La cohabitation sous la Vème République
Publié le 11/11/2012
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été présentée comme une arme destinée à empêcher les périodes de cohabitation car les situations de
cohabitation sont intervenues dans des hypothèses dans lesquelles les élections législatives et
présidentielles étaient disjointes.
Cela étant, dans le système actuel, rien ne garantit la concomitance des deux élections. Certes depuis
2002 ces élections sont effectivement concomitantes mais rien ne garantit à terme une telle
caractéristique, notamment en cas de vacances du Président (par décès ou un empêchement ou bien par
une dissolution de l’Assemblée Nationale comme en 1997) ou alors de vote contraire aux couleurs
politiques du Président de la part du peuple (bien que généralement depuis 2002, après son élection le
Président de la République bénéficie d’un état de grâce).
* La Commission Balladur a proposé de modifier les articles 5 et 20 de la Constitution, il s’agissait de
rendre la Constitution conforme à la pratique dominante sous la Vème République. L’article 5 aurait été
modifié, le président se serait vu attribué la compétence de « déterminer « la politique de la nation. Cette
proposition a été refusée et rejetée en raison de l’hypothèse de la cohabitation, les articles 5 et 20, tels
«
Ministre.
Par exemple durant la deuxième cohabitation et la troisième, on a vu que personne n’a reconnu
au président le droit de choisir les ministres.
* Le contreseing est d' ailleurs apparu comme une énigme durant la première cohabitation puisqu' en
pratique cela avait été négligé (article 19 de la constitution disposant « les actes du Président de la
République autres que ceux prévus aux articles 8(1er alinéa), 11, 12, 16, 18, 54, 56 et 61 sont
contresignés par le Premier ministre ,et le cas échéant par les ministres responsables.
»).
B- Le Premier ministre : le véritable chef de l’exécutif
* En cas de cohabitation, on voit donc le Premier ministre devenir véritable chef
et de l’exécutif et la particularité est qu’il est le chef de la majorité contrairement à une période hors
cohabitation.
Un particularisme car jusqu' en 1986, le Premier ministre était véritablement choisi par le
président et dans ce contexte précis, ce dernier ne pouvait le choisir véritablement, le Premier Ministre lui
était contraint (en 1993 la situation est quelque peu ambiguë car on a une sorte de dyarchie à la tête du
RPR).
* C'est un fait important car enfin, c'est pendant cette période que l’on a une quasi cohésion entre le
système politique et le régime politique et l’article 21 de la constitution prend tout son sens, en effet il
dispose que c'est le gouvernement qui dirige la politique, qui la détermine et qui est par ailleurs
responsable de la politique nationale ; C'est alors que l’on voit un Premier ministre qui dirige
véritablement.
* Ainsi en période de cohabitation, on a un Premier Ministre qui est véritablement créateur de normes
juridiques avec les actes de l’exécutif ou encore l’initiative des projets de loi.
Pour ce qui est de cette
dernière prérogative, ce n'est pas tellement que hors cohabitation il ne l’a pas, mais c'est qu’elle est
véritablement subordonnée à la volonté du Président.
En période de cohabitation, on assiste à un retour à la lettre de la Constitution, le premier ministre exerce
enfin son vrai rôle (celui qui lui est édicté par l’article 20 et 21 de la Constitution) et le Président de la
République reprend son rôle d’arbitre au dessus des partis.
Néanmoins,
la pratique de la Constitution a fortement imprégnée le panorama institutionnel français, et le
présidentialisme subsiste.
II- La prééminence de la pratique sur la Constitution
Même si on a un retour à la lettre de la Constitution, la longue pratique présidentialiste minimise les effets
de la cohabitation (A), dès lors on essai de la rendre à nouveau improbable (B).
A- La pratique présidentialiste : une coutume institutionnelle
On voit en effet certaines pratiques subsister alors même qu’elles sont inconstitutionnelles.
Ce sont lors
de la cohabitation de véritables vestiges du système présidentialiste qui subsistent.
* le président peut toujours s’arroger le droit de veto notamment sur les nominations ou les
ordonnances, le Président continue ainsi à affirmer sa prééminence politique et institutionnelle.
* On voit donc le président de la république s’approprier de pouvoirs formels théoriquement du ressort
du Premier Ministre.
Certaines justifications quelques peut extensives et infondées sur le plan
constitutionnel s’appuient surtout sur la réforme du mode d’élection du Président de la République c’est à
dire la réforme de 1962 sur l’élection au suffrage universel direct du Président.
On prétend donc qu’il y a
une modification des pouvoirs et même avec la cohabitation qui modifie le statut du Président de la
République, on voit cela perdurer..
»
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