DEMOCRATIE GREQUE
Publié le 17/01/2013
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mais par acclamation : les spartiates crient, et les éphores décident si les cris "pour" sont plus forts que les cris
"contre"… (et il leur arrive de tricher…) alors que le citoyen athénien lève la main, se fit connaître et donne son
avis.
Athènes
Le véritable début de la démocratie athénienne se situe au VII e
siècle, dit "siècle des réformes", période
d'effervescence politique et institutionnelle.
Les régimes aristocratiques sont renversés et remplacés par des
"tyrannies" (la première en 657 à Corinthe).
Le turannos est un chef du peuple, bien que presque toujours
d'origine aristocratique.
Il rabaisse le pouvoir de l'aristocratie en instaurant une sorte d'égalité.
La tyrannie
bénéficie de l'appui de la masse des citoyens, de "ce qui apparaît dorénavant comme une catégorie décisive
dans la vie des cités grecques : les hoplites".
Depuis 680 : élection des thesmothètes ("législateurs") parmi les archontes.
620 : désignation d'un premier législateur, Dracon.
594 : archontat de SOLON, qui introduit des éléments démocratiques, notamment l' Héliée , un tribunal du
peuple.
508 : la "réforme de Clisthène" constitue un tournant, en amenant l'instauration d'un régime que nous pouvons
légitimement appeler démocratique.
462 : la réforme d'Ephialte abolit les dernières restrictions au pouvoir du dèmos .
Le régime perdure jusqu'à la guerre du Péloponèse (431-404), remportée par Philippe de Macédoine.
Dès lors
toutes les cités de la Grèce principale vont être dominées par les rois macédoniens, Philippe puis Alexandre.
Athènes conservera cependant au IV e
siècle des traits démocratiques, certains étant même renforcés par rapport
à l'époque classique.
Chios
570 : mention d'une boulè dèmosiè : conseil du dèmos, qui est à la fois un conseil élu par le peuple qui doit
décider des affaires qui importent au peuple, et une cour d'appel judiciaire.
Iles Eoliennes
Vers 580 : instauration d'une sorte de régime communiste avec collectivisation des terres.
Remarque : CC insiste sur le fait que, contrairement à une idée répandue, Rome n'a jamais été une démocratie ;
elle a toujours été une oligarchie, même pendant la période dite républicaine.
INSTITUTIONS DÉMOCRATIQUES ATHÉNIENNES
Assemblée, conseil et tribunaux
* L' Ekklèsia : assemblée du peuple, à laquelle tous les citoyens participent ; elle est chargée de voter les lois
( nomoi ) et les décrets ( psèphismata ).
Tout le monde a le droit de parler et de proposer telle ou telle décision.
Elle se réunit à certains jours fixes.
* La boulè : conseil formé de 500 citoyens tirés au sort ; elle joue en quelque sorte le rôle de filtre par rapport à
l'assemblée : elle en fixe l'ordre du jour et examine "en première instance" les propositions de lois.
(les décrets ou psèphismata , eux , étaient votés directement par le peuple ; la distinction entre lois et décrets
s'est cependant peu à peu effacée au IV e
siècle : le dèmos finit par décider de tout et légifère par décrets, la
Boulè perdant donc de ses prérogatives.
Cette évolution est une bonne chose pour ARISTOTE , considérant que
le grand nombre est moins facilement corruptible que le petit.
* Les tribunaux : leurs membres sont tirés au sort.
Le principal tribunal est l' Hèliaia, qui comprend 500 juges /
jurés, qui prêtent serment avant de rendre la justice.
Les jurés de l' Hèliaia ont à connaître à la fois la question
de fait ( quid factis ) et celle de droit ( quid juris ).
Ils sont donc très différents des jurés de la justice occidentale
moderne, qui ne portent un jugement que sur les actes, la qualification juridique de ces actes et la détermination
de la peine étant du ressort de la magistrature permanente / professionnelle.
On déduit du principe du tirage au
sort que le citoyen athénien était forcément au courant des lois.
Magistrats et "experts"
* Des magistratures fixes sont elles aussi tirées au sort ; CC évoque en particulier les 9 archontes (fonction dont
sont exclus les thètes, la 4 ème
classe de citoyens).
Pour les magistratures les plus importantes, chaque magistrat a
l'obligation de rendre compte de ses activités devant un corps spécial (en général la boulè ).
G.
DEBOUT – septembre 2008
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