CONSCIENCE DES CLASSES MOYENNES
Publié le 09/11/2012
Extrait du document
Depuis la fin des années 80, et encore plus depuis quelques années, la prospérité des classes moyennes
stagne, voire se dégrade. Aussi ils ont en commun une peur du déclassement, la sensation de payer trop
d’impôts. En effet, la classe moyenne est celle pour qui la fiscalité est le plus défavorable. La
redistribution se fait essentiellement des classes moyennes vers les classes populaires. S’en suit une
sensation d’injustice par rapport aux classes populaires qui bénéficient d’aides sociales. On assiste à la
naissance de nouvelles tensions entre classes.
Selon Nicolas Bouzou, il y a un risque que les classes moyennes d’aujourd’hui constituent dans le futur
une énorme masse de déclassés, à la recherche d’un bouc émissaire.
Sentiment d’injustice par rapport aux banques (cf Occupy wall street )
«
ainsi que ceux dont les revenus ne proviennent que du patrimoine.
On exclurait alors les 10%les plus
pauvres ainsi que les 10% les plus riches.
Si on découpe selon la profession, on mettrait dans les classes moyennes les professions
intermédiaires.
Dans ce cas là, on aurait des pôles au sein de la classe moyenne.
Par exemple un pole
intellectuel (profs, journalistes…), un pôle public (fonctionnaires)...
Mais on peut aussi se baser sur le sentiment d’appartenance, c'est-à-dire prendre en compte tous ceux
qui pensent en faire partie (65% de la population).
En général, ce sont des professions intermédiaires.
Selon Bourdieu, la classe moyenne est marquée par un certain conformisme et une aspiration à la classe
du dessus.
La classe moyenne adopterait alors des loisirs culturels (jazz, musées…).
Ils adopteraient aussi une orientation politique plutôt de droite, défendant l’effort personnel.
Etienne Schweisguth pense au contraire que la classe moyenne vote autant à gauche qu’à droite.
Ils
seraient même la population
la plus fidele à la gauche.
C’est parmi la classe moyenne que nait des mouvements contestataires
orientés à gauche, comme l’écologie ou la dissidence anti mondialiste, et l’alter mondialisme.
D’autres avancent qu’il est impossible de parler de conscience commune, car ce qui caractérise le plus la
classe moyenne, c’est l’individualisme.
En effet, la facilité d’ascension sociale les met à l’abri de tout
déterminisme, et chacun agirait en fonction de ses intérêts personnels, ce qui limiterait toute action
collective
b.
Evolution depuis peu
Depuis la fin des années 80, et encore plus depuis quelques années, la prospérité des classes moyennes
stagne, voire se dégrade.
Aussi ils ont en commun une peur du déclassement, la sensation de payer trop
d’impôts.
En effet, la classe moyenne est celle pour qui la fiscalité est le plus défavorable.
La
redistribution se fait essentiellement des classes moyennes vers les classes populaires.
S’en suit une
sensation d’injustice par rapport aux classes populaires qui bénéficient d’aides sociales.
On assiste à la
naissance de nouvelles tensions entre classes.
Selon Nicolas Bouzou, il y a un risque que les classes moyennes d’aujourd’hui constituent dans le futur
une énorme masse de déclassés, à la recherche d’un bouc émissaire.
Sentiment d’injustice par rapport aux banques (cf Occupy wall street )
c.
Politique
Ainsi il est difficile de parler de conscience de la classe moyenne, autant qu’il est même difficile de parler
de classe
moyenne.
Dans tous les cas, la classe moyenne est la cible principale des politiques :
- C’est l’électorat le plus important en nombre
- C’est chez eux qu’il y a le moins d’abstention
Le plus actif : ils sont porteurs du changement social et constituent le rempart de la démocratie
C’est sur eux que repose l’essor économique
C’est pourquoi la classe politique a tout intérêt à faire attention à l’évolution des comportements au sein
de la classe moyenne.
Il est nécessaire de connaitre leurs valeurs et attentes.
L’expression même est une construction politique.
Les politiques veulent se placer en représentants de la
classe moyenne..
»
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