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intro a la science politique

Publié le 24/10/2015

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Introduction à la science politique Partie introductive : définir la science politique. « C’est une discipline académique, historiquement constitué, dont l’objet est d’étudier scientifiquement les logiques politiques constitutives des sociétés «. Discipline académique, donc une branche de la connaissance humaine qui fait l’objet d’une recherche dans une université ou dans une école supérieure. C’est donc une science qui implique la mise en place de méthodes scientifiques ainsi que le respect pour celui qui l’étudie de la neutralité axiologique (ce qui signifie sans préjugé). Il faut donc bien distinguer la science politique des écrits des journalistes politique. Ces journalistes en effet apportent des informations politiques, ils proposent des analyses politiques. Ce ne sont pas des spécialistes par ce qu’ils ne mettent pas en place des méthodes scientifiques, et surtout, ils ne font pas preuve de neutralité axiologique. Pour que quelque chose soit une science, il faut donc une méthode scientifique. « C’est une discipline historiquement constitué « ; elle est née à un moment de l’histoire et les circonstances de sa naissance ont modelé la science politique. Cette discipline a pour objet d’étudier scientifiquement les logiques politiques constitutives des sociétés. Cela impose donc de comprendre ce qu’est le politique. Chapitre 1 : La naissance de la science nouvelle. Née à la fin du 19ème siècle et a pris son essor avant la seconde guerre mondiale. Comme pour tout es les sciences, les chercheurs n’ont pas décidé un jour de créer la science politique, en revanche, ils se sont petit à petit rendu compte que leur réflexion prenaient une orientation particulière, qu’elles formaient une sorte d’unité. Un jour, l’unité de ces réflexions est devenue si évidente qu’elle frappe ceux qui y ont réfléchi et se rende compte que c’est une science. Exemple de l’archéologie, né au 19ème siècle. Schématiquement on s’accorde pour distinguer 3 étapes dans la naissance de la science politique. Une première étape qui correspond à l’époque pendant laquelle les hommes produisent des discours raisonnés. Les hommes produisent des idées politiques. Le stade pré-disciplinaire de la science politique qui correspond à la période où on a commencé à mettre en place les méthodes propres à la science politique. Le stade disciplinaire de la science politique, qui voit l’avènement de cette science comme une discipline académique, c’est-à-dire le moment où la communauté scientifique reconnait l’existence de cette science. Les idées politiques avant la science politique. Ces idées politiques sont émises depuis la nuit des temps et cette première étape commence à la nuit des temps, depuis que les hommes ont commencé à réfléchir à la politique, pour s’achever au 16ème siècle. Des intellectuels ont réfléchi sur des politiques et ont émis des idées. Toutefois ces idées jusqu’au 16ème siècle n’ont pas une existence autonome, elles s’inscrivent dans des pensées plus générale qui n’ont rien à voir avec la politique. Socrate, Aristote, Platon, tous émettent une idée politique, par le biais de réflexions d’ordre philosophique. Ils ne réfléchissent pas pour savoir ce qu’est la politique, ils l’utilisent comme un instrument pour mener à bien leur recherche philosophique, c’est-à-dire pour mener à bien leur réflexion sur ce qui est juste et sur ce qui est conforme à la nature. Par exemple, Aristote, qui a vécu au 4èm siècle avant J-C, s’est amusé à observer et à cataloguer les différents régimes politiques des cités grecques. Il a distingué les royautés, les démocraties, la tyrannie. Mais ils n’étudient jamais ces démocraties pour eux-mêmes. Il les étudie dans un but moral, pour déterminer lequel est le plus conforme à la nature. Au Moyen-Age, les auteurs médiévaux émettent des idées politique, mais aussi leur réflexion sont trop empreinte de spiritualité, de questions religieuses. Exemple : Au Moyen-Age, un courant littéraire est apparu : « Miroirs des Princes « Genre littéraire qui regroupe beaucoup d’ouvrage, qui recense toutes les qualités nécessaires pour faire un bon Prince. On y voit donc que le politique est entièrement dilué dans la religion, parce que le bon Prince, dans ces ouvrages est un chrétien idéal. Ces ouvrages affirment tous que la 1ère mission d’un Prince, d’un Roi, c’est de participer à l’œuvre du christ, préparer son peuple au salut divin. Châtié les mauvais. A partir du 16ème siècle, les intellectuels se mettent à réfléchir du politique en se détachant de toute morale, religion… Les prémices de la science politique. Les pré-disciplinaires de la science-politique. Ces intellectuels méprisent profondément, tout ce qui est née entre le 5ème et le 10ème siècle. Les intellectuels dépeigne ce qu’ils appel le Moyen-Age, comme une période sombre et catastrophique. Ils considèrent que l’homme n’est plus subordonné à un ordre qui le dépasse, que ce soit un ordre naturel ou religieux, l’homme est autonome, sa pensée est autonome et ne doit plus être fondée que sur la raison. A partir du 16ème siècle, les réflexions sur la politique vont se détacher, devenir autonome et impartiale. Le 1er auteur marquant de cette période est Nicolas Machiavel, il écrit en 1513 un ouvrage appelé le Prince. Dans cet ouvrage, Machiavel s’interroge sur ce que doit être un bon prince. Dans cet ouvrage, Machiavel propose un système politique ondé sur l’Etat, et dont le centre de ce système politique est le prince. Chez Machiavel, le prince doit être un homme puissance puissant capable de se maintenir au pouvoir par tous les moyens. Le prince doit donc être fort, il doit être réaliste et non un idéaliste, il doit être calculateur et idéaliste, il ne doit viser que le succès par tous les moyens, en allant jusqu’au crime si nécessaire. Le prince doit donc accepter la corruption de son âme. Il doit pouvoir s’affranchir de toutes les notions traditionnelles de bien et de mal. Au 18ème siècle, pendant le siècle des Lumières, Montesquieu, Rousseau et Voltaire, ont pensé politique, en émettant des idées politiques et autonome, sans en faire une science. Ce stade pré-disciplinaire s’achève fin 19ème. Section 3 : Le stade disciplinaire de la science politique. La naissance et la consécration de la science politique comme discipline académique Ces idées politiques vont se constituer en discipline sous l’influence de deux facteurs très circonstanciels : Evolution des universités : à la fin du 19ème siècle. Elles vont être brutalement repensées, réorganisées. A côté des matières traditionnelles (théologie, droit médecine). Ce qui va entraîner une naissance de formation nouvelle, ce qui va favoriser l’émergence de nouvelles disciplines scientifique. Est lié à la défaite militaire française de 1870, la France est vaincue à la bataille de Sedan, entrainant la perte de l’Alsace et de la Lorraine. On va chercher les responsables. Les responsables seront les élites françaises, les élites traditionnelles, notamment des hauts fonctionnaires dans les ministères. On va régir à la cause de leur incompétence. Leur formation n’était pas des plus adaptée. L’opprobre tombe sur les facultés de droit. Elles réagissent et furent les 1ères à développer des cours relevant de la science politique. La science politique a donc commencé à naître à l’intérieur du droit. En 1872, un juriste nommé Emile Boutmy frappé par l’ignorance des jeunes français décide de créer(en étant influencer par l’Allemagne) l’école privé, l’école libre de science politique. Petit à petit ces enseignements se détachent de plus en plus du droit. De plus l’école décide de se spécialiser dans la préparation des concours de la haute fonction publique. L’école rivalise avec des facultés de droit, puisqu’elle parvient à placer ses élèves dans les places les plus prestigieuses de la fonction publique. Au début du 20ème siècle ; la science-po a fini d’éclore mais elles restent encore une toute petite discipline qui ne prendra son essor qu’avec la seconde guerre mondiale. Les intellectuels avaient besoin de traduire scientifiquement les horreurs qu’avaient produit certains régimes politique. Dès 1945, l’école libre de Boutmy est reconnue et est nationalisé. Elle change de nom et devient l’institut d’étude politique, l’IEP, connu sous le nom de science po. Elle est chargée de poursuivre sa préparation au concours administratif les plus prestigieux, tel que l’ENA. Les facs de droit et science-po sont donc en compétition. Les facs de droit vont réussir à obtenir une réforme, en 1969 qui porte le nom de « Section 04 du CNU «. La Section de Science-Politique. La création de cette section constitue la reconnaissance officielle et définitive de la spécificité de la discipline. La naissance de méthode scientifique. Méthode scientifique : ensemble des règles qui doit guider le processus des connaissances scientifiques. Le scientifique doit d’abord se demander quelle est la meilleure méthode pour chercher. Cette méthode est donc créée par le scientifique avant d’être utilisée. Deux intellectuels qui ont posé les 1ères règles de la science-politique : Emile Durkheim et Max Weber. Emile Durkheim Il a vécu dans la seconde moitié du 18ème siècle, juif, destiné par ses parents à devenir rabbin. Il étudie la philosophie et réalise une carrière d’enseignant chercheur. Emile Durkheim n’est pas important pour sa réflexion sur les idées politiques. Il est essentiel pour la manière dont il a su poser les problèmes de méthodologies sur les sciences-sociales. Dans son ouvrage de 1895 appelé « les règles de la méthodologie sociologique «. Il dit qu’un chercheur doit se débarrasser de toutes ses prénotions, préjugés, qui ne peuvent qu’obscurcirent le jugement. Durkheim estime que les faits sociaux doivent être étudiés par le chercheur comme s’il était des faits naturels, ainsi, un fait social comme la télévision, la mode du jean. Il doit étudier ces faits en se détachant des représentations et image que la société a construits autour de cette mode. De plus, il faut étudier ces faits sociaux, non pas de manière isolée, mais en réalisant une comparaison scientifique entre les faits sociaux. Pour lui, c’est à cette seule condition que l’étude sera réellement scientifique. Il ne faut pas étudier un fait social de manière isolée, mais en utilisant des comparaisons avec des mêmes faits retrouvés ailleurs. L’apport de Max Weber. Il a aussi vécu dans la seconde moitié du 18ème siècle. C’est un allemand qui a fait des études de droit et a entamé une carrière d’enseignant-chercheur. Il a produit des réflexions sur la politique. C’est lui qui est à l’origine de la neutralité axiologique : littéralement, la connaissance libre du sujet. En revanche, il se détache de Durkheim car pour lui il est impossible de se détacher de tous ses préjugés. Max Weber impose donc l’humilité aux chercheurs. Le chercheurs ne doit admettre jamais être capable d’analyser de manière exhaustive un objet complexe, qu’il n’arrivera à saisir qu’une partie des choses. Ce que Max Weber propose au chercheur, c’est la méthode de l’idéal-type. C’est un modèle d’explication d’un objet complexe. Le chercheur doit se construire un idéal type, qui n’a pas pour but de révélé la réalité parfaite de l’objet, mais qui aura pour but de fournir une grille de lecture, de compréhension de cet objet complexe. C’est la multiplication des idéal-type, de ces modèles, qui permettra de se rapprocher de plus en plus de la vérité. Grâce aux méthodes et à la ténacité des politiques, la science politique était née. Cependant elle restait mal identifiée. Chapitre 2 : Définir le politique Etymologiquement : politique viens du grecque Polis. Polis signifie la cité, donc la gestion des affaires de la cité. Aujourd’hui, le mot est polysémique, il renvoie soit à une activité soit à un domaine. On parle de LA politique, au féminin, pour décrire toutes les activités de la vie politique. La politique renvoie à l’engagement politique et à leur carrière. C’est un terme qui est chargé négativement, parce qu’n évoque surtout les manœuvres de pouvoirs, aux ambitions personnelles des politiciens. Les anglais ont un mot particulier pour désigner la politique, ils emploient le terme de « Politics «. A côté, on parle du politique, terme masculin, ce qui change tous le sens. Le politique est un concept noble qui renvoie au domaine du politique et qui désigne l’art de gouverner et d’organiser la vie commune. Les anglais utilisent ici un autre terme pour désigner le politique : « Policy «. En plus de la diversité sémantique, se pose un problème de contenu. Que va-t-on mettre dans le politique ou la politique ? Ils ont d’abord fait de la science politique, une science de l’Etat, une science du pouvoir. Ils ont abandonné et sont finalement passé à une approche constructiviste Section 1 : De la science de l’Etat à la science du pouvoir. Les premiers politiste dans la 1ère moitié du 20ème siècle, encore très influencé par le droit, ont considéré que la science politique était la science de l’Etat. C’est l’approche dite « statologique « de la science politique. Ils n’avaient pas tort car la science politique inclus la science de l’Etat. Toutefois, rapidement, les politiques se sont rendus compte que l’approche statologique était trop restrictive, trop limitée. A partir des années 1950, les politistes se sont demandé si la science politique n’était pas la science du pouvoir, une science qui étudient, les raisons du pouvoir. En effet, si toutes les sociétés ne sont pas organisées en Etat, toutes les sociétés connaissent des rapports de domination, des rapports d’influence, des rapports de pouvoir. La science politique est devenue la science du pouvoir, ce qui lui a permis d’étudier ce que l’approche statologique ne permettait pas. Comme les partis politiques, les mouvements sociaux, les sondages. Cependant le terme de science du pouvoir était trop généraliste. Une prise de conscience eue lieu grâce à une définition proposée par un politicien américain, Robert Dahl. Il propose une définition du système politique : « C’est une trame persistante de rapports humains qui implique une mesure significative de pouvoir, de domination, d’autorité. « SI la question revient fréquemment, l’approche dominante est une approche qui permet d’éviter la question, l’objet du politique, qu’on appelle « Le constructivisme «. B) D’après l’approche constructiviste, il est vain de chercher un objet qui serait propre à la science politique, parce que disent-ils, ce qui est important, ce n’est pas de savoir ce qui est politique ou pas, mais de comprendre comment quelque chose devient politique. En effet, pour les constructivistes, il y a antécédence du social sur le politique. Les faits sociaux arrivent avant le politique. Tous les faits sociaux ne sont pas des faits politiques, mais tous les faits politiques ont été à leur origine des faits sociaux. L’intérêt de la science politique serait en réalité de comprendre et d’analyser pourquoi et comment des individus et des groupes d’individus vont considérer un jour qu’un fait social est devenu un fait politique. La science politique aurait pour finalité, l’étude méthodique des processus de politisation des faits sociaux. Cette approche est dominante aujourd’hui parce qu’elle est très séduisante dans la mesure où elle prend en considération l’extrême instabilité du politique, de plus elle est très séduisante parce qu’elle admet l’idée que les frontières entre le politique et le social sont toujours instables. Les exemples le plus souvent abordé : le voile. A l’origine, le port du voile est un fait social. Mais ce fait social, pour diverses raisons, peut commencer à se politiser, car la question du voile peut être érigée en symbole religieux, en crainte populaire… Pour les tenant du constructivisme, l’important n’est pas de savoir si le voile est un objet politique ou pas (car il l’est ou non en fonction du pays). La question est de savoir pourquoi et comment il est devenu un objet politique. (Et comment il ne l’est plus). Cette approche constructiviste n’est pas acceptée par tous. Le défaut de cette approche est d’ignorer que certains objets ont toujours été politiques. (Exemple : les régimes politique). Les résultats de la science politique : Qui gouverne ? Le fait de participer Partie 1ère : Gouverner Certains diront que gouverner c’est assurer le bonheur d’un peuple, en assurant le bien commun. D’autres diront que c’est conduire un peuple selon les volontés de Dieu, de manière à assurer que chaque personne puisse atteindre le paradis. D’autres diront que gouverner, c’est assurer la domination d’une tribu, au sommet de l’Etat. D’autres diront que gouverner c’est se maintenir au pouvoir pour les intérêts propre de l’élite. On ne peut donc pas définir le fait de gouverner par ses finalités. En revanche, gouverner implique toujours d’avoir le pouvoir politique, puisqu’il n’est pas possible de gouverner sans pouvoir politique. Nous verrons donc dans un 1er chapitre ce qu’est le pouvoir politique. Chapitre 1 : Le pouvoir politique. De l’approche substantialiste du pouvoir à l’approche relationnelle du pouvoir. Avant de définir ce qu’est le pouvoir politique, il faut d’abord définir le pouvoir. Il existe deux grandes approches dont une est totalement fausse, celle du sens commun. Cette approche fausse, c’est l’approche substantialiste du pouvoir qui considère que le pouvoir est une substance. C’est une chose possédée par une personne ou un groupe de personne. C’est l’approche du sens commun car on dit : Qu’une personne « a « du pouvoir. Comme un objet. Cette approche substantialiste est abandonnée depuis peu, parce que une personne A peut avoir du personne sur une personne B, sans avoir de pouvoir sur une personne « C «. La science politique a donc abandonné l’approche substantialiste pour l’approche relationnelle du pouvoir. Dans cette approche relationnelle, le pouvoir n’est pas une chose, c’est une relation entre les personnes et les groupes. C’est le politiste Robert Dahl, qui a proposé la définition du pouvoir qui est devenu dogmatique. Dahl a dit : qu’une personne « A « exerce du pouvoir sur une personne « B « dans la mesure ù elle obtient de B une action que B n’aurait jamais réalisé autrement. Présenté ainsi, la notion de pouvoir parait simple. Mais ce n’est pas le cas, parce que B peut accomplir l’ordre de A, mais sans contrainte. Une relation de pouvoir est difficile à identifier avec certitude. Il permet de faire faire à quelqu’un quelque chose qu’une personne n’aurait pas faite. Des personnes extérieures à la relation de pouvoir ont du mal à identifier la relation de pouvoir, car ils ne sont pas dans la tête de celui qui l’exerce. Section 2 : L’apport de Max Weber : la notion ‘autorité Ma définition : Le dominant n’a de pouvoir que ce que le dominé lui concède/abandonne, de manière légitime ou sous la contrainte. En admettant que B accomplissent l’ordre et qu’il effectue une tâche qu’il n’aurait jamais exécuté, Toutefois, il l’accompli très volontiers, sans impression de contrainte car il trouve que cet ordre est légitime. Max Weber a proposé une distinction entre le pouvoir à proprement parler, et l’autorité. La distinction entre le pouvoir et l’autorité, d’après Max Weber. Le pouvoir définit par Max Weber, c’est bel et bien une relation. C’est pour lui, « toute chance pour quelqu’un de faire prévaloir sa volonté dans une relation sociale, même contre des résistances, et peu importe sur quoi repose cette chance «. Que cette chance résulte de la contrainte ou d’une légitimité. Toutefois, Weber va plus loin, il estime que le pouvoir ne suffit pas à expliquer la formation de société politique et d’Etat durable. Par conséquent, Max Weber a proposé une autre définition du pouvoir qui permettrait de comprendre. Il a recours à une autre notion, celle d’autorité. L’autorité, c’est une relation de pouvoir qui s’exerce dans des cadres légitime, ce qui implique qu’elle soit acceptée par ceux qui la subisse. Bref, les relations de pouvoir légitimé et stabilisé relèvent de l’autorité. Cela revient à se demander pourquoi les individus obéissent, pourquoi ils se soumettent. Schématiquement, les individus se soumettent pour quatre raisons : Par idéal : leur soumission permet d’atteindre un but idéal Dans un but matériel : pour être intégré au sein de la société, avoir un diplôme, un salaire. Par habitude Affectif D’après Max Weber, ce sont surtout les raisons liées à l’habitude et à l’intérêt matériel qui prime. Mais quelque soi les raisons pour lesquelles ces individus obéissent, pour que l’autorité soit stable, il faut que l’individu croie en sa légitimité. Bref, l’autorité est toujours une relation fondée sur la croyance. Les politistes ont montré que le pouvoir politique se situe toujours dans les Etats, entre le pouvoir et l’autorité. Selon les sociétés, il se rapprochera plus vers l’un ou l’autre. Les formes de l’autorité légitime. Max Weber a construit une typologie des autorités politiques, en fonction du type de légitimité sur laquelle ces autorités reposent : L’autorité traditionnelle : cette autorité trouve sa légitimité dans l’habitude, donc dans les coutumes, dans les traditions, et elle repose sur l’habitude enracinée en l’homme de les respecter. Le temps suscite des réflexes acquis d’obéissance. Dans cette autorité, le pouvoir et les institutions sont légitimes du seul fait de leur longue existence. Dans ce cadre, la légitimité du détenteur du pouvoir est liée à son respect des coutumes et des traditions. Si celui qui bénéficie d’une autorité traditionnelle cesse de respecter les coutumes et les traditions de son pays, alors, il cesse d’être légitime. Cette autorité traditionnelle se caractérise par une forte personnalisation du pouvoir. L’autorité légale-rationnelle : la légitimité de cette autorité repose sur l’existence de règles écrites qui définisse les droits et les devoirs de chacun. La légitimité des gouvernants est liée au respect des règles. Ce type d’autorité dépersonnalise l’exercice du pouvoir. L’autorité charismatique : est fondée sur la croyance dans les qualités exceptionnelles d’un individu. Elle résulte de la séduction, de la fascination qu’exerce cet individu sur ses fidèles. L’autorité charismatique apparaît surtout dans des situations de crise, déstabilisation de l’ordre politique, ou dans le cadre de révolution qui suspende le cours normal des institutions. A quel moment en France a-t-on eu une autorité légale-rationnelle et charismatique ? Sous De Gaulle. Section 3 : Le pouvoir et la violence légitime. On considère qu’il y a deux formes de science politique : La violence politique : qui permet à un pouvoir politique de se maintenir, sans aucune légitimité. La violence politique pure est une pure construction de l’esprit. Car un pouvoir politique qui n’userait que de la violence ne pourrait pas se maintenir sans un minimum de légitimité. La violence légitime : en effet, tout pouvoir, même légitime a besoin d’exercer une forme de contrainte sur la société. Il doit pouvoir recourir à des sanctions contre les récalcitrants. A des sanctions qui peuvent être violente et qui peuvent s’appliquer par le recours de la contrainte physique. Aussi, le pouvoir politique se forme toujours en interdisant aux autres l’usage de la coercition. Le pouvoir politique revendique pour lui-même le monopole de la contrainte physique. C’est pour Max Weber la définition même du pouvoir politique. Cette violence légitime du pouvoir est plus ou moins acceptée suivant les cultures politiques. On observe dans les démocraties occidentales contemporaines une marginalisation de la violence légitime. Par exemple, les violences policières qui était parfaitement admise au 19ème siècle sont aujourd’hui pénalement répréhensibles et sont qualifiés de violence policière. Exemple : Disparition de la peine de mort. La marginalisation s’inscrit dans un mouvement beaucoup plus grand de délégitimation de toute violence. Un sociologue allemand appelé Norbert Elias a écrit un ouvrage nommé la « La civilisation des mœurs «. D’après Elias, toute civilisation qui perdure dans le temps entraine un mouvement de pacification. Il y aurait dans ces sociétés un contrôle croissant du degré de violence qui découlerait en 1er lieu de l’autocontrainte individuelle. Selon la théorie d’Elias, les individus de ces sociétés exerceraient un contrôle croissant de leurs émotions, de leurs pulsions et de leur agressivité. Il y aurait dans ces sociétés un refoulement de tout ce qui rappelle l’animal en l’être humain. Dans le but de faire de l’homme un être civilisé ou bien de cacher sa vraie nature. Cette évolution se traduit par la modification d’usages sociaux : Il y a eu une modification des comportements en publique : on urine plus dans les rues. Un contrôle de l’expression publique des émotions. (on ne pleure plus en publique, on ne crie pas…) Une modification du rapport au corps et au vêtement : on se lave, on repasse les vêtements, on met du déodorant. On modifie le rapport à la sexualité : elle devient taboue en public et tabou pour les enfants. Dans la théorie d’Elias, tout ce qui faisait les élites, la politesse, les habitus, a été imposé à l’ensemble de la population, sauf au classe les plus défavorisée des populations. Cette une manière pour l’élite de marginaliser et d’exclure de la société, les classes les plus basses de la société. Pour Elias : Tous ces codes constituent une forme d’autodiscipline de l’individu qui diminue la violence interpersonnelle dans l’espace public du moins. Chapitre 2 : L’organisation du pouvoir politique Le pouvoir politique s’organise par des constructions théoriques. Il s’exerce selon des régimes politiques différents. Section 1 : Société politique et construction théorique. L’Etat Il y a un Etat en France. L’Etat est une notion à la fois vide de sens, et une force toute puissante. Ce que nous verrons en A. Quels sont les buts de l’Etat, et pourquoi en France Dieu a été remplacé par l’Etat-providence en B. Définition et constitution d’un Etat. construction et conceptualisation de l’Etat. L’Etat est de l’ordre des idées qui n’existe que pcq une majorité de personne croit en cette idée. Il est donc une personne inventé, un être collectif abstrait. Totalement différent de la société civile qu’il surplomb. Pk créer cette idée ? L’idée de l’Etat nait dans le but de créer une distance entre le pouvoir politique en lui même et ceux qu’ils détiennent. Ainsi même les dirigeant d’un pays disparaissent, le pouvoir politique ne disparaît pas puisqu’il survit dans l’idée de l’Etat le temps nécessaire à la transition et à la désignation de nouveau dirigeant. L’Etat est donc un facteur de stabilité, une idée qui permet d’éviter à un pays de tomber dans l’anarchie lors de la chute de ses dirigeant. Par illustration, on va voir comment en France, l’Etat est née. L’Etat est née progressivement entre le 12° et le 15° siècle. Avant le 12° siècle il y a bien eu une monarchie, mais le roi représentai alors tout le pouvoir (il est le royaume, le gouvernement...) il n’y avait donc pas en 12° siècle une distanciation entre la personne physique du gouvernant et le concept de puissance publique. Pk au 12° siècle en France, le fait que le roi représentait tout posai problème puisque le roi partait en croisades et s’absente de plus en plus souvent du royaume pour une longue durée. Cette absence de la personne du roi a crée un vide dans le royaume, et on a commencé à se poser la question de la pérennité du pouvoir royal en l’absence de la personne du roi. Louis VII, un conseiller important de l’époque, appela Suger qui était l’abbé de la Cathédrale St Denis, lieux qui résidant tout les corps des anciens rois de France. L’idée de Suger développa une notion abstraite qui était celle de la Couronne. Cette Couronne n’était d’abord qu’un bijou, un objet physique du roi qu’il portait durant son sacre. Après la cérémonie du sacre, cette couronne était mise en sécurité dans l’abbaye de St Denis. L’idée a été de faire représenter la personne physique du roi à travers sa couronne en son absence. Petit à petit au cours des siècles, on a cessé d’aller chercher l’objet, l’idée de Couronne s’est détaché de l’objet physique, et lors de l’absence du roi de France, on se contentai d’évoquer l’existence de la couronne de France conçu comme une entité, une abstraction distincte de la personne physique et mortelle du roi. Au cours des 13°/15° siècle, le roi a progressivement perdu ses prérogative et ses biens qui ont été transféré à la couronne de France. Par exemple, on ne parlait plus de la domaine du roi, de la foret du roi, du bien du roi mais que du domaine de la Couronne. Au terme de ce processus de dépatronialisation du pouvoir et de dépersonnalisation du pouvoir, le roi, n’est plus que le dépositaire des attributs de la couronne et le gestionnaire des biens de la Couronne. La notion de la Couronne est ainsi « l’ancêtre « de la notion d’Etat. Cette évolution se fait au 15° siècle. (Louis XIV n’ jamais dit qu’il était l’Etat à sa mort.) La définition classique de l’Etat. Au 20° siècles, des juristes Français et Allemands vont inventer ce qu’il va devenir la définition classique de l’Etat. L’Etat est une personne morale, c’est-à-dire un groupement de bien ou de personne qui possède la personnalité juridique. C’est-à-dire, que ces groupes sont titulaires de droits et d’obligations. (Une personne physique est aussi titulaire de droits et d’obligation, il a un patrimoine juridique.) Cette définition des juristes ne règlent pas du tout la question de l’existence de l’Etat mais ne fait que transposer la question de la personne morale : une personne morale existe ou non ? Il y en a pour qui, une personne morale n’existe pas : Léon Duguit, la personnalité morale n’est que pure fiction et n’existe pas. Léon avait cet argument : « je n’ai jamais déjeuné avec une personne morale et personne ne peut déjeuner avec celle ci« à l’opposé, d’autres juriste répondent avec Léon Duguit :  « certes on ne déjeune pas avec une personne morales, mais beaucoup de personnes morales payent l’addition « pcq pour ces opposant à Léon, seul compte la réalité juridique si une chose quelque soit a le pouvoir d’avoir un compte en banque, le pouvoir ester en justice, si une chose peut acheter des biens et les vendre, alors elle existe. Les juristes ont posé 3 conditions à l’existence de l’Etat après l’avoir défini. : un territoire clairement délimité avec des frontières aériens au sol et au sous-sol, un seul pouvoir d’injonction de l’Etat (un souverain unique) c’est-à-dire que l’Etat doit suele exercer la souveraineté qui est détenue par soit la nation, peuple ou par un roi etc…,cette souveraineté doit pouvoir s’exercer vis à vis de l’extérieur et on aura du mal à qualifier « d ‘Etat « un pays qui est sous l’emprise d’un autre Etat. Et la troisième condition est la population qui a conscience de former une unité et qui a conscience qui est assujettie à l’Etat souverain. B. Les missions de l’Etat 1) Le concept de l’Etat gendarme et de l’Etat providence. Schématiquement on distingue deux formes d’Etat en fonction des objectifs qu’il se donne. La première forme d’Etat est celle de l’Etat gendarme dont le but est de faire régner l’ordre dans le pays. Et de faire assurer le respect des lois dans les rapports sociaux. Sa mission est donc essentiellement régulatrice et n’intervient pas ou très peu dans les activités économiques et sociales du pays. La seconde forme d’Etat, c’est l’Etat providence. On parle d’Etat providence, en plus de sa mission régulatrice développe une capacité distributive, c’est à dire qu’il intervient activement dans les activités économiques et sociales du pays dans le but d’assurer un bien-être à ses citoyens et de les protéger contre un certain nombre de risques liés à la vie en société. Cette expression a été imaginée au 19° siècle par les libéraux, c’est-à-dire par l’opinion politique qui désirait que les activités économiques et sociales soient totalement libres. Cette expression était caricaturale et chargée de mépris puisque les libéraux l’ont crées pour s’insurger/se moquer que l’Etat veuille usurper une fonction divine qui n’appartient qu’à Dieu en voulant assurer tout les Français contre tout les dangers de la vie quotidienne. En France jusqu’à la fin du 19°siecle, l’Etat est presque exclusivement un Etat gendarme. Et au cours du 19° siècle, l’Etat a peu à peu abandonné son principe d’abstention dans les rapports sociaux et son action s’est progressivement élargie à partir des années 1880. Et à partir de là en un peu moins d’un tiers de siècle, il a été à l’origine de réforme destiné à assurer un minimum de sécurité sociale. Pourquoi il s’est mis à assurer un système de sécurité sociale aux Français ? Une des raisons de cette décision est l’émergence des idées socialiste au 19° siècle. Beaucoup d’auteurs vont écrire et prôner le rôle de l’Etat dans l’aspect social et économique. En 1879, C’est le triomphe de la République. La troisième raison est le développement et le succès d’un nouveau principe : le principe de solidarité qui va devenir la philosophie officielle de la III° République. Le mot solidarité est un mot nouveau qui devient d’usage dans les années 1880, et est le principe repose sur deux postulats (un postulat est une affirmation que l’on va considérer comme vrai par principe et a partir de cette affirmation et qui va servir à construire toute une théorie. Ainsi le postulat de toute religion : Dieu existe. Ainsi la connaissance a toujours besoin d’une base de postulat). -Premier postulat : à sa naissance l’Homme est immédiatement débiteur de la société dans laquelle il vit pcq il va rapidement bénéficier d’avantage et de bien fait de la part de cette société (naissance dans un environnement en sécurité, une éducation, le bénéfice de l’énergie électrique, de bénéficier d’une assurance). -Deuxième postulat : Tout les Hommes ne reçoivent pas les mêmes bien fait de la société au moment de leur naissance. Ces bien faits se...

« 1) Les idées politiques avant la science politique. Ces idées politiques sont émises depuis la nuit des temps et cette première étape commence à la nuit des temps, depuis que les hommes ont commencé à réfléchir à la politique, pour s’achever au 16 ème siècle.

Des intellectuels ont réfléchi sur des politiques et ont émis des idées.

Toutefois ces idées jusqu’au 16 ème siècle n’ont pas une existence autonome, elles s’inscrivent dans des pensées plus générale qui n’ont rien à voir avec la politique.

Socrate, Aristote, Platon, tous émettent une idée politique, par le biais de réflexions d’ordre philosophique.

Ils ne réfléchissent pas pour savoir ce qu’est la politique, ils l’utilisent comme un instrument pour mener à bien leur recherche philosophique, c’est-à-dire pour mener à bien leur réflexion sur ce qui est juste et sur ce qui est conforme à la nature. Par exemple, Aristote, qui a vécu au 4èm siècle avant J-C, s’est amusé à observer et à cataloguer les différents régimes politiques des cités grecques.

Il a distingué les royautés, les démocraties, la tyrannie.

Mais ils n’étudient jamais ces démocraties pour eux-mêmes.

Il les étudie dans un but moral, pour déterminer lequel est le plus conforme à la nature. Au Moyen-Age, les auteurs médiévaux émettent des idées politique, mais aussi leur réflexion sont trop empreinte de spiritualité, de questions religieuses.

Exemple : Au Moyen-Age, un courant littéraire est apparu : « Miroirs des Princes » Genre littéraire qui regroupe beaucoup d’ouvrage, qui recense toutes les qualités nécessaires pour faire un bon Prince.

On y voit donc que le politique est entièrement dilué dans la religion, parce que le bon Prince, dans ces ouvrages est un chrétien idéal.

Ces ouvrages affirment tous que la 1 ère mission d’un Prince, d’un Roi, c’est de participer à l’œuvre du christ, préparer son peuple au salut divin.

Châtié les mauvais. A partir du 16 ème siècle, les intellectuels se mettent à réfléchir du politique en se détachant de toute morale, religion… Les prémices de la science politique. 1) Les pré-disciplinaires de la science-politique. Ces intellectuels méprisent profondément, tout ce qui est née entre le 5 ème et le 10 ème siècle.

Les intellectuels dépeigne ce qu’ils appel le Moyen-Age, comme une période sombre et catastrophique.

Ils considèrent que l’homme n’est plus subordonné à un ordre qui le dépasse, que ce soit un ordre naturel ou religieux, l’homme est autonome, sa pensée est autonome et ne doit plus être fondée que sur la raison.

A partir du 16 ème siècle, les réflexions sur la politique vont se détacher, devenir autonome et impartiale.. »

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