Citoyenneté et Intégration
Publié le 09/08/2012
Extrait du document
Revient il donc à dire qu'il n'y a absolument aucune note positive à l'horizon ? Non ! Le héros national de la France championne du monde de football s'appelle Zinedine Zidane. Il est évident comme l'indique son nom que ces ancêtres étaient loin d'être gaulois, mais il n'est reste pas moins vrai qu'il est un symbole de fierté nationale et il n'est pas le seul. De nombreux sportifs le sont et il ne s'agit nullement là d'ex-colonises qui font la gloire de leur ex-colonie. Charles Aznavour ne peut pas se « vanter « d'avoir des ancêtres gaulois, mais il n'en reste pas moins vrai qu'il fait la fierté de la France. Il est plus facile de voir des échecs lorsque que l'on ne prend en compte pour localiser les étrangers que les différences, très souvent en utilisant bêtement le principe racial. La France compte beaucoup d'étrangers certains plus « visibles « que d'autres. Est ce à dire que les autres ont réussi grâce à la couleur de leur peau ? Peut-être, il serait difficile de juger, mais pas forcement. La différence primordiale entre tous les « immigres « français est que la suivante : certains étaient intégrés tandis d'autres étaient assimiles. Vue sous cet angle et malgré le fait que cette opinion soit encore discutable, il y a tout de même lieu de reconnaître que l'intégration en France est une réussite.
«
* Les non-citoyens qui n'en bénéficient pas - Ils en sont exclus.
La société met donc une barrière concrète parmi les personnes vivant dans un pays précis.
Cependant, les choses sont loin d'être aussi simples, car dans l'histoire française comme dans celle de beaucoup d'autres pays d'ailleurs l'appartenance, même par lesliens de sang à la communauté ne vous donnaient pas toujours la citoyenneté.
Il convient juste de se souvenir qu'en 1789 seuls les «citoyens actifs » avaient le droitde vote.
Par « citoyens actifs » on entendait les chefs de famille et pour être encore plus court les hommes.
Il serait même plus juste de dire une certaine catégoried'hommes, car les ouvriers et les paysans par exemple, n'ont obtenu ce droit qu'en 1848.
En 1944 les femmes ont enfin acquise leur citoyenneté.
La citoyennetépolitique exclut autant qu'elle inclut.
Vous n'êtes pas citoyen si vous n'avez pas le droit de vote cependant vous pouvez l'acquérir si vous acceptez de suivre les loiscommunes à la société dans laquelle vous vous trouvez et à vous intégrer à cette société.
La citoyenneté cesse donc ici de n'être que l'apanage de ceux qui ont unehistoire commune.
N'importe quel étranger,pour peu, qu'il veuille faire partie de sa nouvelle société et qu'il soit prêt à intégrer les lois et coutumes de cette société à la possibilitéd'acquérir la citoyenneté du pays et bénéficier des mêmes droits, mais aussi des mêmes devoirs que les autochtones.
INTÉGRATION : MYTHE OU RÉALITÉ
Voici les extraits d'une discussion sur un forum dont le thème principal est l'intégration.
« La définition de l'intégration :j'entends très souvent dans les posts le mot intégration.
Or à mon sens il est quelque peu large de signification.
Que veut selon vousdire ce mot non seulement dans sa définition, mais aussi dans sa portée sociale et quels moyens demandent t-il de la part d'une part des autorités et d'autre part despopulations concernées? »
Voici quelques-unes des réponses postées :
*« pour moi intégration c'est respecter les lois du pays dans lequel on vit, c'est s'intéresser au minimum à la culture du pays, l'intégration c'est aussi l'échange avecl'autre que l'on ne connaît pas, essayer de dialoguer pour effacer les différents préjugés mutuels qui peuvent subsister, l'intégration c'est s'expliquer avec l'autre sur nosdifférences, mais parler aussi de ce qui nous réunis, faire en sorte que l'autre ne doit pas avoir peur de moi, tout comme je ne dois pas avoir peur de lui, ce qui noussépare peut-être infime par rapport à ce qui nous rapproche!il est important de garder sa culture, mais il ne faut pas non plus être fermé et vouloir sauvegarder cette culture dans une tour d'argent impénétrable ou l'autre n'a passa place!l'intégration c'est avoir des droits et des devoirs qu'il convient de prendre en compte! »
*« pour moi l'intégration c'est la désintégration et l assimilation de l individu qui devient un pitoyable guignol complètement acculture et confronte à un doubleproblème:vu qu'il s'est intégré il n'a plus ses points de repère et se rend compte que même en ayant adopté les moeurs et les principes du pays...
il se retrouveconfronte à un refus de son acceptation du fait de sa couleur de peau ce ki peut provoquer un choc très fort et conduire à des attitudes extrêmes »
* « laissez tomber sa culture et sa religion »
* « pour moi contrairement à toi, l'intégration c'est se sentir membre à part entière du pays où l'on vit.
et pour cela il faut assimiler sa culture donc tu n'es pasaculturisé puisque tu as une culture de substitution.
bon j'irai pas jusqu'à dire " nos ancêtres les gaulois " car personne je crois en France n'a d'ancêtre gaulois...
maisc'est faire sienne l'histoire du pays.
aimer ses valeurs.
c'est pour ça que je suis dubitative concernant les gens qui ont plusieurs patries et que je comprends leur mal-être n'étant ni tout à fait l'un, ni tout à fait l'autre...
»
Autant de personnes, autant d'avis.
Il n'en reste cependant pas moins vrai que chacun d'entre eux d'une certaine manière a raison.
S'intégrer : respecter les lois du paysou l'on vit et s'intéresser au minimum à sa culture.
Dialoguer avec l'autre pour trouver des points communs se comprendre et cesser de se craindre.
Cette position estl'idéale.
Cependant, il convient d'être réaliste.
Car en fait il y a deux catégories d'étrangers.
La première catégorie est celle de ceux, qui par amour pour ce pays, ont décidés d'y immigrer.
Ils aiment ce pays depuis longtemps, s'intéressent à sa culture et à sesmoeurs.
Il est donc très facile à cette catégorie de s'intégrer car dès le départ ils sont prêts à le faire.
La deuxième catégorie est regroupe ceux qui émigrent parce qu'ils n'ont pas de choix.
Ça peut être des raisons politiques ou économiques.
Il est vrai qu'il seraitencore ici juste de divise cette catégorie en deux sous catégories.
La première sous-catégorie bien que réticente au début finit par aimer le pays d'accueil.
Ceux quiappartiennent à cette catégorie finissent donc à la longue à se comporter comme la première catégorie.
La deuxième sous-catégorie par contre, bien que désireused'appartenir à la nouvelle société, ne parvient pas ou ne désire nullement à modifier et métisser leurs coutumes.
Cette classe estime qu'il est de leur devoir faute des'adapter essaie de forcer sa nouvelle patrie à adopter ses moeurs.
S'intégrer : C'est laisse tomber sa culture et sa religion.
Est-on vraiment obligé de mettre une croix sur ses origines pour s'intégrer ? Peut-être ! Mais pas forcement.Car en fait l'intégration ne signifie nullement « la désintégration et l'assimilation de l'individu » dans la nouvelle société.
Intégrer, signifie trouver des points communsdans la nouvelle société qui sans toutefois vous faire perdre vos repères, vous aidera à vivre avec les autres membres de la communauté même si vous ne souhaitezpas communiquer avec eux.
Les respects des lois du pays d'accueil, les respects de leurs traditions et coutumes et la compréhension des moeurs.
La compréhensionn'inclut pas forcement l'acceptation aveugle ou l'assimilation.
C'est justement la clé de l'intégration.
Comprendre et s'adapter à sa nouvelle patrie sans forcement selaisser fondre dans «un moule défini ».
Il convient tout simplement d'apprendre à faire la part des choses.
Toutes les sociétés se sont enrichies culturellement,politiquement et même économiquement grâce à une intégration réussie.
Lorsqu'on étudie attentivement l'histoire de l'Europe, on se rend compte que le mélange descultures a joué un rôle non négligeable dans le développement du continent.
L'intégration est donc beaucoup plus une réalité qu'un mythe pour peu que les nouveauxarrivants ne la considèrent pas comme une perte de leurs repères socio-culturelles.
Dans cet ordre d'idée l'apprentissage de la langue du pays d'accueil joue un rôleprimordial.
Impossible en effet de parler d'intégration et par conséquent de citoyenneté si l'individu n'est pas en mesure de communiquer avec les autres membres dela communauté.
L'intégration ne consiste pas à faire l'amalgame ou à se faire absorber.
Comme l'a si bien dit un des intervenants sur le forum :
«S'intégrer ce n'est pas laissé tomber sa culture et sa religion, s'intégrer c'est garder sa culture tout en acceptant une nouvelle culture complémentaire (...) on peutessayer de sauvegarder notre culture, mais on peut aussi commencer à accepter notre nouvelle culture, en piochant ce qu'on estime être bien dans les deux, mais il nesert pas à grand-chose de vouloir lutter contre le temps»..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- La citoyenneté romaine sous l'empire au 1er et 2ème siècle : un moyen d'intégration des peuples conquis.
- Citoyenneté Et Intégration
- Intégration des handicapés dans la citoyenneté
- HABERMAS, L’intégration républicaine, « Les droits de l’homme. À l’échelle mondiale et au niveau de l’État » (1996). Traduit de l’allemand par Rainer Rochlitz (revue) - corrigé HLP
- Sujet : Comparez les approches intégration des femmes au développement (IFD) et Genre et Développement (GED) et dites sur quoi se fondent leurs différences au plan idéologique et ce que vous inspire vos expériences professionnelles ou de terrain.