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gauche (politique & socièté).

Publié le 20/05/2013

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gauche (politique & socièté). 1 PRÉSENTATION gauche (politique), terme qui désignait dans l'Assemblée nationale constituante de 1789 les députés regroupés par affinités politiques siégeant à la gauche du président de l'Assemblée, et qui a fini par désigner l'une des deux grandes tendances de la vie politique. Le clivage gauche-droite s'est généralisé en France et à l'étranger, mais il a fortement évolué au cours de l'histoire. Les frontières de la gauche ne sont jamais demeurées bien étanches. La mouvance des combats a rejeté progressivement, au centre ou à droite, certaines familles politiques pourtant à gauche à l'origine. C'est par exemple le cas des petites formations que sont la gauche démocratique ou les républicains de gauche au début du XXe siècle, qui par leur terminologie renvoient au combat pour la République survenu vingt ans plus tôt, mais qui par leur programme social conservateur se situent cependant à droite de l'échiquier politique. Une même fluctuation se retrouve au niveau des thèmes défendus : le nationalisme, par exemple, valeur de gauche dans la première moitié du XIXe siècle, est devenu par la suite un élément essentiel du discours de droite. Aussi est-il très difficile de définir avec précision ce qui constitue la gauche, alors même qu'elle reste aujourd'hui encore un élément indispensable du champ politique. En fait, au-delà des partis qui la composent, de ses nombreuses divisions et de ses formes d'action, la gauche possède quelques principes clairs d'identité. Sa naissance sous la Révolution française lui fournit ainsi un certain nombre de points d'ancrage comme la défense des droits de l'homme et plus encore le culte du progrès. Se pensant comme le camp du progrès par rapport à une droite perçue comme réactionnaire et conservatrice, la gauche peut se définir aujourd'hui comme un ensemble de formations qui tend à combiner l'aspect social et politique dans le cadre d'une approche volontariste de la société. 2 LA GAUCHE FRANÇAISE AU XIXE SIÈCLE L'histoire de la gauche, depuis la Révolution française, se caractérise par une suite de combats qui, au-delà des références symboliques léguées à la génération suivante, ont contribué à faire évoluer une notion politique toujours en mouvement. Le premier de ces combats a été mené sous la Restauration. Défenseurs des acquis matériels de la Révolution et partisans d'un pouvoir s'appuyant sur des bases plus représentatives et plus larges, les libéraux s'opposent aux ultras et entendent faire participer la bourgeoisie dans son ensemble à la vie politique. La révolution de 1830 marque le triomphe de leurs aspirations mais, dès lors, les libéraux cessent d'appartenir à la gauche pour glisser vers la droite et voient leur rôle politique décliner au profit d'autres mouvements porteurs de valeurs nouvelles et s'engageant dans un nouveau combat, celui de la République. Né sous la monarchie de Juillet, le parti républicain revendique principalement l'instauration du suffrage universel et connaît avec la Révolution de 1848 et l'instauration de la IIe République une importante victoire. Mais l'aspect romantique et humaniste de ses revendications ainsi que la faiblesse de son programme social lui aliène le soutien populaire, et les « démoc-soc « sont battus lors des élections de mai 1849. Cependant, la mise en place d'un nouveau régime, le second Empire, redonne un sens au combat républicain et favorise l'émergence d'une nouvelle famille à gauche, dominée par des personnalités tels Léon Gambetta ou Jules Ferry. L'abdication de Napoléon III et l'écrasement de la Commune, qui fait disparaître le courant socialiste et révolutionnaire, permet à cette gauche républicaine, positiviste, patriote et anticléricale, d'accéder au pouvoir et d'entreprendre quelques grandes réformes libérales, tel l'enseignement laïque, gratuit et obligatoire. Mais elle n'entend pas intervenir dans le domaine social, hormis par la loi Waldeck...

« Jean JaurèsJean Jaurès (1859-1914), gravure.Archives SNARK/Art Resource, NY Si, comme les révolutionnaires, les socialistes envisagent la politique au travers du prisme social, ils divergent cependant sur les méthodes et l’action à mener. Cérémonie au mur des FédérésEn mai 1936, pour la commémoration de la Semaine sanglante qui marqua l'écrasement de la Commune de Paris, Maurice Thorez etLéon Blum sont côte à côte (au deuxième rang à gauche) devant le mur des Fédérés, au cimetière du Père-Lachaise.

Cettecélébration commune, par les socialistes et les communistes, de l'un des épisodes les plus dramatiques de l'histoire du mouvementouvrier français est un des actes symboliques qui caractérisent le Front populaire.Roger-Viollet/Getty Images Héritier d’un mouvement qui voit le jour au lendemain de 1830, la gauche socialiste, frappée par la répression lors des émeutes de juin 1848 puis lors de la Commune,commence véritablement à s’organiser en France à la fin du XIXe siècle.

En adoptant la théorie marxiste, elle entend faire de la conquête du pouvoir par le prolétariat et de l’instauration d’un système où la propriété collective des moyens de production serait la base de l’organisation sociale, le but ultime de son action.

Sa progressive unificationsous l’impulsion de Jean Jaurès, qui aboutit à la constitution en 1905 de la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO), s’accompagne cependant d’une évolutionvers le réformisme social et d’une intégration dans le jeu politique parlementaire.

Soutenant le Bloc des gauches, puis les radicaux au sein du Cartel des gauches, la SFIOaccède au gouvernement en 1936 avec Léon Blum, à la tête du Front populaire.

La politique menée alors consiste en une série de lois sociales importantes qui visent nonpas à transformer la société, mais à la réformer.

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la SFIO continue certes à jouer un rôle politique certain sous laIVe République mais ne parvient pas à prendre en compte les changements intervenus en France et dans le monde. Élection présidentielle de 1981Le 10 mai 1981, François Mitterrand est élu avec 51,76 p.

100 des suffrages exprimés.

Il bat le président de la République sortant,Valéry Giscard d'Estaing, qui recueille 48,24 p.

100 des suffrages exprimés.

La carte ci-contre présente la répartition des suffrages enfaveur de François Mitterrand, qui l'emporte dans 65 départements, contre 31 pour son adversaire.© Microsoft Corporation.

Tous droits réservés. La SFIO disparaît en 1969 tandis que se constitue le Parti socialiste (PS) sous la direction de François Mitterrand.

Rassemblant en son sein divers courants, depuis l’ailegauche du Centre d’études, de recherches et d’éducation socialistes (CERES) de Jean-Pierre Chevènement jusqu’aux modérés proches du centre, en passant par les tenantsd’une nouvelle gauche favorable à une approche antiautoritaire et décentralisée, le PS favorise l’union de la gauche en 1972 avec les communistes et le MRG.

Porté aupouvoir au lendemain de l’élection de François Mitterrand en 1981, le PS synthétise un message de défense des intérêts des catégories sociales défavorisées et un messagelibéral sur les problèmes de société, et prône l’intervention de l’État dans le domaine économique, notamment par la planification et les nationalisations.

Mais l’expériencedu pouvoir et la mondialisation favorisent une évolution du PS qui, revenu au pouvoir en 1988, pratique une gestion plus libérale de l’économie, au grand dam de sesanciens alliés communistes. 3.3 La gauche révolutionnaire. »

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