La distinction entre souveraineté populaire et souveraineté nationale a-t-elle encore un sens ?
Publié le 10/11/2012
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B) La mixité des souverainetés.
Nous nous intéressons ici aux régimes représentatifs. Ces derniers s’inspirant largement de la
souveraineté nationale, ce sont les plus nombreux. Depuis l’apparition du suffrage universel dans la
majorité de ces Etats, la notion de souveraineté nationale n’est plus aussi radicale. De plus, on remarque
depuis la moitié du siècle dernier que ces régimes appliquent des procédures qui ont une tendance issue
de la souveraineté populaire. En effet, l’utilisation rendue de plus en plus courante du référendum ne
laisse pas indifférente les régimes, la souveraineté appartenant encore en théorie à la nation. La France,
par exemple, a également introduit dans sa révision de 2008, la possibilité aux citoyens de pouvoir se
saisir de l’initiative législative et/ou constitutionnelle, certes selon des procédures de modération, mais
l’avancée de la place laissée à l’intrusion des citoyens dans l’exercice du pouvoir est de plus en plus forte.
Cette tendance peut s’expliquer de différentes manières : le Chef de l’Etat voit dans la nation une force de
soutien, lui-même étant souvent élu au suffrage universel (direct...
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1) Une portée créatrice de régimes radicalement distingués : la démocratie directe et les régimes
représentatifs.
L’utilisation des différentes formes de souverainetés a eu un impact sur la création des régimes.
La
souveraineté est à l’origine de la délégation du pouvoir aux différents organes institutionnels.
Dans un
premier temps nous étudierons la distinction de la portée des souverainetés concernant le pouvoir
originaire (A), puis dans un second temps nous verrons la portée
de ces mêmes souverainetés, concernant la participation du peuple (ou de la nation) dans l’exercice du
pouvoir (B).
A) Une distinction dans l’origine de l’organisation du pouvoir.
Le principe de souveraineté du pouvoir est l’essence même de la nomination de l’organe qui détient le
pouvoir.
C’est par ce principe que l’on distingue, en fonction de la forme de souveraineté choisie, le
régime représentatif et la démocratie directe.
La souveraineté populaire fait participer les citoyens directement dans la mise en place du régime.
C'est-
à-dire que ce sont les citoyens qui vont, par le biais de votes et d’élections, constituer le pouvoir principal
de l’Etat.
Dans ce cas, la souveraineté appartient à l’ensemble du peuple, ce qui exige le suffrage
universel.
Ce type de régime est appelé démocratie directe.
Par sa dénomination, il apparait clairement
que le peuple ne délègue en aucun cas ne serait -ce qu’une partie de sa souveraineté à des représentants
ou élus.
Malgré les élections qui interviennent, les élus ne sont que des exécutants de la volonté des
citoyens.
La conséquence principale de l’application de la souveraineté populaire est l’exigence pour le
régime d’être à la fois républicain et démocratique, la souveraineté étant détenue par une entité
composée de différentes volontés qui doivent être retenues.
Au contraire, dans les régimes représentatifs, la nation perçue
dans son ensemble, a le pouvoir originaire de choisir des représentants mais qui eux se voient déléguer
la souveraineté pour une durée déterminée par la Constitution.
C'est-à-dire que les élus vont seulement
emprunter la souveraineté à la nation qui leur aura fait confiance.
Ici, le suffrage n’est pas nécessairement
universel, seule la nation participe aux élections, elle peut ainsi par elle-même refuser le vote à certains
individus.
Dans le régime représentatif on parle du vote comme une fonction, alors que dans la
démocratie directe on parle du droit de vote.
Dans ce cas, le type de régime (République, dictature,
monarchie, démocratie,…) n’a pas d’importance, en considérant que seule une partie de la population ait
le pouvoir souverain.
La distinction entre les deux formes de souveraineté a ainsi un impact sur la structure du régime dès son
origine.
Les régimes représentatifs ont été un choix très utilisés par la grande majorité des Etats grâce à
leur mise en place beaucoup plus pratique que celle des démocraties directes, qui exigent une population
réduite de manière à pouvoir rassembler tous les citoyens dans un même lieu.
La seule véritable
application a été instruite dans les cantons suisses, même si depuis quelques années ces derniers se
dirigent vers un régime plus représentatif.
La différence concernant la mise en place du régime est flagrante, et il en est de même
dans l’application continue du régime.
B) La distinction du rôle de participation des citoyens dans l’exercice du pouvoir.
Après avoir constitué la mise en place de représentants ayant un rôle différent selon le régime établit, le
peuple (ou la nation), a aussi un rôle plus ou moins actif dans l’exercice du pouvoir selon le choix du type
de souveraineté.
Plus précisément, dans le régime représentatif, la nation délègue sa souveraineté à des.
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