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La Situation Politique Des Pays-Bas Entre 2004 Et 2006 (Histoire)

Publié le 21/09/2012

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Au niveau multilatéral, l’objectif des Pays-Bas est de parvenir à un système onusien efficace avec une priorité pour le Conseil des Droits de l’Homme -où ils ont obtenu un siège- et pour le renforcement des activités antiterroristes et des mécanismes de prévention des conflits.   En se basant sur la devise «pas de développement sans paix ni sécurité«, les Pays-Bas soutiennent, dans 36 pays partenaires, des initiatives visant l'amélioration de la gouvernance, en mettant l'accent sur les droits de l'homme et un climat d'entreprise propice à la création d'emplois et de revenus.   Cette stratégie s’est traduite en 2006 par une intervention plus accentuée au Soudan pour le processus de paix au Darfour, l’appui aux pays africains   en difficulté et l’engagement des troupes néerlandaises dans une opération de stabilisation et de reconstruction dans le sud de l’Afghanistan.

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« réinsertion des anciens miliciens dans les zones de conflits. Au Moyen Orient, les Pays-Bas se mobilisent pour une participation active de l’UE au sein du Quartet en vue de l’application de la Feuille de route, unique voie vers une solution juste et globale du conflit israélo-palestinien et pour la création d’un Etat palestinien.

Toutefois les Pays-Bas estiment quela promotion de la stabilité dans la région passe par l’amélioration des relations entre le monde arabe et Israël et le maintien d’une coopération étroite avec les Etats Unis, conditionessentielle de progrès dans la région. Au plan économique et, après trois ans de ralentissement de la croissance, l’économie néerlandaise semblait se rétablir en 2004 avec une modeste reprise, mais en 2005 elle ne donnetoujours pas de signe de redressement. Selon les observateurs, l’économie néerlandaise traverse, depuis 2000, le creux conjoncturel le plus long depuis la 2ème Guerre mondiale.

En effet, avec une croissance modeste en2005, se situant autour de 0,5%, soit une baisse importante par rapport à 2004 (1,7%), les Pays-Bas ont tourné la page des records et l’économie a connu, un effondrement qui aentraîné une remise en cause du «modèle des polders» . 2006Il n’échappe pas à l’observateur qu’aux Pays-Bas, la proximité entre les électeurs et la classe politique fait partie des traditions nationales et de la culture politique, qui a toujours étéfondée sur le débat et la recherche du consensus.

Depuis quelques années, ce consensus a été rompu et les Pays-Bas traversent une période d’instabilité politique inhabituelle dans ceroyaume, mise à nu par des ‘assassinats politiques’ .

Ces ‘faits de chronique’ ont révélé la coupure entre les élites et une grande partie de la population ainsi que les limites du modèle de la société néerlandaise multiculturelle, loin d’être intégrée ettolérante, posant avec acuité le problème de l’islam radical dans une société qui prône la liberté de culte.C’est ainsi que 2006 a vu un enchaînement d’évènements qui a mobilisé la classe politique et l’opinion publique, donnant les prémisses d’une année particulièrement riche en crises : * le débat parlementaire sur l’envoi de troupes militaires néerlandaises pour une mission de paix de l’OTAN au sud d’Afghanistan, en début février 2006, a failli aboutir à une crisegouvernementale avec moult tergiversations, au sein même du Cabinet et au Parlement, entre le gouvernement et l’opposition.

Ce débat s’est soldé par la débâcle du parti ‘D66 ’ qui,depuis, a sombré dans une crise interne menant à sa quasi-disparition.* les résultats des élections municipales du 7 mars dans 419 communes ont été caractérisés par le vote massif des immigrés en faveur du Parti social-démocrate, PvdA, menant à lavictoire de l’opposition de gauche , le recul des partis de la coalition au pouvoir.

Cette expression de rejet de l'action gouvernementale, dont l’ampleur a surpris la classe dirigeante, aconféré une portée nationale à ces élections. * l’affaire d’Ayaan Hirsi Ali versus Mme Verdonk a abouti à une crise gouvernementale et la chute du Gouvernement Balkenende II.

Les Pays-Bas ont été très éprouvés par cette affaire qui aurait détruit l'image d’un des rares pays d’Europe à avoir mieux assuré une représentation politique des diverses communautés qui le composent.

Elle a égalementmis à nu des questions cruciales comme l'immigration, l'intégration et le multiculturalisme, que le pays a découvert d’avoir tardé à aborder, au nom de la ‘tolérance néerlandaise’considérée par Hirsi Ali comme "une forme de laxisme voire de lâcheté et d’acceptation d'un dangereux développement séparé des communautés".* La Chute du Gouvernement Balkenende II, a été provoquée par le parti D66 qui, faute d'obtenir la démission du Ministre de l’immigration et de l’intégration, a retiré sa confiance auGouvernement, rompant le fragile équilibre de la coalition au pouvoir depuis mai 2003.

La politique d’immigration de Mme Verdonk et plus particulièrement la gestion apathique duPremier Ministre de cette affaire, ont eu raison du Cabinet Balkenende II.

Le 29 juin 2006, dans un ultime sursaut de conscience , les députés du D66 ont rallié les rangs de l'oppositionqui, en réclamant la démission de Mme Verdonk, dénonçait son attitude dans l’affaire de Hirsi Ali et sa volte face visant à se disculper. Cette crise est symptomatique du conflit autour de la question de l'immigration non européenne et de l’enjeu qu’elle comporte.

Il s’agit, en fait, d’un conflit bien plus profond qui secoue lesPays-Bas et qui est loin d’être fini, puisque le premier débat qui a émaillé le nouveau Parlement a encore porté sur la politique d’immigration de Mme Verdonk . * Les élections législatives anticipées ont enregistré un taux de participation élevé, à savoir 80,1%, identique à celui enregistré lors des précédentes élections.

Contrairement à lacampagne législative en 2003 qui s’était focalisée sur l’immigration et l’islam, les débats ont porté notamment sur la protection sociale, l’emploi, le logement.

Cette dominance desquestions sociales explique la montée du parti socialiste d’extrême gauche, le SP.

Considéré comme étant le "vainqueur virtuel" de ces élections, le SP refuse toutefois de participer à laformation d’une coalition gouvernementale, en raison de leur divergence d’idée avec le CDA sur l’action gouvernementale.

En effet, sans réaliser un score important, le parti du PremierMinistre Balkenende -CDA, chrétiens démocrates- reste en tête, mais ni sa coalition, ni celle de la gauche n’ont pu obtenir la majorité absolue requise de 76 sièges pour la formation d’ungouvernement. 2006 s’est terminée par l’échec du premier tour de négociations pour la formation d’une coalition gouvernementale, présageant des pourparlers longs et ardus, tandis que le Cabinetminoritaire sortant Balkenende III est mis à rude épreuve devant un nouveau parlement, installé le 30 novembre, dont la composition ne favorise aucun des partis majoritaires.

La position des Pays-Bas sur les questions internationales est celle de l’Union Européenne.

Cependant, ils se démarquent par une certaine réserve vis-à-vis des affaires européennes intérieures, notamment depuis le refus du Traité Constitutionnel de l’Europe par les Néerlandais. Au niveau multilatéral, l’objectif des Pays-Bas est de parvenir à un système onusien efficace avec une priorité pour le Conseil des Droits de l’Homme -où ils ont obtenu un siège- et pourle renforcement des activités antiterroristes et des mécanismes de prévention des conflits. En se basant sur la devise «pas de développement sans paix ni sécurité», les Pays-Bas soutiennent, dans 36 pays partenaires, des initiatives visant l'amélioration de la gouvernance, enmettant l'accent sur les droits de l'homme et un climat d'entreprise propice à la création d'emplois et de revenus. Cette stratégie s’est traduite en 2006 par une intervention plus accentuée au Soudan pour le processus de paix au Darfour, l’appui aux pays africains en difficulté et l’engagement destroupes néerlandaises dans une opération de stabilisation et de reconstruction dans le sud de l’Afghanistan.Le premier semestre 2006 a enregistré un train intense de visites à l’étranger de hauts responsables néerlandais, freiné par la convocation d’élections anticipées.

Ces visites ‘offensives’dénotent d’une nouvelle stratégie des Pays-Bas, visant à construire des ponts avec les pouvoirs "des économies émergeantes".

La Reine Beatrix a visité l’Argentine et la Lettonie tandisque le Premier Ministre s‘est rendu en Inde , en Australie et en Indonésie. Les Pays-Bas entendent, en effet, devenir un véritable portail entre l’Europe et l’Asie tout en diversifiant l’éventail de leurs partenaires-fournisseurs.

Ainsi, le Ministre des Affaires Economiques a visité Qatar, l’Arabie Saoudite, l’Algérieet Libye.

Il ressort donc que les Pays-Bas cherchent à réduire leur dépendance énergétique de la Russie et du Moyen-Orient et qu’à ce titre, l’Afrique du Nord peut jouer un rôle importanten tant qu’alternative d’approvisionnement énergétique. Poursuivant cette stratégie de rapprochement vers les pays du Maghreb également sur le plan politique, les Pays-Bas ont invité successivement les Ministres des Affaires EtrangèresMaghrebins à effectuer des visites de travail aux Pays-Bas.

Pour les dirigeants néerlandais, il est devenu clair que ces pays constituent un réel potentiel au sein du monde arabe, pour lapromotion d’un partenariat constructif, vu leur niveau de développement et leur statut de partenaire de l’U.E. S’agissant du Moyen Orient, les Pays-Bas tentent de marquer davantage leur présence dans cette région mais restent fidèles à leur ligne directrice, comme proche allié de Washington.Les Pays-Bas sont ainsi intervenus pour l’arrêt de la guerre contre le Liban avec l’envoi de bâtiments pour le contrôle maritime des côtes libanaises ; alors qu’en Irak, ils ont opté pour laparticipation à la reconstruction de ce pays -à distance- par la fourniture d’expertise dans différents domaines et la formation d’irakiens aux Pays-Bas (diplomatie, police, justice…). Avec la mise en œuvre de réformes structurelles, notamment dans le domaine fiscal , social et du système de santé, l’année 2006 devait marquer le début d’une reprise effective de l’économienéerlandaise après cinq années de récession. En effet, l’économie néerlandaise a affiché les premiers signes de son redressement dès le début de 2006 et les Pays-Bas ont fait leur retour sur la liste des dix économies les pluscompétitives du monde passant de la 11ème à la 9ème place. Selon l’Office néerlandais de la Prévision –CPB, la croissance de l’économie néerlandaise a atteint 2,8% (10 mois 2006)et se maintiendra à 3% en 2007, soit une croissance supérieureau taux européen (estimé à 2,5% en 2006 et 2,25 en 2007). Il s’agit de la plus forte croissance du PIB enregistrée depuis 5 années.

La reprise économique s’est traduite par une augmentation des investissements de l’ordre de 3,4%, notammentdans le secteur immobilier et de construction, l’informatique et les secteurs techniques.

La croissance du commerce extérieur a également contribué à la croissance de l’économie auxPays-Bas, en enregistrant un excédant commercial de l’ordre de 7%. L’année 2006 a enregistré une baisse importante du taux de chômage qui a été estimé à 5% contre près de 7% en 2005.

L’on constate également une reprise de confiance dansl’économie et une hausse du pouvoir d’achat des néerlandais, qui se situe à 1,25% en moyenne.

Avec un taux de 1,2%, l’inflation des prix à la consommation est à son plus bas niveaudepuis les années 90.. »

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