dissertation sur la guerre - hggsp

« Depuis le XVIIIème siècle, un modèle de guerre prédomine, les guerres dites « classiques ».

En effet celles-ci reposent en grande majorité sur le modèle clausewitzien qui défend la thèse selon laquelle la guerre n’est qu’une « prolongation de la politique par d’autres moyens ».

Pour Clausewitz, la guerre ne serait qu’un instrument politique, un outil au service de l’intérêt national qui dicterait la conduite de celle-ci.

Il s’agirait ainsi d'une guerre classique mais codifiée.

En effet, prenons l’exemple de la Guerre de sept ans, connue comme étant une guerre très organisée et se déroulant sur plusieurs continents.

Sur le terrain, ce sont des groupes armés qui combattent face à face, le champ de bataille est délimité, chaque régiment connait sa position et son rôle.

Les notions de torture ou encore de prisonniers de guerre sont pour l’instant totalement absentes et chaque camp sait reconnaitre sa défaite quand son objectif n’est pas atteint.

Les motifs de guerre sont donc, à l'époque, principalement tournés autour de questions économiques, territoriales et politiques mais cela tend à changer dans les années suivantes. Les idées d’une guerre classique seraient donc abandonnées face aux ébauches des guerres irrationnelles, sans limites voire même absolues.

Dans son principe, la guerre absolue vise à anéantir l’adversaire en utilisant tous les moyens possibles.

En effet, celles-ci tendent à devenir de plus en plus considérables, incluant les civils en masse.

Il s’agit, d’une guerre dans laquelle la passion et les pulsions prennent le dessus laissant place à la sauvagerie des peuples, même des plus civilisés.

Cette implication nationale des peuples est notamment visible par la conscription, l'engagement volontaire dans les armées révolutionnaires.

Le sentiment national est donc central, il est notamment développé en France par Napoléon 1er.

Par conséquent, la volonté d’affirmation de cette appartenance ne résulte que par la guerre.

C’est un véritable tournant dans lequel les sentiments l’emportent parfois sur l’intelligence humaine (une guerre non réfléchie où la violence s’accroit).

C’est le cas par exemple de la bataille de Valmy en 1792, connue pour inaugurer la guerre absolue où toute la masse d’une nation est mobilisée dans l’unique but de déchainer ces passions patriotiques. Par la suite, au XIXème siècle les conflits se multiplient dans le monde et prennent un nouveau tournant.

En effet, les idées clausewitziennes sont peu à peu abandonnées en Europe du à l’essor progressif du nationalisme troublant l’équilibre mondial.

Les guerres coloniales menées en Afrique ou encore en Asie sont de plus en plus conséquentes.

Sous le règne de victoria, la Grande-Bretagne mène 63 guerres coloniales.

Pour tailler un empire, les Allemands lancent 30 campagnes militaires entre 1880 et 1914.

Le continent Américain est quant à lui touché par des guerres d’indépendance notamment dans les colonies espagnoles et portugaises.

Cependant le conflit le plus meurtrier restera la guerre d’Indochine (1947-1954) avec plus de 500 000 victimes. Tous ces conflits possèdent des points communs ; la hausse des effectifs et le perfectionnement incessant des armes notamment la mitrailleuse. Des conflits interétatiques subsistent mais ils se retrouvent fortement transformés par l’intensification croissante de la violence aboutissant à des guerres d’anéantissement. L’exemple-type serait donc celui de la Première guerre Mondiale dans laquelle les rivalités ont conduit à la formation d’alliance opposant la Triple entente et la Triple Alliance.

Il s’agit d’une guerre totale qui mobilise encore une fois toutes les ressources possibles.

Ainsi, les civils participent fatalement à l’effort de guerre notamment par une mobilisation financière, dans les usines ou encore dans les champs.

L’économie et l’industrie nationale est tournée vers la destruction et la victoire.

De plus, c’est une guerre qui alimente la mondialisation du a de nombreux flux de personnes, de marchandises et d’informations.

Par ailleurs la 1ere guerre mondiale a donné à lieu au premier génocide, le génocide arménien (« ennemi de l’intérieur »). En effet, déjà proche de l'Allemagne, le gouvernement des Jeunes-Turcs subirent une terrible défaite dans le Caucase, puis une autre sur le canal de Suez.

Les troupes russes envahirent l'Empire ottoman, pénétrant dans les provinces de l'Est anatolien où vivaient un grand nombre d'Arméniens.

La dernière semaine d'avril 1915, la Grande-Bretagne et la France attaquèrent l'Empire à Gallipoli, avec pour objectif une défaite écrasante ottomane.

Ainsi, pour éviter que de tels événements ne se reproduisent, l’idée d’un système multilatéral de sécurité collective s’impose à l’issue de la Première Guerre mondiale : la Société des Nations créée en 1919. Si les motifs de la Première Guerre mondiale étaient politiques, ceux de la seconde sont idéologiques.

Les pays de l’Axe partagent une idéologie impérialiste et raciste (Allemagne, Japon, Italie) alors que les alliées défendent de leur côté la liberté et l’égalité des peuples.

L’idéologie est donc un point culminant de cette guerre principalement vendue à travers une intense propagande.

Il s’agit d’un conflit comprenant cette fois-ci l’arme nucléaire comme on a pu le voir à Nagasaki ou Hiroshima.

Pearl Harbor, par exemple était une base militaire américaine située dans le Pacifique qui a été attaquée sans déclaration de guerre par les Japonais.

C’est donc une attaque non conventionnelle.

Les armes de destruction massive (bombes atomiques, bombardier, chars…) dont les civils sont les principales victimes ce qui reflète parfaitement cette nouvelle ère d’anéantissement.

Le génocide et l’extermination juive en est la preuve (6 000 000 morts).

Ainsi, durant cette guerre plus de 45 millions de civils ont trouvé la mort, ce qui représente plus de civils que de militaires.

Tout est donc tourné vers la destruction massive et les civils sont les premiers à en payer les conséquences.

L’ampleur des massacres explique donc la volonté des belligérants de créer une organisation garantissant la paix, l’ONU. Arrive maintenant 1947-1991, une période pendant laquelle on est bien loin de l’idéal de paix et de tranquillité dont on rêvait au sortir de la 2nde guerre mondiale.

En effet on assiste à l’affrontement de deux belligérants les Etats-Unis et l’URSS, tous deux divisés entre le bloc de l’Est et le bloc.... »