Histoire des idées politiques
Publié le 29/08/2012
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Section 2 : Luther Il est né en 1483 et mort en 1546. Il a incontestablement favorisé le développement de l’absolutisme en niant que l’Eglise puisse se comporter comme un contre-pouvoir. Lui aussi est pessimiste puisqu’il pense que les hommes sont naturellement des pécheurs et que cela rend impossible une coopération spontanément pacifique entre eux. Il en résulte qu’il faut un Etat fort afin de maintenir l’ordre social menacé par la nature humaine. Pour Luther, le salut provient de la foi et non de l’Eglise. Tous les croyants sont donc en quelque sorte des prêtres : c’est la doctrine du sacerdoce universel. Il va ainsi combattre l’Eglise papale, considérée comme une imposture. Il remet donc en cause de pouvoir de l’Eglise et pense qu’il incombe au pouvoir temporel d’assumer un certain nombre de responsabilité, notamment concernant la nomination du clergé, la gestion des propriétés...etc. mais tous les actes du pouvoir temporel sont l’expression de la divinité, y compris le droit. Il faut donc s’y soumettre. Section 3 : Jean Bodin Il a lui aussi développé une théorie de l’Etat souverain qui est l’une des sources de la tradition constitutionnelle française et a donc lui aussi œuvré pour préparer l’absolutisme. La méthode de Bodin, retenue dans son ouvrage « La république « est essentiellement juridique. Il expose les principes sur lesquels peut être fondé un Etat fort et unifié, avec un droit et une administration homogène. La théorie de Bodin repose d’abord sur le concept de l’Etat souverain, c'est-à-dire d’un Etat capable de donner et de casser les lois, de décider de la paix et de la guerre, de nommer les agents de l’Etat, de juger en dernier ressort...etc. ce concept d’Etat nation permet de définir l’Etat par rapport à ce qui lui est extérieur. Pour un territoire donné il doit y avoir une seule puissance souveraine. Pour légitimer leur existence, Bodin s’efforce de montrer qu’en Europe il existe des royaume entièrement indépendants de l’Empire. Or, le système en place à l’époque n’est autre qu’un enchevêtrement féodal irrationnel et incompatible avec la conception rigoureuse de l’Etat souverain. Bodin va donc définir les attributs essentiels de la souveraineté : celle-ci n’est limitée ni en puissance, ni en charge, ni dans le temps. La volonté du souverain ne peut être limitée. Le pouvoir du souverain à une seule limite : la loi de Dieu. L’Etat doit revêtir une structure hiérarchique où tout peut être rapporté à une autorité suprême, fondamentale. Tout doit découler de cette autorité. L’Etat doit honorer ces contrats et respecter la propriété privée. Section 4 : L’affermissement de l’absolutisme Bodin a finalement posé les cadres conceptuels permettant de systématiser une doctrine. Le pouvoir du roi dans l’Etat est absolu mais le pouvoir de l’Etat lui-même est limité. La suite de l’histoire a aboutie à un renforcement progressif de l’absolutisme qui aurait surement déplu à Bodin, l’un des premiers libéraux ou démocrates. Richelieu à, entre autres, repris les idées de Bodin tout en affirmant qu’il faut éviter la division du pouvoir : cela conduit à une survalorisation du personnage royale, qui connait son apogée sous Louis XIV. A partir de cet instant le roi est quasiment un personnage divin. L’opposition politique est donc considérée comme une hérésie. Le peuple ne peut de toute façon jamais être satisfait. Les pouvoirs locaux disparaissent et on va progressivement instaurer le jacobinisme : les pouvoirs locaux sont remplacés par des représentants locaux du pouvoir d’Etat. Toutes ces mesures ne sont possibles que grâce à un affaiblissement du pouvoir de la noblesse qui est attirée à la Cour ou elle est neutralisée. Elle est exclue de la direction des affairs publiques et remplacée par le Tiers-Etat et le clergé (facteur d’affaiblissement de la monarchie). Section 5 : La raison d’Etat et la puissance absolue Le personnel politique de l’époque est très machiavélien. Richelieu quant à lieu méprise le droit et valorise la raison d’Etat. Tout juridisme est ainsi écarté. Le roi récupère la justice déléguée. Les juges se prononcent en effet au nom du roi et la justice devient ainsi un outil au service du pouvoir. Les libertés de cultes et d’expression son réduites à Néant. Les juifs sont ainsi bans du royaume en 1615 (puis révocation de l’Edit de Nantes en 1685). L’économie est dirigée par le pouvoir central et la monnaie est manipulée. Dans un tel contexte, les idées libérales vont se développer sans difficultés pour remettre en cause la monarchie absolue (et non la monarchie).
«
leur caractère magique : Elles ne sont plus que des images, des représentations.
Une désabstraction de la divinité mène ainsi au recul de la religion vis-à-vis de lasphère politique.* Tout un ensemble de rites sont abandonnés.* La religion est désormais soumise à la politique et non le contraire.D'autre part, la prise de conscience de l'opposition entre nature et culture joue un rôle primordial.
Les grecs ont en effet été un peuple de voyageurs conquérants et lesvoyages les ont conduits à découvrir la diversité culturelle du monde.
Tous les hommes ont en effet une même nature physique mais chaque peuple possède des loiset des coutumes différentes.
La nature a donc un caractère universel tandis que la culture est une construction humaine qui n'a rien a voir avec les divinités ou avec unordre du monde qui serait immuable.
La culture peut alors faire l'objet d'un débat, d'une critique, ce qui va considérablement participer à la naissance des théoriespolitiques.
Les grecs vont ainsi, par l'observation des populations rencontrées, s'inspirer des différents principes d'organisation politique.On retiendra ainsi l'idée essentielle que rien n'est immuable et que la solution à différents problème doit être recherchée dans la rationalité.
C'est donc pour cela quel'on peut estimer que c'est avec l'émergence de la Cité grecque que l'on a la naissance de l'Histoire des idées politiques.
PARTIE 1 : La pensée politique de l'Antiquité.
Introduction :La Grèce est à elle-seule une véritable énigme, car bien que n'étant pas un pays très riche, va devenir le centre de la pensée politique, philosophique, scientifique, del'Antiquité.
La Grèce est véritablement le berceau de la civilisation occidentale.
Les grecs ont été essentiellement un peuple politique, un peuple qui a ainsi sus'organiser collectivement et qui a fait de la politique sa principale préoccupation.
C'est ce que veut dire Aristote lorsqu'il dit que « l'homme est un animal politique ».Lorsque l'on évoque la pensée politique de l'Antiquité plusieurs noms viennent à l'esprit, Socrate, Platon, Aristote.
La pensée politique connait un essor avec Platon,acquiert une nouvelle maturité avec Aristote.
C'est auprès de ces deux auteurs que l'on peut trouver les premiers textes de philosophie politique.
CHAPITRE 1 : Les idées politiques avant Platon.Introduction :« La république » de Platon et « La Politique » d'Aristote sont des textes essentiels mais tardifs.
Lorsque Platon rédige La République (375 avt JC) la Cité grecque esten train de vivre ses derniers instants.
Lorsqu'Aristote rédige « la politique » (338 avt JC), la cité grecque est sur le point de disparaitre après la bataille contre Philipede Macédoine.
La construction de la cité ne doit donc rien aux œuvres fondamentales citées auparavant.
On peut ainsi en déduire l'existence de penseurs, ayant euune œuvre créatrice.
Ce processus d'émergence s'est étendu environ sur 350 ans c.à.d.
de la fin du Moyen Age grecque (-750 avt JC) jusqu'à l'époque de Socrate etdes sophistes (-400 avt JC).
I) La justice et l'ordre social.La Cité grecque n'est pas apparue progressivement à partir d'une évolution des civilisations antérieures.
Elle est en effet apparue à partir de rien, et c'est l'une desgrandes énigmes de l'Histoire.
S'est produite une catastrophe environ en 1200 avt JC, catastrophe qui a coupé la Grèce du reste du monde et la plonge dans un totalchaos.
Toute civilisation s'efface alors : C'est ce que l'on appelle les « siècles obscures » ou Moyen Age grec duquel va émergé la cité ou « miracle grec ».Il existe toutefois des témoignages revêtant un certaine valeur archéologique : 2 textes sont importants, écrits aux alentours du 8ème siècle avant JC.
Ce sont deuxpoèmes, l'Iliade et l'Odyssée, attribué à Homère.
Ces textes sont sensés raconter une histoire survenue dans un lointain passé mais il est intéressant d'étudier ces textescar les auteurs ont introduit des éléments de leur quotidien.
Ces deux poèmes racontent notamment une guerre survenue en Asie mineure (la guerre de Troie) puis leretour des combattants chez eux.
On y retrouve de longues descriptions.
Certains éléments archaïques sont propres aux « siècles obscures » tandis que d'autre sontplus modernes, datant de la naissance de la Cité grecque :* La société est bâtie sur un modèle féodal, l'Etat a quasiment disparu, tout repose sur des valeurs chevaleresques.
L'idéal est exprimé par le courage, par la force aucombat.
Les dieux sont présents partout.
Les règles juridiques ne présentent aucune stabilité.
Le pouvoir est dévolu de façon totalement arbitraire.
→ On estvéritablement dans un monde de chaos.* D'autres éléments sont plus modernes : C'est le début de l'économie marchande, il y a des conseillers auprès des rois, le peuple se réuni sur l'agora de façonpériodique tout en demeurant dépourvu de tout pouvoir.
II) La naissance de la Cité et du citoyen.La cité commence véritablement à s'affirmer à partir du XIII et on assiste à ce que l'on a appelé « au miracle grec ».
C'est-à-dire que les sociétés qui sont issues duMA grec vont connaitre des transformations rapides et complexes.
On peut noter 4 changements conséquents :
D'abord il y a le phénomène de la colonisation qui va concerner le pourtour méditerranéen, de l'Espagne à la mer Noire.
Les grecs n'ont pas toujours suffisamment deressource pour se développer en Grèce, donc ils vont partir à l'étranger et s'installer sur ce pourtour méditerranéen.
Ils vont créer de nouvelles cités, organisées, avecl'idée de s'installer durablement.
Le problème de colonisation pose un problème pratique et concret car il faut choisir un système politique, il faut s'organiser.
Cephénomène va être le début de la démarche comparative, les grecs vont commencer par observer comment vivent les peuplades alentours et vont essayer eux mêmede se doter d'un système politique, à la fois inspiré du système de leur cité d'origine et influencé également par les pratiques locales.
Les grecs produisent donc desconstitutions et en multipliant les expériences, ils vont pouvoir constater ce qui marche, ce qui ne marche pas, les institutions efficaces… Progressivement vas'affirmer toutes une mise en place des institutions, des constitutions.
Tout un ensemble de techniques constitutionnelles sont mises en œuvre.
Une fois que ces nouvelles constitutions sont mises en place et testés, la cité d'origine vapouvoir bénéficier de ces enseignements.
Le deuxième phénomène est un ensemble de transformations économiques et sociales, confirmées par l'archéologie.
En effet, on assiste à un accroissement de lapopulation, doublé d'un enrichissement économique tout à fait sensible.
Cette double évolution est un facteur d'instabilité sociale.
Les rois, à cette époque ont été apeu près éliminés, ce qui a conduit l'aristocratie à se replier sur elle-même, aristocratie qui par ailleurs à tendance à réorganiser l'économie à son profit.
Notamment,elle contrôle les meilleures terres.
Mais cette dernière se heurte aux autres classes sociales.
On distingue à ce moment là deux classes sociales traditionnels :L'aristocratie et les paysans.
Deux nouvelles classes sociales apparaissent : la plèbe (= une population de paysan plus pauvre dans les villes) et une classe moyenne (=riche fermier, des marchands, des artisans, des paysans, des armateurs…).
Ce développement des classes moyennes à deux effets complémentaires.
D'une part celaconduit à déstabiliser les structures sociales grecques et des conflits naissent entre les différentes classes sociales.
D'autre part, la classe moyenne va être un facteurde stabilisation de la société un peu plus tard.
Pour faire face aux difficultés sociales, tout un ensemble de penseurs vont essayer de trouver de nouvelles « recettes » sur le plan juridique et politique.
On trouvenotamment de faire participer la population aux prises de décisions politiques.
C'est la naissance des élections.
De même, il se pose la question de la désignation desautorités politiques.
De nouveau les élections sont très utiles mais on va également recourir au tirage au sort.
C'est un gage d'égalité.
Puis les premières assembléesvont être constituées, les premières divisions territoriales vont être constituées afin de rationnaliser les pratiques politiques et administratives.
Dans toutes cesmutations, on ne trouve quasiment aucune trace de la religion.
On peut dire que la pensée politique grecque est d'emblée une pensée politique laïque.
Dans le mêmetemps, on voit apparaitre les premiers grands scientifiques, qui sont très souvent des penseurs politiques : Thalès de Milet par exemple.
Les scientifiques de l'époqueont quand même fait des avancées relativement importantes, à partir de rien.
Idem en politique.
Ensuite, on voit apparaitre un nouvel idéal moral qui est la modération.
Cela touche à la fois la morale individuelle et la morale collective.
Cette modération estrendue possible par l'idée que tous les hommes doivent obéir à une règle commune.
C'est manifestement une garantie que l'intérêt général sera respecté.
C'est.
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