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La force de dissuasion nucléaire française (cours)

Publié le 30/04/2022

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« La force de dissuasion nucléaire française Introduction Que retiendra-t-on de l’histoire du XXe siècle ? 6 et 9 juin 1945, le monde se souvient de l’explosion des bombes d’Hiroshima et de Nagasaki ayant porté le coup fatal au Japon qui capitulait un mois plus tard mettant fin { la Seconde Guerre mondiale.

Marqués par les première et seconde guerres mondiales, puis par la fin de la guerre froide, les conflits ont évolué au gré des changements politiques et des révolutions technologiques.

L’art de la guerre s’est perfectionné grâce { l’intelligence humaine et certains Etats dont la France se sont orientés vers une politique d’indépendance qui est passée par le développement d’une arme révolutionnaire { fonction dissuasive, le nucléaire militaire.

Quelles sont les raisons qui ont poussées la France à entreprendre une telle politique défensive ? Quid de la force de frappe française aujourd’hui (objectif, contestations, …) ? Après avoir rappelé les conditions dans lesquelles la France a choisi de s’orienter vers le nucléaire, il conviendra de faire l’état des lieux du nucléaire militaire français en 2011 et de juger de son impact. -I- L’histoire d’une indépendance militaire 1) Pourquoi la nécessité d’une arme de dissuasion ? L’après seconde guerre mondiale fait entrer le monde dans un renouveau, mais rapidement, malgré la coopération russo-américaine durant la libération européenne autour d’un ennemi commun, l’Allemagne nazie, le monde sombre dans une nouvelle forme de conflit d’ampleur internationale, la Guerre Froide : l’opposition entre l’Ouest proaméricain et l’Est prosoviétique.

Au cours de ces années, la France connaît une période florissante avec l’arrivée au pouvoir du général de Gaulle en 1958, qui défend ardemment sur la scène internationale l’indépendance française, bien que l’Etat se rattache au bloc occidental pour le modèle économique capitaliste qu’il propose.

Ce choix se justifie aisément par le fait qu’Etats-Unis et Russie sont en train de développer de part et d’autre, par le traité de l’Atlantique Nord ou le Pacte de Varsovie, une arsenal nucléaire capable de venir plusieurs fois à bout de la planète alors que l’Europe se trouve au cœur du conflit qui les oppose.

Afin d’obtenir cette indépendance, dès 1961, par une ordonnance ministérielle, la France s’éprend pour le développement d’une arme « pour empêcher la guerre », d’une arme qui ne fait dépendre la France d’aucune autre puissance internationale comme par le passé : l’Etat français se veut capable d’assurer sa défense nationale { l’encontre d’adversaires, au rang desquels se trouve l’URSS en première position.

L’arme nucléaire développée jusque l{ { titre expérimental enchante le général, { tel point que l’objectif alloué au développement de cette arme de dissuasion nucléaire est « d’infliger { l’Union soviétique une réduction notable, c’est-à-dire environ 50 %, de sa fonction économique ».

Pour montrer sa volonté d’indépendance, De Gaulle met { exécution sa promesse faite un an plus tôt de quitter le commandement de l’OTAN en réclamant la sortie des troupes étrangères (essentiellement canadiennes et américaines) du territoire français dès 1966. La crainte inspirée par l’Union soviétique Dans un monde polarisé, aucun Etat ne se sent { l’abri d’un désastre similaire { celui d’Hiroshima ou Nagasaki. En 1959, l’île de Cuba de Fidel Castro, alliée { l’URSS entreprend l’implantation de fusées sur son territoire, constituant alors une menace directe pour les Etats-Unis car situés désormais { portée de tir.

Le doute d’une guerre nucléaire plane : c’est la crise des missiles de Cuba en 1962.

Ce sont autant d’éléments qui ont poussés la France a entreprendre une politique de dotation de l’arme nucléaire avec pour objectif de se prémunir des risques inspirés par l’URSS.

La France s’engage alors dans un programme de développement soutenu par l’ensemble des forces politiques de l’Etat : il s’agit d’une sorte d’ « Union sacrée » contre l’Union soviétique.

En effet, il semble primordial de s’intéresser à quelques paroles de De Gaulle ou de Valéry Giscard d’Estaing pour s’en faire une idée : « Dans dix ans, nous aurons de quoi tuer 80 millions de Russes.

Eh bien je crois qu'on n'attaque pas volontiers des gens qui ont de quoi tuer 80 millions de Russes, même si on a soi-même de quoi tuer 800 millions de Français, à supposer qu'il y eût 800 millions de Français » De Gaulle « comme objectif pour notre frappe stratégique la destruction de 40 % des capacités économiques de l’Union soviétique situées en deçà de l’Oural et la désorganisation de l’appareil de direction du pays » Valéry Giscard d’Estaing. »

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