Étude De Cas : L'Immigration Et La Société Française Au 20E Siècle
Publié le 09/11/2012
Extrait du document
Le continent africain s’impose à la fin du siècle comme le principal pourvoyeur d’étrangers. Ces
nationalités se diversifient et dépassent désormais le simple cadre de l’empire colonial : c’est le cas du
Zaïre, du Ghana ou encore de l’Angola.
L’Asie contribue également à l’élargissement du cadre géographique. Elle représente le seul continent
dont le pourcentage d’étrangers continue à augmenter après 1990. Plus d’une centaine de nationalités
sont désormais présentes sur le territoire, mais le pourcentage d’étrangers est toujours resté inférieur à
celui de 1982.
c. La question de l’intégration
Les difficultés d’accès au marché du travail sont à l’origine, à partir
«
législation du travail.
La loi du 4 octobre 1940 vise enfin les « ressortissants étrangers de race juive ».
Cette loi antisémite permet de les interner dans des camps spéciaux par décision
du préfet.
2.
La fin des Trente Glorieuses : l'amorce d'une crise de l'immigration
À partir de 1974, des effets du premier choc pétrolier et de l'entrée dans la crise, la France s'engage dans
une politique stricte de contrôle des flux migratoires.
Pour les populations issues de l'immigration,
l'augmentation progressive du chômage rend également plus difficile les chances d'intégration.
a.
Les effets de la crise sur l'immigration : des flux ralentis mais non stoppés
Dès juillet 1974, les pouvoirs publics décident de suspendre l’immigration de travailleurs.
La population
active étrangère baisse sensiblement à partir de cette date.
Entre 1975 et 1982, la part des étrangers
parmi les actifs passe de 7,2 % à 6,6 %.
Le septennat de Valéry Giscard d’Estaing (1974-1981) marque un contrôle plus systématique des entrées
sur le territoire et des séjours.
Les retours volontaires dans les pays d’origine sont par ailleurs
encouragés.
En 1977, une prime de retour de 10 000 francs est accordée : « le million Stoléru » du nom
du secrétaire d’État auprès du Ministre du travail.
Seuls les étrangers concernés par le regroupement
familial et les réfugiés politiques sont autorisés à s’installer.
Désormais, la crise et le développement du chômage ne permettent plus le recours à une immigration de
masse.
Cependant, le vieillissement de la population conjuguée avec les besoins en main d’œuvre de
certains secteurs (bâtiments, travaux publics ou hôtellerie) poussent les pouvoirs publics à recourir à une
immigration contrôlée.
Les années 1980 et le premier septennat de François Mitterrand marquent le retour à un
assouplissement législatif.
En 1982, le nombre d’étrangers atteint 3,6 millions de personnes.
Cependant cet assouplissement cède le pas à partir des années 90 à une série de lois plus restrictives.
Celles-ci illustrent également le rapport difficile que le pays entretient désormais avec l’immigration.
En
1993, le code de la nationalité est voté : les enfants nés en France de parents étrangers doivent faire la
demande de naturalisation entre 16 et 21 ans.
b.
Une diversification géographique des flux
Le continent africain s’impose à la fin du siècle comme le principal pourvoyeur d’étrangers.
Ces
nationalités se diversifient et dépassent désormais le simple cadre de l’empire colonial : c’est le cas du
Zaïre, du Ghana ou encore de l’Angola.
L’Asie contribue également à l’élargissement du cadre géographique.
Elle représente le seul continent
dont le pourcentage d’étrangers continue à augmenter après 1990.
Plus d’une centaine de nationalités
sont désormais présentes sur le territoire, mais le pourcentage d’étrangers est toujours resté inférieur à
celui de 1982.
c.
La question de l’intégration
Les difficultés d’accès au marché du travail sont à l’origine, à partir
de la crise, de problèmes plus larges d’intégration à la société.
Elles s’illustrent par les problèmes d’accès au logement.
Durant les Trente Glorieuses, les populations
étrangères se sont souvent logées en périphéries des villes, dans les banlieues aux collectifs qui
présentaient encore une mixité sociale.
La crise empêche ces populations d’accéder à la propriété et
d’acheter un pavillon individuel hors de ces quartiers.
Une ghettoïsation de certaines banlieues se
développe dans les années 1980.
L’illustration des problèmes d’intégration apparaît aussi avec les difficultés pour ces populations à
bénéficier d'une ascension sociale.
La part des jeunes immigrés ou nés de parents immigrés sortant du
système éducatif sans diplôme est de 31 % aujourd’hui contre 14 % pour des jeunes nés de parents
d’origine française.
Ceux qui accèdent à un diplôme bac+2 ou +3 sont presque 2 fois moins nombreux..
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