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communistes, partis (politique & socièté).

Publié le 20/05/2013

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communistes, partis (politique & socièté). 1 PRÉSENTATION Congrès du Parti communiste chinois Photographie du congrès du Parti communiste chinois (PCC), en 1994. China Stock Photo Library (politique & socièté). communistes, partis, organisations politiques prenant pour référence le communisme, dominées en principe par la classe ouvrière, et généralement structurées sur le modèle du parti créé en Russie après la révolution de 1917. Chaque parti donne une interprétation du marxisme inspirée plus ou moins directement du modèle soviétique. Ce sont souvent des structures politiques fortement hiérarchisées dans lesquelles la base suit les directives du bureau politique. Dans les années 1980, plus d'un quart de la population mondiale vivait sous domination communiste. Deux des pays les plus peuplés du monde, la Chine et l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS), avaient des gouvernements communistes. Les partis communistes étaient également au pouvoir en Bulgarie, en Tchécoslovaquie, en République démocratique allemande (RDA), en Hongrie, en Pologne, en Roumanie, en Albanie, en Yougoslavie, à Cuba, en Éthiopie, en Angola, en Afghanistan, au Cambodge, au Laos, en Mongolie, en Corée du Nord et au Viêt Nam. À la fin des années 1980 et au début des années 1990, cependant, de nombreux régimes communistes se sont effondrés après celui de l'Union soviétique. Cet effondrement a eu pour effet d'affaiblir considérablement le pouvoir et l'influence des partis communistes dans le monde. 2 L'URSS De sa création (1918) à l'instauration du multipartisme (1990), le Parti communiste d'Union soviétique (PCUS) a été le seul parti politique admis en Union soviétique. À la tête de l'État, il dirigeait tous les rouages économiques et politiques du pays. 2.1 Les origines du PCUS Principaux dirigeants bolcheviques en 1920 Lors de la révolution du 25 octobre 1917, les bolcheviks, majoritaires au sein du Parti ouvrier social-démocrate russe (POSDR), ont conquis le pouvoir en Russie. En avril 1920, Lénine préside le IXe congrès du Parti communiste (bolchevik) de Russie -- nouveau nom du POSDR depuis mars 1918 --, qui se tient au Kremlin, à Moscou. Il est entouré de quelques-uns des principaux acteurs de la Révolution russe : de gauche à droite, Trotski, Boukharine, Staline, Kamenev, Tomski et Rykov. SOVFOTO-EASTFOTO Le PCUS est issu du Parti ouvrier social-démocrate russe (POSDR), créé en mars 1898 au congrès de Minsk. Lors du congrès de Bruxelles-Londres en juillet-août 1903, ce parti se scinde en deux : d'une part, les bolcheviks de l'aile gauche majoritaire, dirigée par Vladimir Ilitch Oulianov, dit Lénine ; d'autre part, les mencheviks, minoritaires. Après l'échec de la révolution de 1905, les dissensions entre les deux groupes s'accentuent, jusqu'à la séparation définitive en janvier 1912 (conférence de Prague), date à laquelle les bolcheviks fondent leur comité central. Ces derniers estiment, en effet, qu'il ne faut pas attendre la consolidation de la démocratie bourgeoise, mais déclencher la révolution socialiste dans un pays qui constitue le maillon le plus faible de la chaîne du capitalisme. Les mencheviks considèrent, au contraire, que la révolution socialiste n'est possible que dans un pays hautement industrialisé, et qu'il faut d'abord passer par une phase bourgeoise d'industrialisation de la Russie, phase nécessaire et préalable à une élimination de la bourgeoisie au nom de la lutte des classes. La Première Guerre mondiale constitue, pour le mouvement bolchevique, l'occasion de déclencher la révolution socialiste. Il s'agit pour ses chefs de suivre le mot d'ordre lancé par Lénine : « la transformation de la guerre impérialiste en guerre civile «. Rentré en Russie après la révolution de février 1917, ce dernier organise la conquête du pouvoir, laquelle doit permettre de passer d'une simple révolution « bourgeoise « à une véritable révolution « prolétarienne «. Au moment de la révolution d'octobre 1917, menée par les bolcheviks, Lénine prend le contrôle du mouvement révolutionnaire russe, fait adopter par le IIe Congrès des soviets (novembre 1917) le décret « sur la paix «, et celui « sur la terre « abolissant la propriété foncière. Lénine fait également approuver la constitution d'un nouveau gouvernement entièrement bolchevique, qu'il préside : le Conseil des commissaires du peuple. En janvier 1918, la République socialiste fédérative soviétique de Russie (RSFSR) est proclamée. En juillet 1918, le congrès panrusse des soviets, allant à l'encontre de toute pratique démocratique, adopte une constitution consacrant la toute-puissance du Parti communiste (bolchevique) de Russie (nouveau nom du POSDR depuis mars 1918). Dans un contexte de guerre civile et de désorganisation complète du pays, les bolcheviks pratiquent la terreur jusqu'en 1920, sur le modèle jacobin de 1792-1793. En 1922, ils créent, selon les principes unitaires défendus par Joseph Staline, l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) rassemblant quatre républiques. En 1924, le parti est rebaptisé « parti communiste (bolchevique) de l'Union soviétique «. Le nom de parti communiste de l'Union soviétique (sans le qualificatif « bolchevique «) est adopté en 1952. 2.2 Organisation et composition La structure du PCUS reflète la structure administrative de l'URSS et est organisée sur le modèle du centralisme démocratique. Au plus bas niveau se trouvent environ 400 000 organisations de base, chapeautées, en ordre croissant de pouvoir, par un nombre moindre de comités, de la campagne, de la ville, du district, de la région et de la république. Au sommet de la pyramide se trouve le Congrès de l'Union, théoriquement l'organe exécutif suprême du parti, le Comité central élu par le Congrès, le Bureau politique, choisi par le Comité central, et le secrétariat. Le plus haut fonctionnaire du parti, le secrétaire général du PCUS, a la suprématie du pouvoir politique en URSS. La composition du Politburo et du secrétariat reflète généralement la prépondérance de l'ethnie russe dans les affaires du parti. Stimulant la masse des militants, une minorité d'activistes dont le but est de devenir apparatchiks, c'est-à-dire responsables, anime la vie politique. Le parti procède à un recrutement étroit : le temps de probation est long, l'examen des candidats minutieux. Si la qualité de membre du PCUS fait espérer des avantages, elle comporte des obligations morales (vie impeccable) et professionnelles (souci de se perfectionner, q...

« république.

Au sommet de la pyramide se trouve le Congrès de l’Union, théoriquement l’organe exécutif suprême du parti, le Comité central élu par le Congrès, le Bureaupolitique, choisi par le Comité central, et le secrétariat.

Le plus haut fonctionnaire du parti, le secrétaire général du PCUS, a la suprématie du pouvoir politique en URSS.

Lacomposition du Politburo et du secrétariat reflète généralement la prépondérance de l’ethnie russe dans les affaires du parti.

Stimulant la masse des militants, une minoritéd’activistes dont le but est de devenir apparatchiks, c’est-à-dire responsables, anime la vie politique. Le parti procède à un recrutement étroit : le temps de probation est long, l’examen des candidats minutieux.

Si la qualité de membre du PCUS fait espérer des avantages,elle comporte des obligations morales (vie impeccable) et professionnelles (souci de se perfectionner, qualité du travail : « brigades d’émulation socialistes ») ; l’exclusiondu parti est toujours possible.

Les permanents jouissent de quelques avantages, et seul le million de membres de la nomenklatura forme une caste à part. 2.3 Rôle dominant Organisé selon cette structure monolithique et faussement démocratique, le Parti communiste constitue un puissant moyen de sujétion, l’instrument par excellence durégime totalitaire qui se met en place dans les années 1920, et plus spécifiquement sous l’ère stalinienne.

Il a également un rôle déterminant dans le développement del’impérialisme soviétique au-delà des frontières de l’Union soviétique. La Constitution de 1977 désigne le PCUS comme « la force dominante et directrice de la société soviétique et le noyau de son système politique, des organisations de sesÉtats et des organisations publiques ».

En tant que telle, l’emprise du parti s’étend à tous les aspects de la vie économique, politique, militaire et culturelle soviétique, àtravers des organisations d’encadrement des masses telles que la Ligue de la jeunesse communiste (Komsomol), où sont recrutés 75 p.

100 des membres du parti et leConseil central de l’union des syndicats qui compte plus de 100 millions d’adhérents.

L’information peut être complètement canalisée grâce aux organes du parti, lequotidien la Pravda (10 millions d’exemplaires) et le journal idéologique, le Kommunist. En février 1956, le XX e congrès du PCUS, le premier réuni depuis la mort de Staline, dégage des orientations en rupture complète avec celles des précédents congrès et est marqué par le rapport Khrouchtchev.

Le XX e Congrès déclenche ainsi un processus de remise en cause du système stalinien, la déstalinisation, détruisant le dogme de l’infaillibilité du parti, coupable d’avoir laissé si longtemps Staline à sa tête, et entraînant une déstabilisation à l’intérieur de l’URSS, dans les pays satellites et au sein dumouvement communiste international. Néanmoins, jusqu’à la fin des années 1980, le PCUS domine le mouvement international communiste en raison de la puissance et du prestige de l’Union soviétique, malgréles mutations initiées par la glasnost et la perestroïka sous l’impulsion de Mikhaïl Gorbatchev.

L’autorité du PCUS est tout particulièrement manifeste dans les relations avec les partis communistes d’Europe de l’Est et avec les partis d’Europe de l’Ouest et de l’hémisphère occidental.

Si la suprématie du PCUS a été remise en question par certainspartis européens mais, avant tout, par le Parti communiste chinois, le PCUS est demeuré longtemps la plus puissante organisation politique communiste dans le monde. 2.4 La crise du PCUS Dans le courant des années 1980, le PCUS connaît une profonde mutation aux conséquences irréversibles.

Lorsqu’il lance en 1986 la politique de glasnost(« transparence ») et de perestroïka (« restructuration »), Mikhaïl Gorbatchev met en œuvre une politique qui aboutira finalement à la chute de l’URSS communiste.

Laréforme constitutionnelle de 1988, qui tend « à créer un État de droit socialiste », doit engendrer une mutation radicale de l’Empire soviétique.

Elle crée une fonctionprésidentielle aux pouvoirs étendus, renforce le rôle des assemblées élues et les pouvoirs de l’appareil de l’État.

Un Congrès, élu au suffrage universel, définit les directionsessentielles de la politique intérieure et extérieure, et les élections de 1989 voient effectivement une pluralité des candidatures.

Gorbatchev, secrétaire général du PCUS, estalors élu président de la République. Au début des années 1990, les bouleversements économiques et politiques en Europe de l’Est et en URSS contraignent le PCUS à abandonner son rôle prédominant sur leplan tant national qu’international.

Le nombre d’adhérents chute de 19,5 millions en 1988 à 15 millions en 1991.

L’URSS légalise les partis d’opposition en février 1990, etla nouvelle charte du parti, proposée en juillet 1991, prend ses distances avec l’orthodoxie marxiste-léniniste.

En juin 1991, Boris Eltsine est élu président de la républiquede Russie.

Au mois d’août, les communistes, en grande partie les anciens apparatchiks, tentent de reprendre le pouvoir en évinçant Mikhaïl Gorbatchev.

L’échec du putschinflige une désastreuse défaite au PCUS.

En l’espace de quelques jours, le Comité central est démantelé, les activités du PCUS suspendues, et ses dossiers mis sous scellés.À la fin de 1991, l’URSS est dissoute. Malgré la dissolution du PCUS (6 novembre 1991), les communistes demeurent actifs en Russie, créant de nouveaux partis tels que le parti communiste de la fédération deRussie, le Front du salut national et le parti populaire de la Russie libre.

Les adhérents à ces partis se recrutent en majorité chez les citoyens russes opposés aux réformeséconomiques de Boris Eltsine, même si le parti populaire de la Russie libre a été fondé par le vice-président Alexandre Routskoï, qui en est aussi le dirigeant.

Intégrant lesmembres de l’ex-PCUS après son interdiction, ces partis deviennent rapidement importants. Le décret par lequel Eltsine a interdit le PCUS est remis en question par la Cour constitutionnelle de Russie.

En novembre 1992, la Cour soutient l’interdiction del’organisation nationale du PCUS, mais se prononce contre l’interdiction au niveau local.

Cette décision incite les anciens membres du PCUS sur le plan local à se grouperpour former la Fédération russe du parti communiste (FRPC) qui se développe rapidement.

En avril 1993, la FRPC revendique déjà 600 000 membres.

Elle établit desrelations avec les partis communistes ou groupes communistes russes des autres républiques de l’ancienne Union soviétique.

En février 1993, la Cour constitutionnelleinflige une nouvelle défaite à Boris Eltsine en rejetant son interdiction du Front national de salut, organisation nationaliste communiste qui cherchait à le renverser.Néanmoins, le regain des forces communistes ne se révèle pas véritablement capable de changer la politique ou d’instaurer à nouveau la domination communiste.

Malgréles difficultés économiques du nouveau pouvoir et le mécontentement de la population, les élections de juin 1996 montrent à la fois la remontée du Parti communiste maisaussi son incapacité à rassembler suffisamment pour lui permettre d’accéder au pouvoir.

Le président Eltsine remporte ainsi l’élection présidentielle de 1996 avec 52 p.

100des voix, après être arrivé de peu devant le leader communiste Guennadi Ziouganov au premier tour.

En 2000, Vladimir Poutine devient le deuxième président élu deRussie. 3 LES PARTIS COMMUNISTES D’EUROPE DE L’EST Le déclin radical du PCUS a été suivi de près par l’effondrement de nombreux partis communistes d’Europe de l’Est, qu’un lien historique reliait au PCUS.

Après plus dequarante ans de domination, tous les gouvernements communistes d’Europe de l’Est ont abandonné le monopole du pouvoir politique entre 1989 et 1991. Les dirigeants communistes de la République démocratique allemande (RDA) sont évincés avant que celle-ci ne devienne partie intégrante de la République fédéraled’Allemagne (RFA) unifiée.

Conscient que la justification de la RDA était idéologique, Erich Honecker refuse tout changement.

La conséquence en est une fuite de lapopulation à travers la Hongrie et la Tchécoslovaquie.

Le mur de Berlin tombe le 9 novembre 1989.

L’émigration s’amplifie dès lors et provoque l’effondrement du pouvoircommuniste, confirmé aux élections de mars 1990.

Le 3 octobre 1990, la RFA et la RDA se réunifient. Les régimes communistes font place à des gouvernements pluripartites en Albanie, en Bulgarie, en Tchécoslovaquie, en Hongrie, en Yougoslavie et en Pologne.

La transitionse fait en douceur, sous la forme d’une « révolution de velours » en Tchécoslovaquie, par exemple, ou plus violemment, comme en Roumanie, où Nicolae Ceauşescu estexécuté le 25 décembre 1989, à la suite d’une insurrection sanglante. Si l’on fait exception du parti albanais (fondé en 1941), tous les partis communistes d’Europe de l’Est ont vu le jour dans la période 1891-1921.

La plupart d’entre eux sontproscrits durant les années 1920 et fonctionnent dans l’illégalité jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Leur montée au pouvoir à la fin des années 1940 fait suite àl’occupation des pays de l’Europe de l’Est par l’armée soviétique.

Si, en Yougoslavie et en Albanie, les régimes communistes s’installent naturellement en raison du rôle des. »

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