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Dossier sur le kurdistan avec une approche géopolitique

Publié le 30/11/2023

Extrait du document

« Le Kurdistan est une région qui se situe aux confins de quatre pays, s’étendant sur environ 500 000 km² et se situant au carrefour de la Turquie, l’Iran, l’Irak et la Syrie.

Sa population est aujourd’hui estimable autour de 30 millions d’habitants, ce qui lui permet d’être démographiquement le plus grand peuple sans Etat propre.

Cette absence d’unification territoriale s’explique par de nombreux faits historiques anciens : le tracé de la frontière perso-ottomane, devenue depuis irano-turque, qui remonte à 1639, celle séparant le Kurdistan russe – puis successivement soviétique et azéro-arménien – des kurdistans ottoman et persan au début du XIXe siècle et les délimitations territoriales avec les États arabes créés à la suite de la Première Guerre mondiale aux années 1920.

De ce fait, nous allons nous interroger la complexité du peuple kurde, entre divisions et rêves d’unité en retraçant le mythe du « Grand Kurdistan » jusqu’à l’impossible Etat kurde.

Ainsi, nous allons principalement nous intéresser aux kurdes d’Irak et de Syrie, de fait d’une actualité importante. Les kurdes seraient les descendants mythiques des Mèdes, peuple du 7e siècle avant JC.

En effet, ils proviennent du grand Saladin qui était kurde et qui a unifié l’islam contre les croisés.

Au 16e siècle, le territoire kurde sert de zone tampon entre les empires perse et ottoman.

Tout en restant autonome, les kurdes se sont progressivement intégrés.

A la fin de la 1GM, l’empire ottoman est dévasté. Les kurdes rêvent alors d’un territoire national et le font savoir lors de la conférence de Paris de 1919 en revendiquant un Kurdistan bien plus important que celui qu’ils ont obtenus par le traité de Sèvres en 1920.

Les Français et Britanniques se partagent alors les autres territoires ottomans.

Trois ans plus tard leur rêve s’effondre.

Mustapha Kemal, le dirigent nationalise turc impose aux alliés un nouveau traité qui s’oppose aux droits kurdes.

Les Britanniques font de même en Irak là où les kurdes ont failli prendre leur indépendance, et là où l’on vient de trouver du pétrole.

En 1974, Saddam Hussein offre une région kurde autonome, tout en arabisant des territoires aux alentours comme la ville de Kirkouk.

Mais en 1988, a lieu un revirement politique, Saddam Hussein lance une campagne anti kurde qui fait de 100 000 à 180 000 morts.

En 1991, lors de la première guerre d’Irak, les kurdes se soulèvent grâce notamment à la protection des alliés venus libérer le Koweït et instaurer une zone d’exclusion aérienne pour les protéger.

En 2003, avec la seconde guerre d’Irak, la région autonome kurde va s’étendre.

A la chute de Saddam Hussein, les forces kurdes en Irak contrôlent presque toutes les zones kurdes.

En 2005, l’Irak devient un état fédéral.

La nouvelle constitution irakienne entérine l’autonomie du Kurdistan.

Ce dernier a désormais un gouvernement qui est le GRK.

Massoud Barzani chef du PDK, devient le président kurde.

Jalal Talabani, chef de l’UDK devient président de l’Irak fédéral de 2006 à 2014.

Les kurdes exploitent euxmêmes des gisements de pétrole mais sans avoir eu l’aval de Bagdad.

En 2017, l’offensive victorieuse des peshmergas contre Daesh à Mossoul renforce la légitimité régionale kurde.

Un référendum d’indépendance est donc organisé le 25 septembre 2017.

Personne hormis Israël ne veut d’un Kurdistan indépendant. En octobre 2017, Bagdad envoie des troupes pour reprendre la main sur le pétrole dans la région de Kirkouk.

Les grandes puissances refusent tout changement de frontières et laissent faire.

Les kurdes irakiens n’ont alors pas obtenu leur indépendance et se sentent dupés par la coalition internationale. Quant au référendum d’indépendance des Kurdes en Irak, il a eu peu d’effet sur les autres minorités kurdes de la région.

On est donc encore loin d’un Kurdistan unique et indépendant. Pour mieux comprendre le conflit entre Turquie et kurdes, il faut faire un rappel historique qui démarre lors de la guerre de Syrie en 2011.

Des manifestations.... »

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