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Gandhi, Mohandas (politique & socièté).

Publié le 20/05/2013

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Gandhi, Mohandas (politique & socièté). 1 PRÉSENTATION Mohandas Gandhi, sur la non-violence Discours prononcé par le Mahatma Gandhi à Genève (Suisse), le 10 décembre 1931 : « Je me considère comme un soldat, toutefois un soldat de la paix. Je connais la valeur de la discipline et de la vérité. C'est pourquoi je vous demande de me croire lorsque j'affirme ne jamais avoir pris à mon compte le fait que la population indienne, si cela devenait nécessaire, pourrait recourir à la violence. «« I regard myself as a soldier, though a soldier of peace. I know the value of discipline and truth. I must ask you to believe me when I say that I have never made a statement of this description that the masses of India, if it became necessary, would resort to violence. « Culver Pictures/Avec l'aimable autorisation de Gordon Skene Sound Collection. Tous droits réservés. (politique & socièté). Gandhi, Mohandas (1869-1948), penseur, homme politique et dirigeant nationaliste indien, au rôle déterminant dans la lutte pour l'indépendance de l'Inde sous l'Empire britannique. Par son exceptionnel charisme et sa célèbre doctrine de la « résistance passive «, Mohandas Gandhi a eu une influence intellectuelle bien au-delà des frontières de son pays. 2 VIE DE JEUNESSE ET PREMIERS COMBATS Mohandas Gandhi jeune Avocat à Bombay puis à Durban, en Afrique du Sud, Gandhi, confronté au problème de la ségrégation raciale, commença à élaborer sa doctrine de l'action non-violente. Hulton Deutsch Né à Porbandar, dans l'État moderne du Gujarat, le 2 octobre 1869, Mohandas Karamchand Gandhi était issu d'une famille politiquement influente, ses deux grands-pères ayant été les Premiers ministres de deux petites principautés voisines. Il se rendit à Londres en 1888 pour étudier le droit, laissant derrière lui sa jeune femme, fut admis au barreau trois ans plus tard, et revint en Inde où il commença sa carrière de juriste. En 1893, il partit pour l'Afrique du Sud afin d'y travailler comme conseiller légal d'une firme indienne. Les vingt et une années qu'il passa dans cet État marquèrent un tournant crucial dans son existence. Victime de la ségrégation raciale, il prit le parti des opprimés, et lutta contre les injustices que subissaient les communautés indiennes et africaines. C'est au cours de ce combat, où il n'hésita pas à contourner les lois à ses risques et périls, qu'il élabora une nouvelle méthode de lutte contre l'iniquité : la « résistance non violente « ou satyagraha (la force de l'âme). Il parvint ainsi à améliorer les conditions sociales de ses compatriotes, obtenant par exemple la reconnaissance des mariages indiens et l'abolition du suffrage censita...
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« Gandhi fut de nouveau arrêté.

Relâché en 1931, il ne fit cesser la campagne que lorsque les Britanniques accédèrent à ses demandes.

En 1932, Gandhi entreprit denouvelles campagnes de désobéissance civile contre les Britanniques.

Deux ans plus tard, il abandonna officiellement son action politique et il fut remplacé à la tête du partidu Congrès par Jawaharlal Nehru.

Il effectua ensuite une grande tournée dans toute l'Inde, enseignant et encourageant la réforme sociale.

En 1939, il reprit son actionpolitique active, combattit le mouvement de fédération des principautés indiennes avec le reste de l'Inde, entrepris par les Britanniques, et tenta de rapprocher lesdifférentes communautés religieuses indiennes.

Le jeûne constituait une arme de conviction efficace, Gandhi menaçant de se priver de nourriture jusqu'à ce que morts'ensuive si les clivages castiques et religieux entre hindous et musulmans ne disparaissaient pas.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, le parti du Congrès et Gandhidécidèrent de ne pas soutenir la Grande-Bretagne à moins d'une indépendance complète et immédiate.

Même après l'entrée en guerre du Japon, Gandhi refusa d'accepter laparticipation indienne.

Lançant le mot d'ordre quit India (« abandonnez l'Inde »), il fut interné en 1942 mais libéré deux ans plus tard en raison de sa santé déficiente.

Le gouvernement britannique accepta l'indépendance en 1944, mais à condition que le parti du Congrès et la Ligue musulmane règlent leurs différends. 2.2 Combat pour la paix Portrait de Mohandas GandhiPrise dans les années 1930, cette photographie du penseur indien Mohandas Gandhi est signée et porte pour dédicace « God isTruth » (« Dieu est la Vérité »).Hulton-Deutsch Collection/Corbis Si l'Inde put proclamer son indépendance le 15 août 1947, Gandhi ne vit que partiellement récompenser la lutte de toute une vie : contre ses vœux, la partition de l'Inde etdu Pakistan en deux États indépendants eut bien lieu.

Les sanglantes émeutes qui déchirèrent les communautés hindoue et musulmane marquèrent les limites de la non-violence. Durant la guerre civile (1946-1947), Gandhi tenta au péril de sa vie d'apaiser les haines, d'arbitrer le conflit et de restaurer un climat d'humanité.

Il réussit par ses jeûnes àfaire cesser les violences à Calcutta et New Delhi.

Lorsque le gouvernement de l'Inde indépendante décida, avec l'assentiment populaire, de renier sa promesse de donnerau Pakistan sa part des biens, il fit front au pays tout entier et réussit, en jeûnant, à calmer les tensions.

Cela irrita profondément une partie des nationalistes hindous : l'und'entre eux, après s'être respectueusement incliné devant lui, l'assassina lors d'une réunion de prière le 30 janvier 1948. 3 PENSÉE DE GANDHI 3.1 Conceptions morales et philosophiques L'originalité et la force de conviction exceptionnelle de Gandhi repose sur une savante combinaison entre le politique, le religieux, un ascétisme et une philosophie toutepersonnelle.

Luttant déjà simultanément sur les fronts sociaux, économiques, et politiques, Gandhi entreprit une bataille encore plus acharnée sur le plan personnel.Déterminé à s'élever vers la perfection, il tenta d'atteindre un contrôle total de son corps.

Dès 1901, il se livra à des expériences audacieuses de maîtrise de soi sur le plansexuel.

Rejetant la « couardise » du célibat des religions traditionnelles, il vécut parmi ses associées féminines et se donna pour but d'explorer les limites extrêmes de lasexualité afin de démontrer qu'il était possible d'atteindre une innocence « absolue », semblable à celle des enfants.

La pensée morale et politique de Gandhi est fondée surune métaphysique relativement simple.

Pour lui, l'univers est dirigé par une Intelligence ou Principe suprême qu'il appelle satya (Vérité) ou, pour sacrifier aux conventions, Dieu.

Ce principe est incarné dans tous les êtres vivants, et surtout chez les êtres humains, sous forme d'une âme ou esprit conscient de lui-même.

Puisque tous leshommes participent de l'essence divine, ils sont « fondamentalement un ».

Ils ne sont pas simplement égaux mais « identiques », de sorte que l'amour est la seule formede relation acceptable entre eux.

De façon positive, l'amour signifie s'inquiéter et prendre soin des autres et se dévouer tout entier à la tâche « d'essuyer toute larme dechaque œil ».

De façon négative, il implique l' ahimsa ou non-violence.

La pensée politique et sociale de Gandhi, y compris sa théorie du satyagraha, est toute entière une tentative d'appliquer le principe d'amour dans tous les domaines de la vie.

L'État représente « la violence sous forme concentrée ».

Synonyme d'obligations et d'uniformité,il sape l'esprit d'initiative et la confiance en soi, et enlève toute humanité à ses sujets. 3.2 Conceptions politiques et sociales Ces conceptions ont conduit Gandhi à élaborer une utopie de la société non violente.

Nécessaire à l'organisation sociale, l'État doit être structuré de manière à réduire auminimum les moyens de coercition et à laisser le plus de marge possible à l'initiative privée.

Une société véritablement non violente serait constituée de manière fédérale etcomposée de petites communautés villageoises autonomes et relativement autarciques, s'appuyant principalement sur les pressions morales et sociales.

Les policiers yseraient, par exemple, des sortes d'assistants sociaux bénéficiant de la confiance et de l'appui de la communauté locale.

De même, le crime y serait traité comme unemaladie, non par la punition mais par la compréhension et l'aide.

L'armée disparaîtrait, la résistance passive tenant lieu de défense contre tout envahisseur.

La règle duconsensus remplacerait celle de la majorité non respectueuse de l'intégrité morale de la minorité.

Ce consensus devrait être obtenu par une discussion rationnelle, véritableprocessus d'approfondissement et d'élargissement de la conscience des participants.

Dans le cas d'un impossible consensus, la majorité déciderait de la question, pour desraisons administratives et pratiques.

Si un citoyen était moralement troublé par une décision de la majorité, il aurait le droit d'en être exempté et même de lui désobéir.

Larésistance passive est un droit « moral ».

L'abandonner, c'est perdre le respect de soi-même et son intégrité.

La société non-violente se doit également d'assurer lasarvodaya, la croissance ou l'élévation de tous ses citoyens.

La propriété privée dénie « l'identité » ou « l'unicité » de tous les hommes et elle est, par là, immorale.

Pour Gandhi, c'est « un péché contre l'humanité » que de posséder des richesses superflues alors que d'autres ne parviennent même pas à satisfaire leurs besoins vitaux.Puisque la propriété privée existe déjà et que les hommes y sont attachés, il pensait que les riches ne devraient prendre que ce dont ils avaient besoin et garder le reste endépôt pour la communauté.

Il suggéra ensuite de forcer la mise en œuvre de ce fidéicommis par la pression sociale organisée, et même par des lois.

Des impôts élevés, des. »

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