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Bonn, chronique d'un déclin annoncé

Publié le 05/12/2018

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venir s’implanter dans une ville agonisante. Et certains des ministères gardant leur siège au bord du Rhin essayent déjà de contourner la loi afin de prendre le train de Berlin. Parmi leurs arguments : le coût délirant du dédoublement des services fédéraux et des allers et retours incessants des ministres.

 

Et pourtant, Bonn tente de donner l’illusion que l’avenir lui appartient. Grâce aux 2,8 milliards de marks (9,4 milliards de francs), sur dix ans, accordés à titre de compensation, les stratèges municipaux se sont lancés dans des programmes pharaoniques. 905 millions de francs ont été engloutis dans la construction d’un centre de congrès, alors que l’on en recense déjà 22... «Après la décision de 1991, on a beaucoup construit à Bonn», confirme Jacob Heuser, conseiller municipal. «À l’époque, on pensait que de grandes organisations internationales viendraient s’y installer. Par

Le déménagement du gouvernement, du Parlement et de nombreuses institutions vers Berlin va porter un coup fatal à la petite ville rhénane, symbole de l'Allemagne de l'après-guerre. Plus de 16 % des habitants de Bonn sont appelés à migrer et l'économie locale, presque entièrement tournée vers l'activité politique, aura du mal à s’en relever.

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