Edouard VII
Publié le 07/04/2019
Extrait du document
Edouard VII
Roi de Grande Bretagne et d'Irlande
* 9.11.1841, Londres
+ 6.5.1910, Londres
Chargé de représenter la famille royale à partir de 1861, Edouard VII, qui n'est alors que le prince de Galles, jouit d'une grande popularité qui lui vaut le titre de \"premier gentleman d'Europe\". Jusqu'à son accession au trône en 1901, il est largement tenu à l'écart des décisions politiques par sa mère, la reine Victoria. Monarque doué d'un réel sens diplomatique, il réussit à exercer une influence personnelle sur la politique étrangère britannique. Ainsi il oeuvre à l'isolement de l'Allemagne - les considérations politiques se mêlant à une antipathie envers son oncle, l'empereur Guillaume II -, et accorde son soutien à l'Entente cordiale franco-britannique de 1904, ainsi qu'à l'alliance anglo-russe de 1907. Cette politique, menée avec ses premiers ministres Salisbury, Balfour, Campbell-Bannerman et Asquith, contribuera à renforcer, en Allemagne, les craintes d'encerclement.
«
Édouard, dit le Prince Noir
1330-1376
Édouard de Woodstock est le fils aîné d'Édouard III, alors âgé de dix-huit ans, et roi
d'Angleterre depuis 1327.
Il a commencé sa carrière politique en 1355.
Treize ans plus tard,
en 1368, il est frappé d'un mal inexorable, à la suite duquel — est-ce une coïncidence ? —
sa vie, prolongée jusqu'en 1376, n'est ponctuée que par des échecs.
C'est donc dans un laps
de temps assez court, entre l'âge de vingt-cinq et celui de trente-huit ans, qu'il s'est forgé la
réputation qui a franchi six siècles, et cela bien que le roi son père se soit, dans le même
temps, trouvé dans la force de l'âge.
C'est mesurer la profonde impression qu'il fit sur ses
contemporains.
Héritier du souverain le plus célèbre qui ait régné au XIVe siècle, il fut
avant tout “ Edwardus, illustrissimi domini Dei gratia Anglie et Francie Regis
primogenitus ”.
Il reçut le comté de Chester en 1333, le duché de Cornouailles en 1337, la
principauté de Galles en 1343.
Il posséda ainsi des droits dispersés à travers toute
l'Angleterre, sans oublier les innombrables dons en argent qui lui échurent.
Sa résidence de
Berkhampstead, celle de Kennington, dont les fouilles actuelles montrent l'ampleur,
révèlent l'importance de ces dotations.
Bien qu'il ait reçu un grand commandement à
Crécy, dès l'âge de quinze ans, bien qu'il ait été en plusieurs occasions gardien du
royaume, la première fois à huit ans, il ne semble pas avoir assumé un rôle de quelque
importance avant son intervention en Gascogne.
C'est au cours des événements dont la Guyenne et la Gascogne furent le théâtre que le
Prince acquit sa réputation.
Une vaste action avait été montée contre le roi Valois au début
de 1354.
Elle comportait l'envoi de l'héritier du trône dans le pays, envoi peut-être suggéré
par les Aquitains eux-mêmes.
Alors, le personnage donne de prime abord toute sa mesure.
Son premier raid, celui de 1355, est mené jusqu'à Narbonne ; le second, celui de 1356, est
marqué par l'écrasant succès de Poitiers.
L'un fut le parfait modèle de la chevauchée
guerrière ; elle soutint l'action des Plantagenêt jusqu'en 1380.
Le second emporta la
décision, puisque le roi de France en personne, Jean le Bon, fut capturé dans la bataille.
L'événement frappa les contemporains à l'égal d'un cataclysme naturel.
Édouard offrit par
là même à la Couronne anglaise une des deux seules chances qu'elle eut jamais de
résoudre à son profit la guerre de Cent Ans.
Le retour à Londres, en avril-mai 1357, avec
l'insigne captif, tourna au triomphe.
Le vainqueur fut ensuite le meneur de l'action
diplomatique, désormais possible.
Il participa à une expédition en France dans le courant
de 1359 et négocia à Brétigny et à Calais, en 1360, la paix qui valut à l'Angleterre d'annexer
le quart Sud-Ouest du royaume Valois en toute propriété et sans aucun lien féodal.
Cette
région a été érigée en principauté d'Aquitaine au profit du Prince en 1362.
Il y mit sur pied
une administration égale à celle qu'il entretenait toujours à Londres, et recueillit à travers
presque toute sa nouvelle seigneurie les serments prêtés par les vassaux.
Puis il entreprit,
en 1366, une grande politique ibérique, s'illustrant à nouveau en conquérant la Castille
pour un prétendant.
À la victoire de Najera, en 1367, il captura cette fois Du Guesclin et
des Espagnols de haut vol.
Il reçut alors son dernier titre, seigneur de Biscaye et de Castro
Dordiales, mais perdit immédiatement ses conquêtes.
Et brusquement les désastres
survinrent.
C'est d'abord une situation financière inextricable pour la Guyenne et pour le
Prince lui-même.
Puis voici que Charles V, reniant les traités, a reçu l'appel des seigneurs
gascons, en 1369.
La Guyenne fut rapidement perdue, Édouard dut l'abandonner en
janvier 1371, puis résigner la principauté l'année suivante.
En 1377, l' œ uvre entière croula,.
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