LE COUP D'ETAT DU 2 DECEMBRE 1851 - Commentaire du coup d'Etat de Louis Napoléon Bonaparte
Publié le 31/08/2012
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Le premier signe qu'il s'agit d'un véritable coup d’État est la dissolution de l'Assemblée nationale décrétée dans l'article 1. Elle constitue le principal coup de force de Louis-Napoléon Bonaparte car selon la Constitution de 1848, le président n'a pas le pouvoir de dissoudre de l'Assemblée. Cela lui permet par ailleurs d'éviter une riposte parlementaire organisée à l'Assemblée, que ses troupes occupent. Cependant 300 députés arrivent tout de même à se réunir et votent à l'unanimité la déchéance et la mise en accusation de Louis-Napoléon Bonaparte, mais ils sont aussitôt arrêtés L'article 5 de la proclamation annonce une autre dissolution ; celle du Conseil d’État, institution napoléonienne ayant pour fonction d'émettre des avis, et auquel il accorde une grande importance. Par ces dissolutions, Louis-Napoléon Bonaparte cherche en quelque sorte à se débarrasser des hommes politiques, conseillers ou parlementaires gênants, pour libérer l'espace politique et faciliter son coup d’État sur le plan politique. Il faut noter aussi qu'il a pris soin dès le début de la préparation du coup d’État de s'assurer du soutien de l'armée. Il s'est débarrassé de Changarnier qui disposait d'un pouvoir important au commandement de la division parisienne et de la Garde nationale, et il s'est entouré de généraux ou militaires comme le général Magnan ou Saint-Arnaud. Le 2 décembre, 60 000 hommes et plus de 100 pièces d'artilleries occupent la capitale. Ces troupes sont chargées de faire respecter l'état de siège dans Paris qui est décrété par l'article 4. L'armée est alors censée assurer le maintien de l'ordre. Le dernier article de la proclamation donne au nouveau ministre de l'intérieur : De Morny, le pouvoir de faire appliquer avec ses troupes, tous les décrets de l'affiche. C'est ainsi une manière de dissuader les éventuels résistants ou manifestants. Il y aura d'ailleurs par la suite des résistances parisiennes puis provinciales, aboutissant à l'état de siège dans de nombreuses régions de France. Elles seront toutes réprimées durement. Malgré la propagande bonapartiste, le coup d’État du 2 décembre ne s'est finalement pas passé dans l'ordre et le calme, comme le souhait le Louis-Napoléon Bonaparte.
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pour camoufler son coup d’État mais aussi pour qu'il se passe dans le calme et qu'il y ait le moins de résistance possible.La proclamation annonce aussi, par l'article 3, la préparation d'une nouvelle Constitution et la convocation du peuple à un plébiscite dès le 14 décembre 1851.Inspirée de celle de l'an VIII, cette nouvelle constitution prévoit un chef d’État responsable pour 10 ans, un Corps législatif élu au suffrage universel qui discute etvote les lois, et une seconde Assemblée censée être un « pouvoir modérateur et un gardien des libertés publiques ».
Il n'est nulle part question de l'abolition de laRépublique.Louis-Napoléon Bonaparte veut ainsi apparaître comme le restaurateur de la démocratie et se pose en victime d'une Assemblée menaçante.Au final, sa stratégie de légitimation par le suffrage universel et la critique des partis au pouvoir fonctionne parfaitement puisque le 2 décembre, lorsque les Parisienslissent les affiches et les commentent, les arguments dominants sont ceux du rétablissement du suffrage universel, de la chute de la majorité conservatrice et dumaintien de la République.
B)Un réel coup d’État militaireLe premier signe qu'il s'agit d'un véritable coup d’État est la dissolution de l'Assemblée nationale décrétée dans l'article 1.
Elle constitue le principal coup de force deLouis-Napoléon Bonaparte car selon la Constitution de 1848, le président n'a pas le pouvoir de dissoudre de l'Assemblée.
Cela lui permet par ailleurs d'éviter uneriposte parlementaire organisée à l'Assemblée, que ses troupes occupent.
Cependant 300 députés arrivent tout de même à se réunir et votent à l'unanimité ladéchéance et la mise en accusation de Louis-Napoléon Bonaparte, mais ils sont aussitôt arrêtésL'article 5 de la proclamation annonce une autre dissolution ; celle du Conseil d’État, institution napoléonienne ayant pour fonction d'émettre des avis, et auquel ilaccorde une grande importance.
Par ces dissolutions, Louis-Napoléon Bonaparte cherche en quelque sorte à se débarrasser des hommes politiques, conseillers ouparlementaires gênants, pour libérer l'espace politique et faciliter son coup d’État sur le plan politique.Il faut noter aussi qu'il a pris soin dès le début de la préparation du coup d’État de s'assurer du soutien de l'armée.
Il s'est débarrassé de Changarnier qui disposait d'unpouvoir important au commandement de la division parisienne et de la Garde nationale, et il s'est entouré de généraux ou militaires comme le général Magnan ouSaint-Arnaud.
Le 2 décembre, 60 000 hommes et plus de 100 pièces d'artilleries occupent la capitale.
Ces troupes sont chargées de faire respecter l'état de siège dansParis qui est décrété par l'article 4.
L'armée est alors censée assurer le maintien de l'ordre.Le dernier article de la proclamation donne au nouveau ministre de l'intérieur : De Morny, le pouvoir de faire appliquer avec ses troupes, tous les décrets de l'affiche.C'est ainsi une manière de dissuader les éventuels résistants ou manifestants.Il y aura d'ailleurs par la suite des résistances parisiennes puis provinciales, aboutissant à l'état de siège dans de nombreuses régions de France.
Elles seront toutesréprimées durement.Malgré la propagande bonapartiste, le coup d’État du 2 décembre ne s'est finalement pas passé dans l'ordre et le calme, comme le souhait le Louis-NapoléonBonaparte.
III)Conclusion et portée du texte
Il s'agit donc d'un réel coup d’État, bien que Louis-Napoléon Bonaparte ait voulu le légitimer par l'approbation du peuple et le rétablissement du suffrage universel.Ce coup d’État est véritablement un tournant politique de la vie politique française du XIXème siècle.
Sa portée est considérable à court comme à long terme.En effet, dès le 20 décembre 1851, le peuple français est consulté par plébiscite, et approuve massivement le coup d’État et confère à Louis-Napoléon Bonaparte lepouvoir de rédiger ainsi que de promulguer une nouvelle Constitution.annonce la fin de la IIè République moins de 4 ans après sa naissance et l'avènement du Second Empire, régime qui restera en place jusqu'en 1870..
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