la question. Ce qui est intéressant à observer c’est que lorsque le journal donne un poids à une force étrangère sur la question, il s’assure auparavant de la position de celle-ci. On note en effet que la position norvégienne est une position très neutre. Elle ne revendique un territoire qu’avec l’appui de l’ONU et met en avant la position russe. Elle constate qu’avec la Russie, elles sont les seules nations à avoir déposé des données auprès de la commission des limites du plateau continental. Elle prône des négociations et des discutions entre les pays ayant des liens avec l’Arctique. Elle ne cherche pas à menacer ou imposer. Elle se veut la représentante du droit international et oeuvre à une bonne application de celui-ci. Ria Novosti rapporte les faits norvégiens, et d’une certaine manière appuie la direction russe puisqu’on y voit une forme de soutien de la Norvège à la Russie.

« Le choix d’un média russe s’explique par la place prépondérante que joue la Russie dans cesujet.

Ce pays est l’acteur déclencheur de la médiatisation du problème de souveraineté lié àl’Arctique.

Il devient donc intéressant de se pencher sur la manière dont la presse nationalerusse relate le fait et de voir si la version proposée s’oppose à celle française.Notre choix sur le magazine hebdomadaire français s’est porté surmagazine qui est diffusé à une grande échelle avec plus de 550 000 exemplaires payésdiffusés en 2006.

Il a la réputation d’être de centre gauche.

Cependant, la raison principale denotre choix pour l’Express est que c’est un des rares magazines français à aborder le thème del’Arctique d’un point de vue écologique mais aussi d’un point de vue géopolitique. Introduction L’analyse du fait nous amènera à identifier quatre périodes chronologiques caractérisées pardes faits marquants.Août, période clé, va déclencher et donner une autre tournure plus agressive avec le planter dudrapeau russe à plus de 4200 mètres de profondeur sous la banquise, causant une réactiondirecte des acteurs concernés à travers le monde.Septembre, période passée sous silence par une partie de la presse française, mais périoderiche en événements d’impacts forts, puisque nous avons la promulgation des premiersrésultats de l’analyse russe prouvant qu’une partie de l’arctique leur appartient.

La Francepasse totalement sous silence le vol des bombardiers russes au dessus du pôle Nord.Octobre, la presse française délaisse complètement ce sujet fort abondant en événements.

Ellemet totalement en sourdine la visite officielle de la secrétaire d’Etat Condoleezza Rice et duministre de la défense américain Robert Gates à Moscou, ainsi que les nombreux vols debombardiers au dessus de l’Arctique.Novembre est un mois où le contexte écologique prend le dessus dans l’information face aucontexte géopolitique.

Ce revirement est caractérisé par une double page dans l’Express quititre « Pôle Nord Apocalypse banquise.

»Ainsi mois par mois, nous analysons l’évolution de l’évènement à travers ces journaux, nousles mettrons en évidence par deux thématiques.La première thématique est « la mise en récit » qui consiste à mettre en lumière la constitutiondes acteurs et leurs stratégies.

Nous l’analysons en premier car c’est le fond, c’est l’article enlui-même et la vision voulant être donnée.

La deuxième thématique est « la mise en scène ».Elle sert d’appui à la première thématique puisque qu’une fois le fond et la vision précisés, lesdifférents journaux vont utiliser les outils à leur disposition (typographie, contenu,articulation, photographie) pour théâtraliser la vision. 1- Mois d’août : la période clé Deux périodes sont à distinguer durant ce mois.

La première révèlel’événement marquant lorsqu’une expédition scientifique russe va planter leur drapeaunational dans les fonds polaires afin de revendiquer leur souveraineté dans cette région.

Laseconde période relate la réaction des différents acteurs engagés dans la question del’Arctique. A- la médiatisation du fait marquant : le planter de drapeau russeLe 3 août 2007 titre : « La Russie plante son drapeau sous le pôle Nord »Mise en récit : le journal relate précisément les faits, en indiquant tout spécialement laprofondeur de la plongée, les noms de tous les membres de l’équipage, expliquant en détailles prétentions russes sur l’Arctique.

Il appuie et soutient la Russie dans son action.

L’actionest légitimée par la convention des nations Unies sur le droit de la mer de 1982.

Il souligne lesuccès de l’expédition en précisant que le président russe a appelé l’équipage pour lesféliciter.

Le journal fait une étude complète, en incluant la réaction hostile au planter dedrapeau russe par le chef de la diplomatie canadienne Peter Mackay « Nous ne sommes plusau XV siècle.

On ne peut aller n’importe où dans le monde, planter des drapeaux et dire : nousrevendiquons ce territoire ».

Plus loin dans l’article, le journal exprime et termine sa une parla réaction russe dans la bouche du ministre russe des affaires étrangères Serguei Lavrov :« du point de vue diplomatique, ces questions seront réglées exclusivement sur la base de laconvention internationale sur le droit de la mer et dans le cadre des mécanismes créés parcette convention qui a fixé les limites du plateau continental ».Le 3 août 2007 titre : « la Russie a lancé une expédition pour préempterl’Arctique »Mise en récit : l’article est composé de deux parties.

Une première relatantl’expédition en soulignant la performance russe (une première mondiale pour avoir planté undrapeau à 4200 mètres de profondeur sous la banquise dans des conditions extrêmes).L’article justifie l’action par la volonté russe de prouver leur influence sur la région.

Ladeuxième partie, elle met l’accent sur les réactions canadiennes et américaines uniquementdélaissant les possibles intérêts européens.

Elle reprend les termes alarmant des Américains,soulignant la gravité de la situation si l’ONU reconnaissait la souveraineté de la Russie sur ceterritoire.

De plus, le journal souligne que l’Etat canadien va investir 4,8 milliards d’eurosdans un programme militaire pour défendre sa souveraineté dans le grand Nord.Mise en scène : L’article figure à la page 7 dans la rubrique « environnement etsciences ».

Dans le titre, l’action russe est qualifiée de préemption.

L’article est accompagnéd’une carte mettant en relief deux types de frontières : les frontières reconnues et celles nonétablies.

La légende est titrée « un vaste territoire au sous- sol convoité ».

Sans être alarmantle Monde souligne par la classification de l’évènement dans la rubrique « environnement etsciences », qu’un problème scientifique couvrant de grandes richesses prend des dimensionspolitiques.

La convoitise du sous- sol mentionné dans la carte, renforce cette dernière idée.Le 3 août 2007 titre « La Russie veut faire main basse sur le pôle Nord.

»Mise en récit : via le titre de la une, le Figaro met en opposition l’intérêt russoaméricain.

Il y a une stratégie de confrontation des deux grands acteurs de la guerre froide. »

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