Blum Léon

 

Homme politique français

 

* 9.4.1872, Paris

 

+ 30.3.1950, Jouy-en-Josas, Yvelines

 

Issu de la bourgeoisie juive, cet humaniste socialiste se fait connaître en écrivant des articles et des essais littéraires. Blum entre sur la scène politique lors de l'affaire Dreyfus, en 1897, en prenant position auprès des socialistes. En 1902, il fonde avec Jean Jaurès le parti socialiste français, qui devient la SFIO (Section française de l'internationale ouvrière) en 1905 . Chef du cabinet du ministre socialiste Marcel Sembat de 1914 à 1916, Blum est à la tête de la SFIO après la scision du congrès de Tours en 1920.

 

Favorable à une coalition avec le PCF pour lutter contre le fascisme, il dirige le premier gouvernement du Front Populaire en 1936. Malgré la réussite de ses réformes sociales (semaine de 40 heures, congés payés, contrats collectifs), il ne parvient pas à s'imposer sur la scène économique et financière. Les fortes pressions de la droite paralysent sa politique étrangère, notamment durant la guerre d'Espagne (1936-1938). Son choix de non-intervention dans le conflit est alors violemment critiqué par les communistes qui retirent leur soutien à son gouvernement. Blum démissionne en 1937, puis revient brièvement au pouvoir en 1938 et laisse ensuite la place à Edouard Daladier. Accusé d'être un des responsables de la défaite de la France, Blum est emprisonné par le gouvernement de Vichy en 1940 puis déporté par les Allemands dans le camp de concentration de Buchenwald. Pendant ces deux années de détention (1943-1945), il écrit \"À l'échelle humaine\" dans lequel il analyse l'échec de son parti. Après un court retour au gouvernement entre 1946 et 1947, Blum quitte ses fonctions politiques et reprend des activités journalistiques au sein du journal Le Populaire.