Devoir de Philosophie

Est-il possible de faire une paix durable aux XXe et XXIe siècles ?

Publié le 02/11/2023

Extrait du document

« « Est-il possible de faire une paix durable au XXe et XXIe siècle ? » « Il est plus facile de faire la guerre que la paix » a déclaré Georges Clemenceau au lendemain de la Première Guerre Mondiale.

En effet, en plein processus d’élaboration du traité de Versailles blâmant l’Allemagne pour tous les torts de cette guerre, Clemenceau perçoit la difficulté de construire une paix entre les États.

Et notamment une paix durable, puisqu’il comprend que cette paix ne sera que passagère étant donné les conditions du traité annihilant l’Allemagne, provoquant la rage des allemands.

Ainsi, la paix est définie comme la situation des États qui ne sont pas en guerre ou en conflit.

Néanmoins, la paix ne se limite pas seulement à l’arrêt des combats, l’armistice et la signature d’un accord.

La paix est un processus long impliquant de nombreux acteurs et leur engagement.

Ces acteurs du monde contemporain doivent aujourd’hui être en mesure de faire pérenniser les paix, en dépit des déséquilibres mondiaux.

C’est dans ce contexte que nous pourrons nous demander comment faire la paix depuis les Guerres Mondiales, dans un contexte international de plus en plus instable ? La problématique nous invite à voir dans un premier temps comment faire la paix au travers d’institutions internationales.

Puis dans un second temps, nous verrons comment une nouvelle gouvernance s’est mise en place. A la fin du XIXe siècle, les « paix d’équilibre des puissances » déterminent la manière de faire la paix.

Les belligérants se dotaient d’armes pour assurer leur protection, ainsi, les paix étaient « armées ».

Cette logique perdure jusqu’à la Première Guerre mondiale, qui va faire s’imposer l’idée de « sécurité collective ».

Cette nouvelle manière de faire la paix est basée sur un système qui a pour objectif la mise en place d’une paix durable avec une solidarité active entre les États et un respect de leur indépendance.

Elle se traduit par des institutions internationales qui tentent de garantir la paix depuis. La première tentative de mise en place de cette « sécurité collective » fut implantée par le président américain Woodrow Wilson à la fin de la Première Guerre Mondiale, en 1919.

Ce rêve de la « Société des Nations » avait pour vocation un arbitrage diplomatique, soit une possibilité de prononcer des sanctions et de désigner un pays agresseur.

Signée lors du traité de Versailles, elle fut ratifiée par 27 États.

En effet, toutes les nations n’étaient pas réunies puisque le Sénat américain a dans un premier temps refusé d’intégrer l’URSS et l’Allemagne à cette organisation, ce qui témoigne déjà des limites de l’organisation qui se voulait « universelle ».

Elle s’articulait autour d’une Assemblée et Conseil de 12 membres, qui ont fait sa faiblesse puisque toute décision / sanction devait être prise à l’unanimité. Alors qu’elle avait pour but de « promouvoir la coopération internationale et obtenir la paix et la sécurité », elle n’eut pas l’effet escompté.

En effet, la montée des régimes totalitaires signa l’échec de l’organisation : malgré la réelle volonté des signataires de retrouver la paix après la Grande Guerre, la SDN doit faire face à la volonté de conquête et d’expansion de ces régimes.

L’annexion de l’Éthiopie (appartenant à la SDN) par l’Italie de Mussolini en 1936 va témoigner de l’inaction de cette organisation, qui malgré sa volonté de sanctionner le pays, n’a pas pu la mettre en pratique.

A contrario, cette tentative va pousser le dictateur italien à se rapprocher d’Hitler.

Cette rude confrontation aux politiques agressives des régimes totalitaires n’a fait qu’accentuer les crises et mettre en lumière l’inefficacité de la SDN dans son rôle d’institution internationale à vocation de garantir la paix.

Elle fut dissoute en 1946, juste après le début de la Seconde Guerre mondiale, qu’elle n’a pas su l’empêcher. Malgré cette tentative de paix mondiale, une nouvelle guerre, encore plus dévastatrice pour les civils, a éclaté.

Dans son livre Le monde envoûté, Léopold Schwarzschild décrit la SDN comme une organisation basée sur des hypothèses allant à l’encontre de la nature humaine, imposant une morale à suivre aux hommes, négligeant la politique, vouée de ce fait à l’échec.

La première tentative de paix par une institution internationale fut alors un échec et causa, en partie, une nouvelle guerre mondiale. 1 « Est-il possible de faire une paix durable au XXe et XXIe siècle ? » L’Organisation des Nations Unies créée au lendemain de cette Deuxième Guerre Mondiale, en 1945, a pour ambition d’amener la « paix perpétuelle », théorisée par Kant au 17ème siècle.

Cette paix est définie comme une paix instituée aux trois niveaux : national, international et cosmopolitique.

Cette conception universelle de la paix se met en place dans cette institution par la biais de l’appui sur la solidarité inter-étatique, à l’instar de la paix basée sur la souveraineté des États mise en place par la SDN.

L’organisation à le pouvoir de voter des résolutions mais aussi d’envoyer des troupes de maintien de la paix (Casques Bleus) dans les zones en guerre ou en tension.

L’ONU a alors une place centrale dans les relations internationales puisqu’elle possède la capacité de promouvoir un ordre international fondé sur la paix, son objectif premier, grâce à la « sécurité collective ».

Cette notion se définit par la gestion multilatérale des tensions et des conflits dans le monde. L’ONU est la seule organisation internationale universelle de nos jours, puisqu’elle regroupe la quasi-totalité des pays du monde, ce qui lui permet d’instaurer son modèle et d’avoir une place de médiateur dans les conflits.

Ce travail de construction de la paix démocratique et libérale (idéologie de démocratie représentative basée sur la protection des libertés des individus) a pu être fait de manière efficace à la fin de la Guerre Froide, notamment sous les mandats de Kofi Annan en qualité de secrétaire général de l’institution.

En effet, l’ONU œuvre efficacement pour instaurer la paix dans le monde et tente aussi de répondre aux conflits nouveaux par des réponses nouvelles, ce qui lui permet d’exister sur la scène internationale.

Ce fut par exemple le cas lors de la Première Guerre du Golfe, où une coalition onusienne s’est opposée à l’envahissement de l’armée irakienne sur le Kosovo. Elle a réagi au nom du « droit de l’ingérence », théorisé par Annan (la possibilité pour des acteurs d'intervenir dans un État, même sans son consentement, en cas de violation massive des droits de l'homme).

Le Kosovo était incapable de contrer l’armée puissante irakienne, ce qui a permis le lancement de cette opération.

Cela a conduit au rétablissement de la paix dans le pays, à des sanctions à l’égard de l’Irak mais aussi à faire naître l’espoir d’un monde sans conflit après la fin de la Guerre Froide.

Elle travaille aussi activement sur la durabilité des paix qu’elle instaure, maintenant la paix, en aidant les pays sortant d’une guerre à se développer économiquement et socialement parlant, surtout les pays pauvres, afin de garantir une stabilisation dans ces pays, comme à Haïti.

L’ONU, notamment sous Kofi Annan à alors pu intervenir dans la cadre d’opérations de maintien de la paix.

En s’interposant dans les pays connaissant la guerre, mais aussi en administrant des territoires (Kosovo) ou encore en accompagnant à l’indépendance, comme au Timor Oriental, où l’ONU a assuré la construction de sa démocratie mais aussi la sécurité du pays dans cette démarche.

Depuis sa construction, l’ONU n’a alors cessé de travailler en profondeur pour construire une paix mondiale. Toutefois, la diplomatie onusienne et sa responsabilité à protéger les pays des guerres se heurte.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles