Grand oral du bac : Histoire LE FASCISME
Publié le 09/02/2019
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Pour se rallier les catholiques, c’est-à-dire la grande majorité des Italiens, Mussolini négocie avec le pape Pie XI les accords du Latran. Signés en février 1929, ils mettent un terme à soixante années de brouille entre l’État italien et l’Église catholique. Celle-ci n’avait jamais accepté la perte de ses États, annexés par le jeune royaume d’Italie de 1870. Les accords du Latran établissent la reconnaissance par l’Italie de l’indépendance du Vatican, l’État pontifical reconnaissant de son côté le royaume d’Italie. Le catholicisme devient religion d’État de l’Italie.
Le fascisme italien est alors à son apogée et séduit de nombreux européens. Ses admirateurs voient en lui un nouveau type de régime politique, pugnace et réformiste, capable de faire barrage au communisme, maintenant l’ordre tout en permettant la modernisation économique.
La conquête de l’Éthiopie
Au début des années 1930, malgré sa politique d’autarcie économique, l’Italie est touchée par la grande crise économique consécutive au krach de Wall Street. Le régime parvient à faire face à la crise en engageant une profonde restructuration de l’économie. Mais surtout, Mussolini lance l’Italie dans une politique de conquête coloniale qui doit assurer le prestige militaire du pays et fournir des possibilités d’expansion à ses industries. En 1935, l’armée italienne envahit le royaume d’Éthiopie, dernier pays indépendant d’Afrique, à partir des colonies italiennes de Somalie et d’Êrythrée. Les armées mal équipées de l’empereur Hailé Sélassié sont battues en quelques mois et son pays est occupé. Ce coup de force isole l’Italie sur le plan international et la Société des Nations vote des sanctions économiques contre l’Italie.
Dès lors, Mussolini se rapproche de l’Allemagne nazie d’Adolf Hitler. A partir de 1936, l’Italie et l’Allemagne apportent une aide décisive au camp nationaliste espagnol, dirigé par Franco, dans la guerre civile qui l’oppose aux républicains. Ce rapprochement entre fascisme et nazisme radicalise le régime mussolinien qui, sur le modèle allemand, édicte en 1938 des lois raciales discriminatoires à l’encontre de la communauté juive italienne.
Duce, Mussolini se devait de donner le bon exemple. Ici, il participe aux moissons dans les anciens marais Pontins, asséchés dans le cadre de la politique des grands travaux du régime fasciste.
L’Éthiopie fut la principale conquête coloniale de l'Italie. Cette victoire sur le négus en 1935 lui valut la condamnation par la Société des Nations. Soumise au régime fasciste et contrainte de participer à l’effort de guerre, l'Éthiopie fut reprise en 1941 lors de la bataille du désert, par les armées britanniques.
L’Italie fasciste en guerre
En avril 1939, après l’annexion de la Tchécoslovaquie par Hitler, Mussolini lance l’invasion de l’Albanie, pays balkanique dont l’Italie se veut la protectrice depuis son indépendance, en 1912.
En mai 1939, les deux dictatures signent une alliance militaire prévoyant l’engagement automatique de chacune des parties dans tout conflit engagé par l’une d’elles. C’est le «pacte d’acier».
Mussolini n’engage pourtant pas immédiatement son pays dans la Seconde Guerre mondiale, déclenchée par l’invasion allemande de la Pologne, en septembre 1939.11 ne déclarera la guerre aux Alliés que le 10 mai 1940. Les premiers succès fulgurants d’Hitler laissent entrevoir un partage de l’Europe auquel l’Italie veut participer. Elle revendique Malte, la Corse, Gibraltar, la Tunisie. Mais l’armée italienne n’est pas prête en dépit des affirmations du Duce. À la fin de 1940, la tentative d’invasion italienne de la Grèce se solde par une cuisante défaite. Il faut attendre l’intervention de l’allié hitlérien, en avril 1941, pour que les armées helléniques soint vaincues.
En Afrique du Nord, les offensives de l’hiver 1940-1941 contre l’Égypte à partir de la Lybie italienne sont repoussées par les Anglais. Hitler doit envoyer un corps d’armée, l'Afrikakorps, pour éviter une déroute totale à Mussolini. Autre grave revers, les Britanniques prennent l’Éthiopie durant l’année 1941 et rendent son trône au négus Hailé Sélassié.
Cette succession de défaites et de contre-temps s’ajoutant aux morts de la guerre et au rationnement, le régime fasciste se rend de plus en plus impopulaire. Contrairement aux Allemands, qui apparaîtront soudés derrière Hitler jusqu’à la fin, les Italiens se détournent de Mussolini au beau milieu de la guerre.
La chute de Mussolini
En mai 1943, les armées italo-allemandes sont vaincues à El Alamein par les Alliés. En juillet, les
Roger-Viollet
Le 25 juillet 1943, le régime fasciste s’effondre avec la destitution de Mussolini. Emprisonné, il est libéré en septembre 1943 par les Allemands. Après une infructueuse tentative pour reprendre le pouvoir, Mussolini est stoppé dans sa fuite vers la Suisse par des partisans. Le Duce est exécuté en avril 1945.
troupes anglo-américaines débarquant en Sicile où elles ne rencontrent qu’une faible résistance.
À Rome, le régime fasciste s’effondre le 25 juillet. Conscient de la faiblesse de l’Italie et de la déliquescence du régime, le Grand Conseil fasciste, soutenu par le roi, oblige Mussolini à démissionner et le fait arrêter. Le gouvernement est confié au maréchal Badoglio. Après plusieurs semaines de tergiversations, le roi et le maréchal signent l’armistice avec les Alliés, le 5 septembre 1943. Mais l’ex-allié allemand envahit aussitôt l’Italie, pour empêcher la progression des Alliés vers le Nord. Les partis antifascistes italiens (démocratie-chrétienne, socialistes, communistes) sortent de la clandestinité et entament une résistance armée contre les Allemands aux côtés des Alliés.
Le 12 septembre 1943, Benito Mussolini est délivré de sa prison du Gran Sasso par des parachutistes allemands. Il fonde en Italie du Nord, restée sous contrôle allemand, la République sociale italienne, dernier avatar du fascisme qui consacre l’essentiel de ses forces à la chasse aux résistants. Au printemps 1945, les Allemands évacuent l’Italie septentrionale. Le 28 avril 1945, Mussolini, qui tentait de fuir vers la Suisse, est reconnu et arrêté près de la frontière par un groupe de partisans qui l’exécutent.
L’après-guerre est marqué par la fin de la monarchie, compromise avec le fascisme, et l’instauration d’une République démocratique qui sera dominée durant près d’un demi-siècle, par les partis de la coalition antifasciste de 1943—45.
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