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La Dissuasion nucléaire

Publié le 19/08/2013

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Très vite, les objectifs ambitieux de la «guerre des étoiles« ont paru irréalisables. Non seulement les coûts énormes de sa mise en oeuvre — sans parler des difficultés techniques insurmontables — mais aussi les objections des alliés européens des États-Unis ont contraint le gouvernement américain à abandonner ce plan. La couronne censée protéger le territoire américain n'a jamais été disposée sur sa tête, car le projet fut finalement victime de l'histoire. Le démantèlement du rideau de fer en 1989 et la désintégration de l'URSS marquaient la fin de la guerre froide ainsi que de la course à l'armement nucléaire.

,10 Lancement

du premier bombardier américain 13-2 en juillet 1982. Ces bombardiers stratégiques emportaient une nouvelle génération de bombes nucléaires dont l'enveloppe était conçue pour les rendre extrêmement difficiles à détecter par les radars adverses.

« Létape suivante fut celle des missiles équipés de «corps de rentrée>> à têtes multiples indépen­ damment guidées (MIRV).

Ce type de missile peut emporter plusieurs ogives qui, en rentrant dans l'atmosphère, sont dirigées sur des objectifs distincts, souvent fort éloignés.

Pour les rendre encore plus efficaces et empêcher l'adversaire d'anticiper les objectifs visés, les têtes nucléaires furent ensuite équipées de corps de rentrée munis de leur propre système de propulsion et d'autoguidage (MARY, ou corps de rentrée manœuvrable).

Étant donné la puissance de destruction des armes nucléaires, la vitesse et la précision accrues des missiles balistiques intercontinen­ taux, plus aucun système de défense n'était fiable.

Le seul moyen pour dissuader l'adversaire de lancer ses missiles le premier consistait à lui faire comprendre que suffisamment de missiles et d'ogives resteraient intacts après la première frappe afin de lancer une contre-attaque qui rava­ gerait son pays; cette doctrine fut celle de la des­ truction mutuelle assurée (MAD, un sigle qui est aussi un mot signifiant «fOU>> en anglais).

La prolifération nucléaire Bien que fondée sur la dissuasion de l'adversaire, la stratégie de la destruction mutuelle assurée n'a pas freiné pour autant la course aux armements.

Au contraire, cette doctrine poussait à la prolifé­ ration des armes, car plus chaque camp disposait d'ogives, plus grand s'avérait l'effet dissuasif sur l'adversaire.

Vers le milieu des années1980, l'arsenal nucléaire conjoint des États-Unis et de l'Union soviétique était composé de quelque 16 000 engins d'une puissance totale représen­ tant environ 13800 mégatonnes.

S'y ajoutaient les arsenaux de la Grande-Bretagne, de la France et de la Chine.

De surcroît, cette prolifération concernait aussi les armes nucléaires dites tac­ tiques.

Plus petits, ces engins sont destinés à détruire des concentrations adverses sur un champ de bataille, et peuvent être lancés par avion ou sous forme de missiles ou d'obus.

Pour éviter que cette prolifération échappe à tout contrôle, et pour parer à une quelconque manœuvre accidentelle, un système d'alerte avancée par radar a été déployé, notamment dans la région du pôle Nord, lieu de passage pro­ bable de toute attaque par missiles.

Dans le Vue de la salle ......

de contrôle de la NORAD, centre de commandement de l'aviation stratégique nord-américaine, enfoui aux pieds des montagnes Rocheuses, dans le Colorado.

On y exploite les informations venant du système d'alerte avancée par radar installé en Alaska et au Canada.

Ces deux frères ......

ont survécu au bombardement sur Nagasaki le 9 août 1945.

La première bombe atomique venait d'être lancée sur Hiroshima trois jours plus tôt.

Au début des années 1980, on estimait que la puissance de l'arsenal nucléaire mondial équivalait à 1350 000 fois la puissance de la bombe lancée sur Nagasaki! ......

Lancement du premier bombardier américain 8-2 en juillet 1982.

Ces bombardiers stratégiques emportaient une nouvelle génération de bombes nucléaires dont l'enveloppe était conçue pour les rendre extrêmement difficiles à détecter par les radars adverses.

même esprit, une ligne directe entre le Kremlin et la Maison-Blanche, le «téléphone rouge>>, a été établie, dans l'espoir de désamorcer des situa­ tions diplomatiques dangereuses.

L'initiative de défense stratégique (IDS) L'équilibre précaire de la terreur fut près d'être rompu en 1983 quand le président Ronald Rea­ gan annonça le lancement de l'initiative de défense stratégique (IDS).

Ce programme de défense antimissile devait faire appel aux techno- logies de pointe: lasers, radars électroniques, sys- tèmes de communication et satellites.

Les mis- siles soviétiques seraient alors interceptés et anéantis dans l'espace extra-atmosphérique par des satellites «tueurs>> munis de lasers ou fais- ceaux lumineux étroits de grande puissance.

Très vite, les objectifs ambitieux de la «guerre des étoiles>> ont paru irréalisables.

Non seulement les coûts énormes de sa mise en œuvre -sans parler des difficultés techniques insurmontables -majs aussi les objections des alliés européens des Etats-Unis ont contraint le gouvernement américain à abandonner ce plan.

La couronne censée protéger le territoire américain n'a jamais été disposée sur sa tête, car le projet fut finale­ ment victime de l'histoire.

Le démantèlement du rideau de fer en 1989 et la désintégration de l'URSS marquaient la fin de la guerre froide ainsi que de la course à l'armement nucléaire.. »

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