Comment la République s'est-elle enracinée en France (1879-1914) ? (Politique)
Publié le 07/11/2012
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Jean Jaurès, député, grand orateur, historien et journaliste, est la figure la plus grande du socialisme
français. Il emprunte des éléments au marxisme mais il refuse la dictature du Prolétariat. Il cherche à
concilier socialisme et démocratie. En 1897, sa passion pour la justice le fait Dreyfusard. En 1904, il
fonde le journal « L’Humanité «. Il est pacifiste et s’efforce de lutter contre les menaces de guerre. Il
s’expose ainsi à la haine des nationalistes fanatiques. L’un d’eux, Raoul Villain, l’assassine le 31 juillet
1914.
En 1895, au Congrès ouvrier de Limoges, est fondée la CGT= Confédération Générale du Travail qui
regroupe de nombreuses organisations ouvrières jusqu’alors éparpillées. La CGT veut mettre en place un
syndicalisme révolutionnaire qui doit renverser le système capitaliste. Elle rejette le modèle républicain
accusé de servir les intérêts de la bourgeoisie capitaliste.
«
faire « l’école de la Contre -Révolution ».
B) Les Français deviennent des citoyens à part entière.
1) L’Ecole est au cœur du projet républicain.
L’Ecole est un des piliers de la République parce qu’elle joue un rôle fondamental dans la formation des
esprits et la diffusion des valeurs.
Les instituteurs sont considérés comme les « hussards noirs de la
République » Charles Péguy, l’Argent, 1913.
Pour les Républicains, le suffrage universel masculin ne suffit pas si le peuple souverain ne dispose pas
des moyens de comprendre les enjeux de la vie politique.
En même temps, l’Ecole publique doit offrir à tous les citoyens un moyen de corriger les inégalités liées à
la naissance et donner à chacun des chances égales d’accéder par les diplômes au sommet de la
société.
L’Ecole publique doit devenir un moyen d’ascension sociale.
Sous l’impulsion de Jules Ferry, Ministre de l’Instruction Publique en 1879 (+Paul Bert et Ferdinand
Buisson), les Lois de 1881-1882 font de l’enseignement primaire un service public :
---Loi de juin 1881 : l’Ecole primaire est gratuite,
---Loi de mars 1882 : l’Ecole primaire devient laïque et obligatoire pour les enfants de 6 à 13 ans,
---Loi d’octobre 1886 : l’instruction religieuse ne fait plus partie des programmes et est dispensée en
dehors des heures
de classe.
L’Eglise catholique attaque vivement cette « école sans Dieu ».
L’Ecole primaire est ouverte à tous mais les lycées sont réservés aux enfants des classes aisées car ils
sont payants et les bourses attribuées aux élèves issus des milieux modestes sont peu nombreuses.
2) Consolider la République par des rites et des symboles.
La symbolique républicaine, qui trouve sa légitimité dans la référence constante à la Révolution de 1789,
consolide la République et contribue à l’enracinement d’une nouvelle culturelle politique :
---le 14 juillet devient la fête nationale,
---la Marseillaise devient l’hymne national officiel,
---sur les façades des mairies, on lit désormais la devise de la République « Liberté, Egalité,
Fraternité »,
---le buste de Marianne (personnification de la République) est présent dans tous les lieux officiels
(mairies…) et sur les timbres (le premier timbre-poste est créé en 1903).
De même, l’apprentissage de la démocratie se met en place.
Des élections régulières rythment la vie
politique.
Le secret du vote est renforcé par l’introduction de l’isoloir et l’obligation faite à l’électeur de
glisser lui -même son bulletin dans l’urne (Lois de 1913 et 1914).
La Loi municipale d’avril 1884 confie l’élection des maires, autrefois nommés par le gouvernement, aux
conseils municipaux, eux-mêmes élus au suffrage universel.
La vie politique est surtout animée par les débats entre
les deux branches de la famille républicaine : les Opportunistes dirigés par Léon Gambetta et Jules Ferry
et les Radicaux dirigés par Georges Clémenceau qui souhaitent une République plus démocratique en
séparant les Eglises de l’Etat et en adoptant de véritables réformes sociales.
Les discours des orateurs sont lus dans tout le pays et passionne l’opinion publique.
II) LA REPUBLIQUE EN DANGER.
Comment la République a-t-elle survécu aux crises qui l’ont ébranlée entre 1887 et 1899 ?.
»
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