Cours D'Histoire Des Idées Politiques
Publié le 26/01/2013
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Section II : La contre révolution
L’absolutisme démocratisé des deux Napoléons est une réaction autoritaire. Pour autant, il accepte le
principe de la souveraineté populaire.
A l’inverse, la contre révolution est un refus total des acquis de la Révolution. La contre révolution s’incarne
en partie dans la restauration tentée à plusieurs reprises au XIXème siècle mais essentiellement sur le plan
intellectuel.
I- Le providentialisme
Joseph de Maistre est l’un des théoriciens de la contre révolution. Il estime que l’homme est un animal
politique mais qu’il est également une créature de Dieu, Dieu par lequel règnent les souverains. Dieu est à
l’occasion du pouvoir politique, il est la source de la souveraineté et est le garant de l’unité nationale. Certes,
il faut recueillir le consentement du peuple mais il ne s’agit que de recueillir le consentement de la nation.
Ce qui fait l’autorité de la loi est qu’elle émane d’une autorité supérieure, c’est qu’elle n’est pas l’expression
de la volonté de tous. Quand le chef promulgue la loi, il gouverne au nom de Dieu comme s’il était son
premier ministre. On a sur le plan de l’analyse du pouvoir un véritable retour en arrière qui tranche avec une
approche plus rationnelle
du pouvoir comme on a avec certains libéraux.
En vertu du providentialisme, le principe de la Révolution française heurte les lois de la nature donc il faut
remettre en cause les régimes de la Révolution mais parce que par principe ces régime sont contre nature.
II- L’idéologisme réactionnaire
La pensée contre révolutionnaire a pu prendre une dimension rétrograde. Bonald ne s’embarrasse pas de
nuances lorsqu’il évoque les questions politiques, par exemple, la révolution a commencé par la déclaration
des droits de l’homme et ne finira que par la déclaration des droits de Dieu. Sa pensée peut se résumer en
deux points, l’individu n’a aucun droits mais des devoirs, il n’y a que la souveraineté de Dieu, le pouvoir est
médiateur entre elle et Dieu. Le pouvoir agit pour la conservation de la société, sa volonté s’appelle loi, son
action s’appelle gouvernement. Il agit par l’intermédiaire de ministres qui servent à éclairer sa volonté,
exécuter son action. Bonald est favorable au pouvoir absolu, c'est-à-dire un pouvoir indépendant des
hommes sur lesquels il s’exerce. Il est hostile à la restauration qu’il estime qu’elle est très en retrait par
rapport à ce qu’elle était.
III- Le corporatisme monarchique
La critique de Bonald sur la restauration n’est pas injustifiée.
En effet, la restauration a été une démarche politique s’adaptant aux circonstances et c’est d’abord une
question d’habileté politique.
«
Dans les sociétés sans Etats, on va retrouver des caractéristiques communes.
On va y retrouver les liens de
parenté, les conflits sociaux sont rares du fait de l’absence de différences sociales et également du fait de la
coutume qui tient lieu de Constitution.
La société repose sur un ordre mythique et global, les dieux ont créé la Terre et ont donné des lois et des
coutumes sociales aux hommes.
Désobéir, c’est désobéir aux dieux.
Ces principes d’organisations sociales
sont les lois de la nature.
On ne peut pas parler de pensée politique réelle.
La politique ne se pense pas, c’est la perpétuation d’un ordre établi et l’application de principes.
II- Les monarchies sacrées du Proche Orient ancien
Ces sociétés présentent un mode d’organisation de nature étatique.
Il s’agit des Etats sumériens,
babyloniens… Il s’agit des premiers Etats connus.
La science politique va véritablement trouver son objet, c'est-à-dire l’Etat.
Les mentalités de ces sociétés
différent des mentalités des sociétés primitives car elles disposent d’une véritable organisation de la justice
où les rites ne constituent pas le ciment de l’ordre social.
Ces premiers Etats apparaissent en même temps que les premières villes.
L’invention de la ville est le
développement décisif de ce qu’on a appelé la révolution néolithique.
En effet, les humains se sédentarisent
et c’est l’occasion de développer l’agriculture.
On va avoir des sites d’habitation et la construction de
maisons en dur.
Cela va permettre l’émergence d’une nouvelle organisation sociale.
Dans le même temps,
ce nouveau mode de vie va améliorer l’ordinaire.
Il va y avoir une spécialisation des fonctions, des artisans,
des administrateurs et des militaires.
Cette division du travail va entraîner l’émergence de classes sociales.
C’est donc ainsi que naissent les premières villes, villes qui s’organisent de façon plus rationnelle, on va
inventer les rues et les bâtiments vont se spécialiser.
La première conséquence va
être l’organisation des villes en quartiers et il va y avoir clairement dans la ville le siège du pouvoir qui va
devenir l’élément central de la ville.
Il y a une mutation fondamentale qui concerne l’autorité politique.
Le
pouvoir est le centre de la ville et donc le centre de l’organisation sociale.
Dans le même temps, on va.
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