Dans quelle mesure assiste-t-on aujourd'hui à un affaiblissement du lien social ?
Publié le 25/08/2012
Extrait du document
Les nouvelles valeurs de la famille fragiliseraient la socialisation familiale parce que la famille ne donnerait peut-être pas aux enfants les valeurs et les comportements leur permettant de s'intégrer dans une communauté, ces jeunes vivraient une intégration beaucoup plus difficile avec comme développement extrême la délinquance, exemple de l'état établissant un couvre-feu pour les moins de 13ans. , A l'école, la place du diplôme n'est plus la même qu'avant et ne tient plus vraiment ses promesses pour la génération actuelle. En effet, on constate un décalage entre ce qui est envisageable comme position sociale et ce qui est atteint : l'école est défaillante dans son rôle d'intégration car tous les élèves ne sont pas égaux devant le système scolaire dans la mesure où certaines populations n'arrivent pas à acquérir une culture savante et se voient défavorisée face à l'école. On constate au sein de la société actuelle une certaine forme d'anomie qui se développe dans la mesure où un dérèglement social se fait avec un affaiblissement des normes, des valeurs portant atteinte à la cohésion sociale.
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d'actifs : entre 2002 et 2005, on est passé de 50.4% à 49.8% d'actifs occupés dans la population de 15ans et plus ; ceux-ci étant également davantage précairepuisque dans la même période, on est passé de 16.5% des actifs occupés travaillant à temps partiel à 17.2% et de 1195000 à 1299000 personnes en sous-emploi.Entre 2002 et 2005, la part des statuts précaires au sein de l'emploi a d'ailleurs progressé passant de 483 000 à 548000 intérimaires par exemple ou de 1654000 à1713000 contrats à durée déterminée hors contrats aidés ; tandis que les stagiaires et les contrats aidés ont quand à eux diminués passant entre 2002 et 2005 de562000 à 434000.
Force est de constater une mutation de l'emploi dans la décennie qui vient de s'écouler, prenant la forme de précarité au sein du travailDe plus, le document 5 nous permet de dénouer un paradoxe puisqu'en effet, le nombre d'emplois croit (+2.4millions en France entre 1993 et 2004) mais le tauxd'emploi quand à lui décroit entre 2002 et 2005, on est passé de 50.4% à 49.8% d'actifs occupés dans la population de 15ans et plus et ce en raison de laprécarisation des emplois, comme nous venons de le souligner ; le travail bien qu'ayant toujours été un intégrateur fort pour l'individus connait de nos jours certainesmutations.Avec le travail, l'individu s'intègre socialement et acquiert un rôle, un statut au sein de la société, avec cette acquisition, l'individu se sent alors contraint d'implicationdans la vie de la cité, contraint d'exercer sa citoyenneté en se mettant au service de l'intérêt général et donc en participant civiquement.
Cette citoyenneté est doncégalement facteur de socialisation dans la mesure ou elle incarne la dimension du lien civique au sein du lien social, la citoyenneté unie l'individu à la collectivité pardes devoirs, des droits, des règles de vie communes ou encore des symboles, ainsi, les différentes composantes de la citoyenneté sont sources et ciments de lien social.Avec la précarisation de l'emploi, l'individu perd progressivement le statut qu'il est censé acquérir par son travail et qui lui donne ainsi l'envie d'exercer sacitoyenneté.
Hélas, il ne s'agit pas là de la seule mutation observée depuis une dizaine d'années, s'ajoute à elle des diplômes dévalorisés, un chômage croissant, unedurée de vie active ne cessant de croître et un ascenseur sociale se faisant en panne puisqu'à âge égal jeunes et parents ne disposent plus du même niveau de vieTravail et citoyenneté sont tous les deux liés dans la mesure où le premier déclenche l'envie et le besoin de s'intégrer par le second au sein de la société ; ces deuxinstances sont donc socialisatrices pour l'individu, mais lorsque l'une subit des mutations l'autre en pâtit et se voit subir d'autres mutations.
Avec l'école, la famille joue un rôle important dans la socialisation, l'école contribue à l'intégration sociale en transmettant normes et valeurs et en préparant l'entréedans la vie active ; tandis que la famille transmet également normes et valeurs et ce depuis la naissance, elle peut également être le lieu d'activités communes etfonder l'intégration dans la société.La famille se constitue comme une instance d'intégration et ce notamment grâce à la présence de solidarité familiale incarnée par les échanges domestiques,financiers, affectifs et de connaissances (culturelles ou sociales).
Dans l'insécurité de notre société (montée de la précarité, du chômage), la famille tend à lutter contrela marginalisation de l'individu en développant l'intimité à distance, en effet chaque membre de la famille dispose donc d'une protection, d'affection, et d'insertiondans un collectif tout en gardant son autonomie.
De nos jours, la famille voit ainsi son rôle augmenter en termes d'intégration, de socialisation.
Néanmoins, la familleque nous connaissons actuellement subit des mutations, en effet elle se voit évoluer vers un rapport parent, enfant moins autoritaire et plus flexible pour aller vers denouvelles valeurs telle l'autonomie, la négociation, le libre choix.
L'interaction entre agent de socialisation et socialisé se développent de plus en plus sur un doublesens.
(Exemple de l'éducation des enfants à l'écologie pour qu'ils éduquent leurs parents).On constate également de nos jours, que les amis prennent une place de plus en plus importante au sein de nos vies.
En effet, si l'on regarde les individus déjà dotésd'un certain âge, on constate dans le document 6 que seulement 27% des adhérents d'association ayant plus de 75ans citent leurs amis pour se définir tandis que pourdes individus plus jeunes, on constate que 47% des adhérents d'associations ayant entre 18 et 30ans citent leurs amis pour se définir, soit prêt du double.
Les amis,avant remplacés par une famille omniprésente se voit de nos jours de plus en plus présent au sein de nos vies afin notamment de faire face à une famille qui subit desmutations.
Par ses amis et comme le montre le document 6, on se définit davantage de nos jours et l'intégration sociale peut désormais se faire, certes à plus faibleéchelle et derrière la grande instance socialisatrice qu'incarne la famille; au travers de l'amitié chez les individus.L'école quand à elle, va exercer son objectif de socialisation en transmettant les valeurs de la république, en diffusant une culture commune à chaque petit français enlui imposant la pratique du français et le développement de son esprit critique afin de rendre ce citoyen actif.
L'école joue un rôle d'intégration de l'individu au seind'une nation en dotant tout le monde d'un ciment commun : la culture française et en transmettant également le contrôle de soi.
L'école de Jules Ferry et de la IIIèmerépublique que nous venons finalement de définir a évolué bien que l'école soit toujours intégratrice dans la transmission de valeurs citoyennes et d'esprit critique, elleintègre toujours l'individu dans la société en le socialisant, en le préparant à la vie active et enfin en permettant à l'individu d'acquérir une personnalité individuelle.L'école a néanmoins subit diverses mutations.
En effet, l'inflation scolaire touche désormais le système, en 40 ans les bacheliers ont triplés alors que c'était là le seulmoyen d'obtenir un diplôme remplissant un rôle crucial dans l'acquisition d'une position sociale, le diplôme ne tient plus ses promesses pour la génération actuelle etun décalage se creuse entre ce qui est envisageable comme position sociale et ce qui est atteint.
L'école se voit de nos jours parfois défaillante dans son rôled'intégration, tous les élèves ne demeurent pas égaux devant le système scolaire, certaines populations demeurant défavorisées face à l'acquisition d'une culturesavante.Famille, école et plus largement les amis s'inscrivent dans la vie de l'individu et permettent à celui-ci de s'intégrer au sein de notre société par divers moyens.
De nosjours bien que ces deux instances intègrent plus que jamais les individus à la société, elles le font de manières désormais différentes puisque différentes mutations sontpassées par là rendant ainsi la tâche de socialisation non pas plus difficile mais différente, fruit d'évolutions avec le passées.
Les quatre grandes instances d'intégrations que sont le travail, la citoyenneté, l'école ou la famille furent permanentent durant plusieurs décennies et intégrèrentcorrectement l'individu à la société, désormais et ce depuis une dizaine d'année, ces instances ont connues des mutations ou de nouveaux arrivants tel les amis, et cesmutations bien qu'elles ne renversent pas la fonction première d'intégration de ces instances ont conduits à un affaiblissement du lien social.
II]Les mutations déclenchées dans le cadre des instances de socialisation ont dans un premier temps engendré des conséquences négatives pour la société et donc unecertaine forme de fragilité au sein de celle-ci, qui dans un second temps vont amener des formes plus ou moins surprenantes de comportements telle l'anomie, ladéviance ou l'exclusion.
A) Conséquences des Mutations du travailTravail, citoyenneté, famille et école constituent les quatre grandes instances de socialisation, avec les mutations qu'elles ont subits depuis une dizaine d'années ; onconstate diverses conséquences au sein de notre société, celles-ci étant, dans celles que nous allons voir plutôt négative et entrainent ainsi une fragilisation du liensocial au sein de notre société.Le travail et sa principale mutation : la précarisation, a engendré un affaiblissement du lien social dans la mesure où le travail permet d'abord l'intégration sociale etse constitue comme un des facteurs principaux de la socialisation, parce qu'il donne une identité professionnelle, un statut et un rôle à l'individu, des droits sociauxainsi qu'un revenu.
Avec les mutations de l'emploi, l'intégration sociale devient fragilisée et le lien social en pâtit en se fragilisant également.
En effet, les emplois denos jours sont de plus en plus précaires et cumulés à la hausse du chômage, on constate chez les individus la perte de leur statut socioprofessionnel, de l'isolementsocial ainsi qu'un affaiblissement de leurs revenus, ces trois facteurs fragilisant respectivement deux des quatre dimensions du lien social : les liens interpersonnels(nous liant aux autres) et économiques (nous liant dans le monde du travail), ils fragilisent également le désir d'exercice de la citoyenneté de l'individu qui avec untravail moins ou peu présent dans sa vie souhaite moins s'impliquer dans la vie de la cité et exercer ses droits et devoirs : les classes populaires habituellementvotantes pour les partis de gauche ne le font plus (entre 1981 et 2002, 74% des voies pour le partie socialiste provenaient des ouvriers alors qu'en 2002, ils nedemeurent plus que 13% à voter pour le parti socialiste) leurs participation politique étant à présent dirigée vers l'abstention ou vers le vote envers les extrêmes tell'extrême droite comme nous le montre le document 2, et ce comme pour montrer leur désarrois face à ces partis qui ne les soutiennent plus comme ils le faisaient àl'époque d'une classe prolétaire soudée et nombreuse avançant vers un même objectifs et défendant les mêmes idées.
Désormais, la montée du secteur tertiaire et ladiminution de la taille des entreprises engendrent la montée de l'individualisme et l'absence de syndicats ou de partis politiques pourvoyeurs d'identités collectives.
Ladimension civique du lien social est ainsi fragilisée par ces deux causes et l'on voit se fragiliser l'intégration sociale et donc le lien social..
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