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francophonie - relations internationales.

Publié le 22/05/2013

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francophonie - relations internationales. 1 PRÉSENTATION francophonie, ensemble des États et des populations dont le français est langue maternelle, véhiculaire ou officielle. Inventé par le géographe Onésime Reclus en 1880 pour désigner un ensemble linguistique alors en expansion, le terme de francophonie est réapparu au début des années 1960, quand a pris corps le projet de fonder une communauté politique sur l'usage commun de la langue française. Avec une majuscule initiale, le terme désigne les instances politiques (pays, États et gouvernements) ayant le français en partage, tandis que le même terme, sans majuscule initiale, fait référence à l'espace linguistique. Instituée en 1988, la Journée internationale de la Francophonie donne lieu le 20 mars à des manifestations autour de la langue française dans de nombreux pays. 2 LES FRONTIÈRES MOUVANTES DE LA FRANCOPHONIE Du seul point de vue linguistique, l'ensemble francophone apparaît disparate et ses contours ne sont pas aisés à définir. En effet, si le français est parlé par près de 200 millions de personnes dans le monde, le nombre de locuteurs l'utilisant quotidiennement et couramment se réduit à environ 115 millions (la distinction entre le francophone et le francophone partiel se base sur la capacité à faire face, en français, aux situations de communication courante, ou à un nombre limité de situations). Le nombre d'apprenants est évalué en 2006 à environ 88 millions, jeunes et adultes confondus. Le poids de la francophonie varie tout autant selon qu'on mesure son audience au nombre de pays utilisant le français comme langue officielle ou co-officielle -- une cinquantaine d'États, ce qui le place au deuxième rang mondial, derrière l'anglais et devant l'espagnol -- ou que l'on rapporte le nombre de locuteurs à la population mondiale : la langue française demeure certes l'une des grandes langues du monde, mais elle n'est parlée que par 3,2 p. 100 de la population mondiale (contre 17,3 p. 100 pour le mandarin ou 8,4 p. 100 pour l'anglais). La situation linguistique même diffère d'un pays francophone à l'autre. Tandis que le monolinguisme prévaut en France, le français doit ailleurs composer avec une ou plusieurs langues nationales. Langue maternelle pour les Français, les Suisses, les Belges, les Luxembourgeois et les Canadiens francophones, ce n'est en revanche qu'une langue de l'administration, du pouvoir et des élites, maîtrisée par guère plus de 5 % de la population, dans la quinzaine de pays d'Afrique francophone qui l'ont érigée en langue officielle. Entre ces deux extrêmes, le paysage francophone est plus nuancé dans la zone caraïbe ou dans les îles de l'océan Indien (Réunion, Maurice, Seychelles, Madagascar) où le français participe à l'inventivité de la langue créole, la langue du quotidien, et demeure d'usage courant comme langue de communication ; au Maghreb, où malgré l'arabisation, il demeure la langue des élites modernes et d'une fraction non négligeable de la population ; au Liban, où la moitié de la population le parle malgré la progression de l'anglais venu concurrencer le vieux bilinguisme arabe-français. La chute des régimes communistes et l'ouverture des frontières ont, par ailleurs, révélé la persistance, voire la vitalité, de groupes francophones dans les pays d'Europe de l'Est (Roumanie, Pologne, Bulgarie, Albanie, Macédoine) et dans la péninsule indochinoise (Viêt Nam, Lao...

« 4.2 L’organisation internationale de la Francophonie (OIF) L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), principal « opérateur » de la Francophonie, rassemble les actions politiques et les programmes de coopération.

Lesmissions de l’OIF se sont progressivement étendues à la prévention des conflits dans l’espace francophone et à la promotion de la démocratie et des droits de l’homme.

Lecadre stratégique, adopté en 2004 au sommet de Ouagadougou, définit quatre axes : la promotion de la langue française et de la diversité culturelle ; la promotion de lapaix, de la démocratie et des droits de l’homme ; l’appui à l’éducation, la formation, l’enseignement supérieur et la recherche ; le développement de la coopération auservice du développement durable et de la solidarité.

Depuis 1997, un Secrétaire général, élu pour quatre ans par les chefs d’État et de gouvernement, dirige l’OIF. 4.3 Les opérateurs directs Les « opérateurs directs » de la Francophonie sont : • l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), qui émet des avis auprès du Conseil permanent et œuvre dans le domaine de la coopération interparlementaire ;• l’Association internationale des maires et responsables des capitales et métropoles partiellement ou entièrement francophones (AIMF), qui rassemble une centaine devilles dans le monde et favorise une coopération dans tous les domaines de l’activité municipale ;• l’Agence universitaire de la francophonie (AUF), qui fédère plus de 600 établissements de 70 pays et 350 départements d’études françaises et filières francophones ;• l’université Senghor d’Alexandrie, nommée formellement « Université internationale en langue française au service du développement africain », reconnue d’utilitépublique internationale, qui propose des formations de troisième cycle dans certains domaines nécessaires au développement (gestion-administration, environnement,santé, patrimoine culturel) ;• TV5, télévision internationale francophone diffusée dans plus de 200 pays, et reçue dans près de 170 millions de foyers sur les cinq continents. À travers ces institutions, l’organisation francophone mène une politique de coopération multilatérale très active dans le domaine de l’éducation, de la recherche et de laculture : de l’alphabétisation à la création de chaînes télévisées francophones, de la mise en réseau de l’information scientifique et technique au financement de projetsfavorisant le développement de sites francophones sur Internet.

Cette coopération s’étend aussi au domaine de l’économie, avec par exemple la mise en place d’un centred’information économique de la francophonie. 5 AUTRES INSTITUTIONS Le dispositif multilatéral de la Francophonie compte également les Conférences ministérielles permanentes, la Conférence des ministres de l’Éducation des pays ayant encommun l’usage du français (Confemen) et la Conférence des ministres de la Jeunesse et des Sports des pays ayant en commun l’usage du français (Conféjes), étroitementassociés à l’élaboration des politiques francophones dans leurs domaines respectifs.

L’Union de la presse francophone (UPF), attachée à favoriser la coopération entre lesmédias francophones, et le Forum francophone des affaires (FFA), tourné vers le développement des échanges économiques, font aussi parti des institutions de laFrancophonie. À côté de ces institutions intergouvernementales, des institutions nationales contribuent à la diffusion et à la défense de la langue française.

Mentionnons notammentl’Alliance française, institution pionnière créée en 1883 et présente dans le monde entier, dont les programmes permettent de faire connaître la culture et la languefrançaises à l’étranger.

Le Haut Conseil de la francophonie, créé en 1986 et rattaché à la présidence française, a pour mission de « préciser le rôle de la francophonie et dela langue française dans le monde moderne », ce qu’il fait notamment à travers ses rapports annuels. 6 ENJEUX DE LA FRANCOPHONIE Boutros Boutros GhaliSecrétaire général de l'Organisation des nations unies (ONU) de 1992 à 1996, Boutros Boutros Ghali a ensuite rempli cette fonctionau sein de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) de 1997 à 2002.REUTERS/THE BETTMANN ARCHIVE Le projet francophone a dû, depuis ses origines, faire face à deux difficultés majeures, mises en exergue par ses détracteurs, et dont la solution, encore partielle,conditionne l’avenir de la francophonie. D’une part, l’ambiguïté première liée au passé colonial n’a pas été totalement levée.

Le soupçon de néocolonialisme ressurgit lorsque la France (mais aussi le Canada)assigne à l’organisation francophone la tâche de promouvoir la démocratie et les droits de l’homme parmi ses membres — sans aller toutefois jusqu’à accepter le principe desanctions envers les partenaires défaillants en la matière.

Il est indiscutable que la Francophonie a permis à la France de maintenir son rang sur la scène mondiale et ausein des instances internationales.

Mais l’évolution récente témoigne d’une réévaluation réelle du rôle que peut jouer la Francophonie dans un cadre planétaire bouleversépar la mondialisation. Abdou DioufPrésident du Sénégal de 1981 à 2000, Abdou Diouf a été élu secrétaire général de l'Organisation internationale de la francophonie(OIF) en octobre 2002, puis réélu pour un second mandat en septembre 2006 par le XIème Sommet de la Francophonie, qui s'esttenu à Bucarest (Roumanie).J.-L.

Atlan/Sygma La volonté affichée de développer la concertation entre pays francophones lors des négociations commerciales multilatérales s’inscrit dans la même perspective que celleayant présidé à la création en 1990 de l’université Senghor, où sont enseignées des disciplines intéressant directement les pays en développement.

Rapprochant des paysdes deux hémisphères aux niveaux de développement contrastés, l’organisation francophone peut faire entendre une voix originale dans la nécessaire redéfinition des. »

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