communisme (politique & socièté).
Publié le 20/05/2013
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Marx et Engels, Manifeste du parti communisteFrontispice de la première édition du Manifeste du parti communiste de Karl Marx et Friedrich Engels, publié en 1848.THE BETTMANN ARCHIVE
Malgré l’échec des tentatives d’application concrètes de ces expériences utopistes, le courant d’idées existe et servira de base théorique à la constitution du communisme entant que projet universaliste visant à changer les bases de l’organisation des sociétés.
Marx édifie sa théorie à partir de l’observation des conditions économiques et sociales de son temps.
La misère des travailleurs, la dureté des conditions de travail du mondeouvrier et la précarité des conditions d’existence des salariés l’amènent à s’interroger sur la viabilité d’un régime économique qui engendre de telles conséquences.L’économie libérale fondée sur l’initiative de l’entrepreneur, la propriété privée et la concurrence est, pour lui, condamnée à terme, car elle produit un ensemble deconséquences sociales qui ne peuvent que mettre à bas le système.
Le marxisme, tel qu’il est formulé par son auteur, constitue une doctrine sociale qui a vocation à s’édifier sur les ruines du système capitaliste.
Marx y ajoute en outre unevision philosophique, dans la mesure où son projet social s’inscrit dans une perspective historique.
Marx observe que ce sont les rapports de production, source d’inégalités,qui structurent la société en deux classes sociales antagonistes.
Ces classes sont caractérisées par leur opposition.
Les propriétaires des moyens de production forment uneclasse qui s’approprie le travail du prolétariat.
L’histoire des sociétés se résume alors à une lutte entre classes sociales.
Cette infrastructure productive explique que l’existence des classes sociales est liée à des phases de développement historique déterminé par la production : en ce sens, lemarxisme est qualifié de matérialisme historique.
Marx poursuit sa démonstration en expliquant que le régime capitaliste ne tire sa croissance que de l’exploitation destravailleurs.
C’est celle-ci qui engendre le profit : pour Marx, seul le facteur travail produit de la valeur, or le travail est rémunéré à un coût inférieur à la richesse qu’ilproduit.
De cette différence naît le profit, qui ne vient rémunérer que le seul capitaliste.
Cette recherche du profit amène l’entrepreneur à désirer sa maximisation.
Celle-ci est recherchée au travers d’une amélioration des techniques de production en vued’accroître la productivité du travail : elle s’incarne dans la mécanisation de plus en plus poussée des structures industrielles.
Or, dans la mesure où Marx affirme que seul letravail est créateur de richesse, l’évolution du capitalisme tel qu’il le décrit conduit nécessairement à long terme à une baisse du taux de profit.
Le capitalisme se voit enquelque sorte condamné par là ou il a pêché.
Cette évolution liée aux effets de la lutte des classes permettra d’instaurer une nouvelle forme d’organisation socialepostérieure au capitalisme, qui est déjà condamné par l’histoire.
La contradiction interne au régime capitaliste réside alors en ce que la production sociale s’oppose à lapropriété privée des moyens de production, contradiction qui ne peut être résolue que par la socialisation de ces mêmes moyens de production.
4 L’EXPANSION DU COMMUNISME
Parade soviétique du 1er mai à MoscouChaque 1er mai (fête nationale du travail) de la période communiste de la Russie, la place Rouge de Moscou devient le théâtre d'uneparade militaire.
Bien que cette journée célèbre le prolétariat de l'Union soviétique, les leaders du parti (en particulier Joseph Staline)ont pris l'habitude d'exhiber à cette occasion leurs forces militaires.Sur ces images datant du début des années 1950, on peutnotamment reconnaître, sur les deux affiches, les portraits de Lénine et de Joseph Staline (lequel préside également la cérémonie).Archive Films
Le communisme se comprend comme la traduction politique de la doctrine sociale héritée du marxisme.
Loin d’attendre que le capitalisme se détruise lui-même, comme leprédit Marx, la lutte des classes, par le biais de la révolution, est un moyen d’anticiper cette finalité historique et d’instaurer une société communiste reposant sur lapropriété collective des moyens de production.
Cette lutte passe alors par la constitution d’une organisation politique qui doit conduire cette révolution au nom destravailleurs, qui tous n’ont pas conscience de former une classe dominée et exploitée par la bourgeoisie capitaliste.
C’est alors au parti politique qu’il revient de mener cettelutte.
Par nature, celui-ci est nécessairement unique, car il ne défend qu’un seul intérêt, même si celui-ci est collectif : c’est l’intérêt de la société tout entière, qui doits’organiser autrement.
C’est la révolution russe de 1917 qui marque le point de départ de l’édification d’une autre forme d’organisation économique et sociale se réclamant du marxisme.
Au sortirde la guerre, les révolutionnaires bolcheviques, avec Lénine à leur tête, prennent conscience que le pays n’est pas encore prêt à réaliser la société sans classes.
Sans renierleurs idéaux, mais confrontés à la nécessité de s’adapter aux contraintes du moment — la reconstruction de l’économie russe, puis soviétique —, ils font coexister unsecteur d’État avec un secteur privé.
Cette période coïncide avec la nouvelle politique économique (NEP) menée par Lénine..
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