communiste français, Parti [PCF] (partis politiques).
Publié le 21/05/2013
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Robert HueÉlu secrétaire national du Parti communiste français (PCF) en janvier 1994, lors du 28e Congrès du parti au cours duquel estabandonné le centralisme démocratique, Robert Hue instaure un mode de fonctionnement et un ton nouveau.
Il favorise l'entrée deministres communistes dans le gouvernement Jospin, relance le dialogue avec l'ensemble de la gauche, mais ne parvient pas à faireremonter de manière décisive les scores électoraux de son parti, qui recueille 6,78 p.
100 des voix aux élections européennes de1999.
Au premier tour de l'élection présidentielle de 2002, il recueille 3,37 p.
100 des voix.Joel Saget/AFP
S’opposant au Parti socialiste, ébranlé par des dissensions internes et par la contestation de la ligne officielle par les « rénovateurs », le Parti communiste voit ses résultatsélectoraux continuer à diminuer, passant sous la « barre » des 10 p.
100 des suffrages en 1986.
Mais, Robert Hue, élu secrétaire national le 29 janvier 1994, procède à unassouplissement des structures et des discours (abandon du principe du centralisme démocratique), relance le dialogue avec l’ensemble des forces de gauche et entame unestratégie d’union avec le Parti socialiste – stratégie qui conduit les partis de gauche à la victoire aux législatives de mai-juin 1997 (avec 9,91 p.
100 des voix au premier touret 37 sièges pour le PCF).
Dans le gouvernement de Lionel Jospin, le PCF est représenté par Jean-Claude Gayssot (ministre de l’Équipement, des Transports et duLogement), Marie-George Buffet (ministre de la Jeunesse et des Sports) et Michelle Demessine (secrétaire d’État auprès du ministre de l’Équipement, des Transports et duLogement, chargée du Tourisme).
5 L’ÉCHEC DE LA « MUTATION » ?
Marie-George BuffetAlors qu'elle est ministre de la Jeunesse et des Sports dans le gouvernement de Lionel Jospin (1997-2002), Marie-George Buffetsuccède à Robert Hue au poste de secrétaire national du Parti communiste français (PCF) en octobre 2001.Eric Robert/Sygma/Corbis
La politique de réformes conduite par Robert Hue, qui se caractérise principalement par l’ouverture au mouvement social et la participation au gouvernement, connaîtcependant un sérieux revers lors des élections municipales de mars 2001.
La perte de la ville de Nîmes, seule agglomération de plus de 100 000 habitants encore aux mainsdes communistes, ainsi que de bastions traditionnels comme Argenteuil, Colombes, Drancy, Evreux ou Tarbes, pose la question de l’avenir du PCF, dans la mesure où cesrevers sont le signe du déclin de son ancrage municipal.
Perdant son identité, contesté sur sa gauche par l’extrême gauche, le PCF de Robert Hue se voit contraint depoursuivre plus avant sa politique réformatrice.
Néanmoins, aux élections sénatoriales de septembre 2001, le Parti communiste gagne 4 sièges.
Parmi les nouveaux élus,toutes des femmes, Michelle Demessine, devenue secrétaire d’État au Tourisme, annonce sa démission du gouvernement pour siéger au Sénat.
Lors du 31 e Congrès du PCF en octobre 2001, la « mutation » du parti est impulsée par une modification de ses statuts, et notamment par la mise en place d’une direction bicéphale : Marie-George Buffet, ministre de la Jeunesse et des Sports, succède à Robert Hue au poste de secrétaire national tandis que celui-ci devient président du parti,une fonction qui n’existait pas jusqu’alors.
Rejetée par 15 fédérations, cette transformation ne se fait toutefois pas sans un certain malaise parmi les militants.
Lors du premier tour de l’élection présidentielle de mai 2002, Robert Hue obtient le score le plus bas jamais réalisé par un candidat communiste (3,37 p.
100 des suffragesexprimés).
Ce résultat confirme la forte désaffection de l’électorat traditionnel, qui semble due au décalage entre les aspirations d’ouverture manifestées par la direction duparti et les attentes ancrées à gauche de ses électeurs.
Sous la barre des 5 p.
100, le candidat communiste n’obtient pas le remboursement de ses frais de campagne, et leparti est contraint de lancer une vaste souscription pour échapper à une crise financière sans précédent.
Lors des élections législatives au mois de juin suivant, Robert Huene retrouve pas son siège de député.
Le nombre d’élus communistes à l’Assemblée nationale passe de 35 à 21, ce qui leur permet malgré tout de continuer à constituer ungroupe.
Le débat entre les différentes tendances qui animent le parti s’élève au lendemain de ces résultats qui semblent sanctionner l’échec de la voie de la « mutation »telle qu’elle a été conduite.
Mais les élections régionales et cantonales de 2004 voient une remontée du PCF qui participe à la très large victoire de la gauche.
Sa secrétaire,Marie-George Buffet, obtient 7,2 p.
100 des voix en Île-de-France, tandis que le PCF obtient plus de 10 p.
100 en Picardie et dans le Nord-Pas-de-Calais, devançant demanière générale les listes d’extrême gauche.
Cette configuration politique se reproduit lors des élections européennes de juin 2004, où le PCF recueille 5,25 p.
100 desvoix et obtient 2 sièges.
En septembre 2004, lors des élections sénatoriales, le PCF gagne 2 sièges supplémentaires ; Robert Hue est élu sénateur du Val-d’Oise.
Marie-George Buffet, pour sa part, est réélue secrétaire nationale du PCF pour un troisième mandat en mars 2006, avec 91,27 p.
100 des voix.
En janvier 2007, elle se met encongé de la direction du Parti afin de mener campagne pour l’élection présidentielle à venir comme candidate de la gauche populaire et antilibérale, soutenue par le PCF.Lors du premier tour de ce scrutin, elle obtient 1,93 p.
100 des suffrages, le plus faible score de l’histoire du Parti communiste.
Au sein du Parti, ceux qui étaient favorablesà une candidature unitaire de la gauche antilibérale (la gauche qui a milité pour le « non » au référendum sur le traité de Constitution pour l’Union européenne), et quireprochent à Marie-Georges Buffet d’avoir décidé de faire cavalier seul, remettent en cause cette « ligne suicidaire » (Pierre Zarka) : l’extrême gauche est ainsi éparpilléeentre cinq candidats à l’élection présidentielle de 2007.
Lors des élections législatives de juin 2007, le PCF obtient 15 élus ; afin de conserver un groupe à l’Assembléenationale, ils s’allient aux élus verts avec lesquels ils forment la Gauche démocrate et républicaine.
Dans le même temps, un autre signe manifeste du déclin du PCFconcerne son nombre d’adhérents, qui est en chute constante (710 000 en 1981, 210 000 en 1997 et 125 000 en 2004).
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