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Discuter de l’identité iranienne et plus spécifiquement du rapport de l’Iran avec les autres pays. Comment est ce que la culture et l’histoire française permettent-elles de mieux comprendre la société iranienne et inversement quels sont les éléments qui rendent cette compréhension plus compliquée.

Publié le 03/09/2023

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« Sujet : Comparatisme.

L’Iran est un pays diff rent, mais nullement une autre plan te. Choisissez une th matique politique, sociale ou culturelle, et, partir d’une r flexion sur votre propre culture et en vous basant sur les informations donn es dans le cours, analysez quelques diff rences et ressemblances entre l’Iran et le pays qui vous est familier, dans la perspective suivante : en quoi ma propre culture m’aide, ou ne m’aide pas, comprendre l’Iran, et pourquoi ? Discuter de l’identité iranienne et plus spécifiquement du rapport de l’Iran avec les autres pays.

Comment est ce que la culture et l’histoire française permettent-elles de mieux comprendre la société iranienne et inversement quels sont les éléments qui rendent cette compréhension plus compliquée. Les iraniens et les français sont issus du même foyer de population indo-européen. Néanmoins, ils ne partagent pas une longue histoire commune.

Cela dit, on note des similitudes dans l’histoire de ces deux pays.

Ainsi, le fait d’être de culture française peut, dans certain cas, fournir des clés de lectures pour comprendre la société iranienne, et plus particulièrement son rapport aux autres pays.

Nous pouvons, dans un premier temps, discuter des similitudes entre la France et l’Iran.

Puis, nous allons étudier les différences importantes, qui peuvent être des freins à la compréhension mutuelle entre des individus français et iraniens.

Enfin, nous nous pencherons sur la complexité de la société iranienne, qui aspire à être ouverte sur le monde, tout en souhaitant conserver sa singularité. è é à à é é é é L’Iran et la France ont une histoire commune assez récente.

Avant l’époque contemporaine , on peut tout de même remarquer quelques tentatives de rapprochement entre ces deux pays mais le fait qu’ils ne partagent pas de frontière terrestres ou maritimes ne facilite pas la tâche.

Ces deux pays ont quand même, respectivement, une histoire très riche et ont tous les deux étaient le berceau de grands empires.

L’empire Achéménide, appelé empire perse, fondé par Cyrus Ier, voit le jour au 6ème siècle avant J-C au nord de l’Iran.

À son apogée, il s’étend de l’Indus à la mer Égée.

Cette période prospère voit l’essor de l’art iranien qui s’inspire des arts des différents pays conquis.

On assiste aussi à l’émergence d’une nouvelle administration, avec l’apparition des satrapes, les protecteurs du pouvoir, qui gouvernent les différentes régions de l’empire.

La particularité de cet empire est sa tolérance vis-à-vis des territoires conquis, n’imposant pas le zoroastrisme ni langue perse (vieux perse).

La puissance culturelle de l’empire Achéménide retentit encore dans l’Iran contemporain et le rayonnement de cet empire est une grande source de fierté pour les iraniens.

La France, de son côté, a été le berceau de l’empire carolingien en 800 puis du premier empire sous Napoléon premier et enfin du second empire sous Napoléon III.

Les influences de ces empires, et les contextes historiques dans lesquels ils s’ancrent sont complètement différents, mais on y retrouve cette volonté expansionniste, ainsi qu’une grande richesse culturelle apportée par ces périodes prospères, qui créé un rapprochement identitaire entre les iraniens et les français. L’importance que les iraniens donnent aux symboles est très forte; ils ont une vision presque eschatologique du pouvoir.

On peut considérer que c’est un héritage de l’empire perse.

On retrouve aussi ces dimensions dans le rapport qu’ont les français au pouvoir (Ernst Kantorowicz, Les deux corps du roi). L’Iran et la France ont aussi tous les deux été le berceau d’une révolution qui a bouleversé radicalement le modèle politique en place.

C’est en 1789 qu’éclate la révolution française, avec pour motivation de renverser la monarchie.

Motivé par des intellectuels libéraux, le mouvement se répand dans le tiers-état, qui constitue la majorité de la population.

Ainsi, la révolution a destitué une monarchie modifié le modèle politique.

190 ans plus tard, dans un contexte politique et culturel complètement différent, en Iran, on retrouve un schéma similaire.

Les élites iraniennes qui refusent le modèle monarchique, débutent un mouvement contestataire contre la dynastie Pahlavi .

À cette époque, Mohammed Rezah Pahlavi, et son père avant lui, s’éloignent de l’Iran musulman, en s’appuyant sur l’image de l’Iran antique.

Ils vont jusqu’à abolir le voile dans les espaces publiques. La religion devient un moyen de contestation et les iraniens prennent conscience de l’importance de l’Islam dans leur identité.

La prospérité économique sous les Pahlavi ne suffit pas à étouffer la culture iranienne et son désir d’affirmer son identité.

l’Iran refuse l’occidentalisation et préfère conserver son indépendance culturelle au dépend d’une plus grande prospérité économique.

La France et l’Iran sont maintenant toutes les deux des républiques et même si les valeurs sur lesquelles elles sont fondées sont complètement différentes, ce sont deux peuples qui ont su s’affirmer face à un système politique qui ne les satisfaisait pas.

C’est en ce sens que le français et l’iranien peuvent se retrouver, et peut être mieux se comprendre. Malgré certaines similitudes, de nombreuses différences profondes entre la société iranienne et la société française peuvent parfois être un barrage à la compréhension. La religion islamique peut être un véritable frein pour la compréhension de la société iranienne pour un français, issu d’une culture chrétienne.

Tout d’abord, il y a un élément sur lequel il est important de revenir; c’est la nature de la révolution iranienne.

La révolution française, n’a rien d’une révolution identitaire, et elle a même été une des premières étapes à la séparation de l’église et de l’état.

A l’inverse, la révolution islamique est le symptôme d’un mal-être identitaire, couplé d’une insatisfaction de la gestion politique du pays.

L’aspect religieux de la révolution islamique est essentielle.

Il peut être déroutant pour un français, se basant sur l’histoire de sa nation, de comprendre qu’un peuple puisse souhaité une république religieuse, souvent associée (en occident) à un modele arriéré.

Afin de comprendre cela, il faut se pencher sur les fondamentaux de l’Islam qui, contrairement à la religion catholique, est une religion a vocation politique.

Les textes coraniques contenant notamment tout un partie législative.

Le pouvoir est centralisé autour du guide suprême et on retrouve dans la société iranienne pré-pahlavi, la présence essentielle de mollà qui sont à la fois juristes, théologiens et conseillers spirituels.

On comprends donc que la société iranienne n’est pas seulement religieuse mais que la religion est (et était avant la dynastie pahlavi) véritablement au centre du système politique et sociétal.

Cela se comprend aussi par la nature même du coran, qui, étant considéré comme écrit par la main de Dieu, impose un modele politique qui n’est pas contestable, quiconque s’en prend au politique, s’en prend aussi a la religion et donc à l’iranien. Dans un deuxième.... »

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