DE GAULLE ET L'EUROPE
Publié le 09/11/2012
Extrait du document
Très réservé quant à la politique des Etats-Unis envers l’« Europe des Six «, le Général se méfiait
beaucoup, par ailleurs, des garanties militaires données à l’Europe par les Américains, dont il craignait
qu’ils ne cherchent en réalité à conclure un accord avec l’URSS. La méfiance gaullienne vis-à-vis des
Etats-Unis se manifestait également dans le cadre de l’Alliance Nord-Atlantique, dont il regrettait que les
décisions stratégiques soient principalement le fait des Américains, lesquels cherchaient en fait selon lui,
à supprimer l’indépendance de l’Europe en matière de défense.
Le Général en vint à proposer, en 1958, une réforme de l’OTAN visant à élargir son champ d’action et à
faire en sorte que les pays européens, débarrassés de leur subordination au commandement américain,
ne puissent être entraînés par Washington, dans un conflit extra-européen, comme par exemple en Asie
du Sud-Est.
Allant encore plus loin, le Président français, qui ne croyait pas que les Etats-Unis soient vraiment prêts à
défendre les intérêts des pays européens
«
concertation intergouvernementale.Son attitude face à la communauté européenne et à ses
élargissements demeure prudente.
Il oppose à deux reprises le veto de la France à l’adhésion du
Royaume-Uni au Marché Commun, en 1963 et en 1966-1967, parce qu’il juge les Britanniques trop
proches stratégiquement des Etats-Unis.
Charles de Gaulle fut très attaché à une certaine idée de l'Europe.
Il joua un rôle très positif en mettant la
France en mesure d'entrer dans le Marché commun et en exigeant la politique agricole commune (PAC).
Mais il rejeta l'Europe supranationale et voulu, au contraire, une Europe
des États souverains.
Pour ce faire, de Gaulle compte essentiellement sur la République fédérale
d'Allemagne (RFA).
Toutefois son approche est rejetée par les autres partenaires européens qui tiennent
surtout à sauvegarder la méthode communautaire.
Le rejet, prôné par de Gaulle, de toute organisation
fondée sur l'intégration et sur la supranationalité n'est pas accepté.
Son désaccord avec ses partenaires
éclate au grand jour le 15 mai 1962
lors de la conférence de presse dite du "volapük" au cours de laquelle il rejette la perspective d'une
Europe des apatrides et des langues intégrées.
De Gaulle était-il hostile à l'Europe ?
Dans quelles mesures sa vision de l'Europe est-elle différente de celle des pères fondateurs?
Si le Général entendait briser l’hégémonie des deux superpuissances, là n’était toutefois pas son but
principal : ce qui importait avant tout à de Gaulle, c’était le rang et le rôle de la France.
Celle-ci devait,
grâce à son génie national, redevenir la première puissance européenne (I).
Vigoureusement opposé à l’hégémonie des Etats-Unis et de l’Union soviétique, il fit de la critique du
système bipolaire un élément essentiel de sa politique (II).
I) L' Europe des nations: un homme attaché au principe de souveraineté
Le Général de Gaulle a rejeté la coopération supranationale, en prônant la création de « l’Europe des
nations » (1), mais il a largement soutenu le développement de la construction européenne autour du
couple franco-allemand
(2).
1) Une Europe des états souverains
"Une solidarité.
C'est cela l'Europe."
Le général fut un "européen sélectif" différent de ses contemporains.
Il fut partisan d’une Europe.
»
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