Dans quelle mesure la politique est-elle, dans les démocraties représentatives, l'affaire de professionnels ?

« - Comment ? → Les boss à la tête de systèmes de patronages →Ils se présentaient comme des managers qui se posaient à la tête de ce qui apparaissaient comme de petites entreprises politiques. →Le boss s’entoure de gens qu’il embauche et fait vivre.

→Réinvestissent les profits dans la politique. Dans le contexte français les notables correspondent à cette figure d’élite traditionnelle - Qui sont-ils et pourquoi ? →Ils ont des ressources familiales (châteaux, titres, privilèges qui y sont associés, possession d’une grande entreprise, … ) qu’ils investissent en politique. →Ils avaient dors et déjà une position sociale et étaient très impliqués en politique, ils devaient par la suite se faire élire pour accéder aux différents postes de l’Etat.

Ils cherchent à légitimer leur position par le vote des électeurs.

→Exemple de Tocqueville (issu d’une famille noble du nord de la France) qui assure que d’avoir des ressources importantes garantit le fait qu’il œuvre dans l’intérêt général contrairement aux nouvelles élites.

Il légitime sa propre position et sa façon de faire de la politique. →Les notables considèrent que parce qu’ils sont les héritiers d’une tradition, l’exercice du pouvoir leur revient naturellement.

- Qui sont les nouvelles élites ? Et en quoi cela alimente la professionnalisation ? Comment ? → On a l’apparition de nouvelles figures de politiciens et de candidats aux élections. →Le changement d’échelle du suffrage est un élément clé de la formation d’une nouvelle élite.

→Le corps social est plus diversifié, les territoires électoraux sont plus vastes surtout si le scrutin est un scrutin de liste.

→De nouvelles couches sociales (classes moyennes, urbaines, ascendantes : journalistes, médecins, … ) prétendent aux mandats politiques et engagent d’autres ressources dans le jeu politique.

→Elles mettent en avant d’autres légitimités pour être élues.

Elles n’ont pas les ressources des notables. Elles engagent le capital culturel acquis (diplôme, connaissances, ressources qui tiennent à l’exercice d’un métier).

→En cas de réélection, ils insistent sur leur bilan, ce qu’ils ont réalisé.

Ils organisent des réunions publiques et invitent les électeurs (« meetings »). B) Les aspects positifs de la professionnalisation - Le phénomène de professionnalisation due à la démocratisation de l’Etat moderne comporte des aspects positifs, surtout dans les premiers temps.

- On a la mise en place d’un corps électoral et éligible plus vaste et cela est un aspect qui alimente le bon fonctionnement d’une démocratie représentative et miroir.

- D’autres classes sociales peuvent à présent défendre leurs intérêts afin de ne pas tendre vers les uniques intérêts des notables (bien que Tocqueville affirme que les notables sont en mesure de représenter l’intérêt général).

- L’existence d’une classe de notables qui accèdent aux postes politiques représente une concurrence pour les nouveaux prétendants aux postes clés du gouvernement (d’ailleurs pour n’importe quel poste).. »