Le Césarisme Démocratique.
Publié le 19/07/2012
Extrait du document
1) L'empereur désigne les députés, les sénateurs, les préfets, les ministres ; aucune Institution n'échappe à sa volonté et personne n'ose la contrarier. En tête de tous les instruments du pouvoir, chef d'orchestre du moindre de leurs mouvements, il impose progressivement l'ère de l'Empire autoritaire. L'Etat pèse de tout son poids sur la population et aucune parcelle n'en est exempte. Le chef de l'Etat devenu Empereur règne en maitre absolu. La population civile souffre de ce régime despotique, arbitraire, investigateur et souvent sanglant, que le pouvoir impérial impose au peuple de France. Toutes les classes de la société sont soumises à une surveillance incessante de la police, toute réunion de plus de trois personnes est interdite. La liberté de presse est supprimée, tout opposant au régime, exécuté.
«
faut préciser que le Corps Législatif ne peut être convoqué que par l'exécutif, d'ailleurs rebaptisé pour l'occasion : « gouvernement ».
Ce Corps peut être dissout par leSénat, lui même dominé par le chef de l'Etat puisqu'il peut y nommer jusqu'à quarante membres.
Ajoutons aux compétences des sénateurs et, implicitement, à cellesde l'Empereur, un troisième pouvoir : celui de régler par Sénatus-consulte « tout ce qui n'a pas été prévu par la constitution et est nécessaire à sa marche ».
Déjàfortement affaibli par le système des listes de confiances, le Corps Législatif, seul organe issu du Suffrage Universel, est totalement soumis au pouvoir exécutif.
2) Progressivement nous constatons l'omnipotence de l'exécutif, l'emprise de l'Empereur sur les Institutions et une verticalité toujours plus abrupte du pouvoir.
Eneffet l'empereur, chef de l'exécutif, dominateur du législatif, est à l'origine de tous les organes, à l'initiative de toutes les décisions.
Il couvre de son pouvoir l'aileadministrative de l'Etat en nommant les Préfets, qui n'ont pour rôle que d'exécuter les ordres de l'empereur.
Le pouvoir de ces « préfets à poigne » est immensepuisqu'ils nomment les fonctionnaires, choisissent les maires, dirigent la police et organisent les élections.
De même, il domine le pouvoir judiciaire en nommant leministre de la justice.
Dans cette perspective-là, il est évidant que ces régimes n'ont de démocratique que leur apparence puisque force est de constater que le pouvoir se concentre auxmains d'un seul.
Mais cela ne suffit pas à les rendre dictatoriaux ni même autoritaires.
Cependant, le témoignage de l'histoire et des historiens nous fait part de cecaractère tyrannique que nous allons donc tenter de préciser.
B) Un Empire autoritaire.
1) L'empereur désigne les députés, les sénateurs, les préfets, les ministres ; aucune Institution n'échappe à sa volonté et personne n'ose la contrarier.
En tête de tousles instruments du pouvoir, chef d'orchestre du moindre de leurs mouvements, il impose progressivement l'ère de l'Empire autoritaire.
L'Etat pèse de tout son poidssur la population et aucune parcelle n'en est exempte.
Le chef de l'Etat devenu Empereur règne en maitre absolu.
La population civile souffre de ce régimedespotique, arbitraire, investigateur et souvent sanglant, que le pouvoir impérial impose au peuple de France.
Toutes les classes de la société sont soumises à unesurveillance incessante de la police, toute réunion de plus de trois personnes est interdite.
La liberté de presse est supprimée, tout opposant au régime, exécuté.
2) N'oublions pas que ces deux Empires prennent racine dans le fertile substrat que constituaient les régimes qui les ont respectivement précédés et qu'ils ne se sontépanouis qu'à la suite de coups d'Etat ; procédé que l'on qualifierait volontiers de spécifique à l'établissement de régime autoritaire.
Si l'aventure conduite parNapoléon Bonaparte le 18 brumaire de l'an VIII peut être perçu comme peu violente, c'est grâce au prestige militaire dont il jouissait et par l'absence d'une réelleopposition.
En effet, Les républicains n'en étaient qu'à leur première expérience et les monarchistes encore abasourdi par le glas de la guillotine.
En revanche, le coupd'Etat porté par son neveu Louis fut beaucoup plus violent.
Cette fois se sont des centaines de républicains qu'il faut tuer, des dizaines de milliers d'autres àemprisonner pour qu'enfin puisse s'établir l'Empire.
« Mais le Peuple approuva.» propos de Alain Duhamel dans Droit constitutionnel et politique.
Le CésarismeDémocratique une « … dictature de masse, appuyée par la masse… », toujours selon A.
Duhamel.
Conclusion :
Comme pour parachever le paradoxe, ce sont sur deux régimes fondamentalement opposés que s'ouvriront les Empires.
L'échec du Premier enjôlera la France dans lamonarchie.
L'assouplissement du Second libèrera la République.
Le Césarisme Démocratique a marqué l'histoire de France à deux reprises.
Serait-il aujourd'huiencore capable de la séduire ? Ne pourrait-il pas renaître une fois de plus à travers nos institutions, même modernes ? La Russie contemporaine n'est-elle pas la terreidéale à sa renaissance ? Laissée en jachère par 17 ans de démocratie, engrainée par plus de trois siècle de tsarisme, exploitée par soixante dix ans de soviétisme :Vladimir Poutine son actuel président semble être l'artisan de cette restauration.
Car si chaque jour son régime est plus répressif (censure exacerbé par le contrôle desmedias et l'assassinat des intellectuels opposants), sa popularité ne cesse d'augmenter.
De plus son optique vertical du pouvoir et son autorité croissante sur lesinstitutions en font a priori le candidat idéal à l'investiture d'un « Sovièto-tsarisme Démocratique »..
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