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hggsp: Comment histoire et mémoire(s) s’articulent-elles pour mieux appréhender le génocide des Juifs et des Tsiganes ?

Publié le 15/01/2024

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« Objet de travail conclusif : L’histoire et les mémoires du génocide des Juifs et des Tsiganes Pbtq : Comment histoire et mémoire(s) s’articulent-elles pour mieux appréhender le génocide des Juifs et des Tsiganes ? 1.

L’émergence de la mémoire des génocides 1.1.

Le relatif silence de l’immédiat après-guerre 1.2.

L’éveil de la mémoire sur la Shoah (jalon 2) 1.3.

Le devoir de mémoire (jalon 2) 2.

Faire vivre la mémoire collective des génocides 2.1.

Les lieux des génocides, des lieux de mémoire (jalon 1) 2.2.

Des musées dédiés à la mémoire des victimes (jalon 1) 2.3.

Commémorer pour rassembler (jalon 1) 3.

Les génocides, la littérature et le cinéma 3.1.

Ecrire sur les génocides (jalon 3) 3.2.

Documentaire sur les génocides (jalon 3) 3.3.

Montrer les génocides à la télévision et au cinéma (jalon 3) Notions-clés -brutalisation : concept forgé par l’historien états-unien George L.

Mosse en 1990.

Il désigne la banalisation de la violence après la Première Guerre mondiale.

Elle imprègne en particulier certaines sociétés européennes comme l’Allemagne, l’Italie ou la Hongrie.

Elle serait dès lors un facteur explicatif du virage autoritaire voire fasciste dans plusieurs Etats européens à partir des années 1920. -crime contre l’humanité : ensemble des crimes touchant aux droits fondamentaux des êtres humains.

La notion est employée pour la première fois de manière officielle dans la Charte de Nuremberg de 1945.

Elle est le fruit du travail du juriste Hersch Lauterpacht.

La notion d’origine évolue puisqu’en 1992, l’article 7 du Statut de la CPI distingue notamment comme crime contre l’humanité : l’extermination, la déportation, l’esclavage, l’enlèvement, les violences sexuelles, la torture et l’apartheid.

L’entente pour commettre de tels crimes est également considérée comme un crime contre l’humanité.

Les crimes contre l’humanité sont également imprescriptibles.

Les crimes contre l’humanité peuvent aussi être commis en temps de guerre.

Enfin, ils ne visent pas nécessairement un groupe, ils peuvent viser des individus.

Souvent perpétrés dans le cadre d’une politique d’Etat, les crimes contre l’humanité peuvent être provoqués par des groupes armés non étatiques, ainsi que des forces paramilitaires. -génocide : selon la Convention des Nations unies du 9 décembre 1948, il s’agit d’un “acte commis dans l’intention de détruire en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux” (art.

II).

Cette notion juridique est mise au point par Raphaël Lemkin.

Les instances des jugements des crimes de génocide sont d’abord des tribunaux créés pour la circonstance comme le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie.

A présent, des tribunaux nationaux peuvent être déclarés compétents.

En 1998, une instance internationale a été créée pour remplacer ces tribunaux occasionnels : la Cour pénale internationale qui siège à La Haye (Pays-Bas). -histoire : L’histoire est une science étudiant le passé, mais aussi une réflexion et un récit du rapport au temps des sociétés.

Elle vise “à une compréhension, une interprétation du passé, reposant sur l’analyse de traces de toutes sortes (sources).

Elle s’écrit avec des points de vue, des angles d’observation, des questionnements pluriels et variés” (Henry Rousso, historien). -justice : c’est à la fois un idéal philosophique et moral, l’exercice d’une activité (juger) et un ensemble d’institutions (les institutions judiciaires). 1.

Un idéal philosophique et moral La justice désigne avant tout une valeur, un idéal moral et un concept philosophique.

Elle est à la fois instinctive (le sentiment d’injustice ou de justice s’impose à nous) et complexe (il est impossible de définir abstraitement les critères du juste).

L’idée de justice fait référence à l’équilibre dans les relations entre les hommes : elle implique la proportion et la stabilité.

Au Moyen-Age, elle se définissait comme "l’art du bon et de l’égal". 2.

L'activité de juger L’idéal du juste est indissociable de l’activité de juger.

La justice s’éprouve dans la tension qui sépare l’injuste du juste, et dans l’acte par lequel on rend la justice.

Elle désigne le fait de corriger une inégalité, de combler un handicap, de sanctionner une faute.

L’activité de justice mobilise un ensemble de règles, de statuts, de pratiques, de discours et de métiers qui participe à la fonction de juger. 3.

Les institutions judiciaires La justice et l'institution judiciaire sont distinctes.

L’institution judiciaire désigne les organes (les tribunaux) qui ont le pouvoir d’interpréter la loi et d’en assurer l’application.

Ils tranchent entre le juste et l’injuste.

(Source : www.vie publique.fr) -lieu de mémoire : Selon l’historien Pierre Nora, “un lieu de mémoire dans tous les sens du mot va de l'objet le plus matériel et concret, éventuellement géographiquement situé, à l'objet le plus abstrait et intellectuellement construit”.

Il peut donc s'agir d'un monument, d'un personnage important, d'un musée, des archives, tout autant que d'un symbole, d'une devise, d'un événement ou d'une institution. -mémoire : vécu d’événements par des individus (mémoire individuelle) et des groupes (mémoires collectives).

Les souvenirs et les représentations du passé, lorsqu’ils sont transmis, sont porteurs d’une charge émotionnelle.

La personne ou le groupe de personnes choisit plus ou moins consciemment les événements qu’il veut se remémorer.

La mémoire est donc sélective et, de fait, subjective.

C’est pourquoi on utilise plutôt le terme au pluriel (les mémoires) car un événement peut donner lieu à différents souvenirs.

Par conséquent, les mémoires peuvent aussi l’objet d’études historiques, avec le recul critique nécessaire. Les mémoires peuvent se matérialiser par les monuments commémoratifs, les cérémonies, l’art, la littérature, etc.

L’étude par les historiens des nouvelles thématiques autour de la question des mémoires, l’évolution de l’enseignement, la médiatisation grandissante, contribuent à faire évoluer le rapport des populations et de leurs mémoires. -historiographie : terme qui désigne l’étude des conceptions de l’histoire, des pratiques et des manières de faire des historiens à travers le temps, c’est-à-dire comment ils interrogent le passé, avec quels outils et pour en comprendre quoi, quelles sont les évolutions de perception et d’interprétation sur une question particulière, etc. Vocabulaire -Charte de Nuremberg : document annexé à l’accord de Londres du 8 août 1945 qui décide la mise en place d’un Tribunal militaire international.

Cette charte, aussi appelée Charte de Londres, fixe la “constitution, la juridiction et les fonctions du Tribunal de Nuremberg” (art.

2 de la Charte). -Cour pénale internationale (CPI) : première et seule juridiction pénale universelle et permanente créée par le Statut de Rome, entré en vigueur en 2002.

Elle est ainsi chargée de juger les personnes accusées de génocide, de crime contre l’humanité, de crime d’agression, et de crime de guerre. -crime de masse : terme qui regroupe les meurtres avec préméditation (reposant par exemple sur une motivation raciste) et les homicides involontaires (par exemple des mises à mort de représailles).

Ils n'incluent pas le pillage et le travail forcé tant qu'ils ne s'accompagnent pas d'une violence extrême.

(Pohl Dieter, historien). -crime de guerre : ensemble des exactions telles que l’assassinat, le viol, la déportation, le pillage, la destruction de bines, infligés aux civils ou aux prisonniers de guerre, alors que les exigences ne les justifient pas.

Ce terme est défini par les conventions de Genève de 1864, 1906 et 1929. -Diktat (n.

masc.) : mot allemand (signifiant « chose dictée, imposée ») appliqué au Traité de Versailles pour signifier le côté inacceptable de celui-ci. -droit international : responsabilités juridiques des États dans leurs relations les uns avec les autres et les rapports que peuvent avoir ces États avec les individus qui vivent sur leur territoire.

Le droit international couvre un large éventail de questions de portée internationale telles que les droits de l'homme, le désarmement, les problèmes de nationalité, le développement durable et le commerce mondial, sous la forme d’un corpus de conventions, de traités et de normes dont l’objectif est la promotion du bien-être économique et social, de même que la préservation de la paix et de la sécurité internationales.

(Source : ONU). -imprescriptibilité : ce qui ne peut être ni prescrit, ni supprimé.

En droit, ce principe garantit qu’un crime peut être jugé à n’importe quel moment.

Contrairement à la plupart des crimes ou délits pour lesquels un individu ne peut plus être jugé passé un certain délai, certains crimes peuvent être jugés tant que la personne soupçonnée d’y avoir participé est vivante. -lois mémorielles : lois par lesquelles l’Etat établit un point de vue officiel sur certains événements historiques. -mécanisme : organe créé par l’ONU pour poursuivre l’action des Tribunaux pénaux internationaux après leurs fermetures. -Mémorial : monument dédié à la mémoire d’un événement ou d'une personne. -Tribunal pénal international : juridiction créée dans le cadre des Nations unies au milieu des années 1990 et qui fait suite à des violations du droit humanitaire international.

Ces tribunaux sont chargés d’identifier et de punir les responsables de ces crimes.

Ces tribunaux disparaissent une fois les crimes en question jugés comme le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) et le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY). -commémoration : cérémonie destinée à se souvenir. -dénazification : politique visant à épurer la société allemande de tous ses éléments nazis. C’est un processus qui se déroule dans les domaines judiciaire, politique, économique et culturel. -devoir de mémoire : expression qui désigne la nécessité.... »

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