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Dominer par les armes

Publié le 16/03/2012

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Des troupes des Nations unies entrèrent en action au cours de la guerre de Corée. Depuis, ces troupes ont opéré partout où il y avait des risques sérieux de conflit, en Afrique, en Asie du sud-ouest et au Proche-Orient. Les Nations unies n'ont cependant pas réussi à mettre fin à la course aux armements entre les puissances mondiales. Malgré les plus belles théories sur l'efficacité de la dissuasion nucléaire, peut-on espérer raisonnablement qu'un geste irréfléchi ne conduira pas aux pires destructions? En outre, les revendications territoriales et les minorités ethniques peuvent mettre la paix en danger.

 

« des armes mortelles, qui rendent possible la destruction des villes de quelque importance et la mort de milliers de personnes en quelques minutes.

Un seul bombardier peut aujourd'hui emporter suffisamment de gaz neurotoxique pour asphyxier trois personnes sur dix sur une surface de 165 km 2 • Les produits chimiques et bactériologiques destructeurs sont cependant moins redoutés en général que tes armes nucléaires, inventées depuis que les bombes atomiques sont tombées sur Hiroshima et Nagasaki.

Les Américains annoncèrent, en 19S 1, que leurs savants avaient procédé à l'essai d'une bombe à hydrogène, dont la puissance était mille fois supérieure à celles qui tombè­ rent sur le Japon.

Elles contiennent une puissance incroya­ ble et peuvent tuer tout, tant par la chaleur que par les rayonnements.

Mais la Chine et l'Union soviétique pos­ sèdent aussi cette bombe.

Vers la fin des années soixante- dix, quelques pays étaient en mesure de faire des bombes à neutrons qui répandent des rayons mortels sans détrui­ re les immeubles.

L'Union soviétique, la Chine et l'Amérique ont, entre­ temps, mis au point des fusées capables de porter des ar­ mes nucléaires, avec une précision redoutable, jusqu'à des objectifs situés à une distance égale à la moitié de la circonférence terrestre.

Il n'y a plus au monde un seul endroit inaccessible à des fusées nucléaires partant de silos souterrains, ou de sous­ marins puissamment armés en ogives nucléaires.

Nous vi- vons sous la menace d'une guerre mondiale, qui serait nettement plus terrifiante que nous ne pouvons l'imagi­ ner.

Quelque chose peut-il être tenté pour empêcher cette extension continue des armements? On peut avoir quel­ que espoir dans les Nations unies, organisation créée en 1945 pour le maintien de la paix et de la sécurité dans le monde.

Des troupes des Nations unies entrèrent en action au cours de la guerre de Corée.

Depuis, ces troupes ont opé­ ré partout où il y avait des risques sérieux de conflit, en Afrique, en Asie du sud-ouest et au Proche-Orient.

Les Nations unies n'ont cependant pas réussi à mettre fin à la course aux armements entre les puissances mondiales.

Malgré les plus belles théories sur l'efficacité de la dissua­ sion nucléaire, peut-on espérer raisonnablement qu'un geste irréfléchi ne conduira pas aux pires destructions? En outre, les revendications territoriales et les minorités ethniques peuvent mettre la paix en danger.

La diminution actuelle de l'énergie disponible, à laquelle il sera nécessaire de faire face, pourrait conduire à la re­ cherche d'un nouvel équilibre des forces.

Les rédacteurs de W AR (revue traitant des problèmes de psychologie de guerre, de sociologie et d'anthropologie) estiment que la combinaison de l'irrationalité humaine et des superarmes représente le plus grand danger auquel l'humanité ait été confrontée.

L'humanité ne peut être sauvée d'une catas­ trophe que par une profonde prise de conscience de ce danger et par un changement dans la conduite des hom­ mes.

Ci-dessus: Parade militaire sur la place Rouge à Moscou, en 1977.

Ces parades servent à raffermir le moral des autorités et à impressionner d'éventuels agresseurs.

Malgré les affirmations selon lesquelles ces ar­ mes ne serviront qu'à la défense, les pays militairement faibles se sen­ tent menacés.. »

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