féodalité (politique & socièté).
Publié le 20/05/2013
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Collecte des impôts au Moyen ÂgeGravure d'origine incertaine illustrant la collecte des impôts au Moyen Âge : le seigneur reçoit de son vassal (l'homme libre en arme)une redevance en nature.Corbis
Le poids économique de la terre permet alors à cette vaste aristocratie terrienne d’asseoir son autorité nouvelle sur un système de subordination et de concession deterritoires.
C’est ainsi qu’apparaît la féodalité, caractérisée par le fief et le contrat vassalique.
La vassalité est un engagement d’aide, de conseil et de fidélité tenu à unseigneur, qui offre en contrepartie une terre à son nouveau vassal.
Le fief est cette seigneurie rurale, mise en valeur par des paysans soumis au feudataire, qui détient sureux des droits que l’on désigne du nom de « droits seigneuriaux ».
Le vassal devient à son tour le seigneur d’autres hommes.
Ce système de patronage était déjà utilisé,dans l’Antiquité, par les grandes familles aristocratiques (clientélisme romain).
Les seniores germaniques ont aussi usé d’une structure de subordination en employant des guerriers domestiques d’humble extraction, dont ils obtenaient la fidélité et le dévouement en contrepartie de l’entretien de l’équipement et du cheval.
L’essor de la féodalité n’est possible aux XIe et XIIe siècles qu’avec la croissance agricole, génératrice des surplus qui font la fortune des seigneurs.
Or la croissance, en l’état des techniques de l’époque, est l’œuvre des paysans, et la mise en place des structures féodales le moyen, pour la noblesse, d’engranger les fruits de cet essor et d’enassurer la redistribution entre privilégiés.
Les prélèvements nobiliaires sur les travailleurs et le fief sont indissolublement liés.
Le fief ne concerne théoriquement quel’usufruit des terres, car le bénéfice est révocable ou viager mais, très vite, quand le mot fief apparaît dans le vocabulaire au début du XIe siècle, il devient un bien héréditaire dans le lignage du vassal qui renouvelle à chaque génération la cérémonie de l’hommage envers son seigneur.
3 HOMMAGE ET VASSALITÉ CONTRE UN FIEF
3.1 Cérémonie contractuelle
Vincent de Beauvais, Combats de chevaliersReprésentation contemporaine de chevaliers au combat extraite du troisième volume de la Chronique de Beauvais.Vincent deBeauvais, Speculum maius, XV e siècle, enluminure.
Musée Condé, Chantilly.Giraudon/Art Resource, NY
C’est une cérémonie rituelle qui consacre la vassalité, comme c’est aussi le cas pour la chevalerie.
Seigneur et vassal sont deux hommes libres qui s’unissent par des lienspersonnels et privés : le contrat vassalique leur donne des obligations et des droits l’un envers l’autre.
Le vassal s’agenouille et place ses mains jointes dans celles de sonseigneur qui referme les siennes sur elles.
Le vassal exprime la volonté de se donner en disant, comme en France au XIIIe siècle : « Sire, je deviens votre homme ».
Puis il prononce un serment de fidélité dans lequel il engage sa foi.
Le seigneur redresse alors son vassal en face de lui.
La cérémonie se conclut en France par un baiser sur labouche, qui fait du vassal un « homme de bouche et de mains », une sorte d’égal.
Les deux contractants ont dès lors des droits et devoirs réciproques.
Le vassal doit à son seigneur le conseil, qui consiste essentiellement en obligation de participer auxassemblées seigneuriales et, en particulier, de rendre la justice en son nom, et en aide militaire et éventuellement financière.
Le vassal doit donc contribuer àl’administration de la justice et à l’armée seigneuriale.
En contrepartie, le seigneur doit protection à son vassal.
Chevalier médiévalÀ partir du xii e siècle, l’armure du chevalier se perfectionne.
La traditionnelle cotte de mailles — constituée d’anneaux de métalentrelacés — a un maillage plus serré et se porte désormais sous un complexe système de plates de fer : placée sur un vêtementrembourré (le gambison), une tunique à mailles métalliques (le haubert) couvre le torse jusqu’aux hanches, fendue sur le devant etl’arrière afin de permettre au chevalier de chevaucher sa monture.
Cette protection est complétée par des mitaines sur les mains, uncapuchon sur la tête et le cou (la coiffe) et des chausses pour les jambes et les pieds, le tout également en cotte de mailles.Après uneheure d’habillage, le chevalier muni de son épée, de sa lance et de son bouclier (l’écu) peut monter sur son cheval en armure (le.
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