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Bethmann-Hollweg

Publié le 07/04/2019

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Bethmann-Hollweg (Theobald von) Homme politique allemand

 

* 29.11.1856, Hohenfinow, Brandenbourg

 

+ 2.1.1921, Hohenfinow

 

Juriste et administrateur, il est successivement président de la province de Brandenbourg (1899-1905), membre du gouvernement prussien à partir de 1905, puis secrétaire d'État de l'empire chargé de l'Intérieur (1907). En 1909, et jusqu'en 1917, il remplace Bernhard von Bülow au poste de Chancelier d'empire et mène dans les années de paix une \"politique de la diagonale\" entre le SPD et les pangermaniques. Malgré certaines réussites dans le domaine social et financier, il ne parvient pas à engager la modernisation de l'empire. Son manque de souplesse, ainsi que sa \"politique du risque\" le rendent en grande partie responsable du déclenchement de la Première Guerre mondiale. Durant la guerre, il s'oppose aux objectifs d'annexion poursuivis par l'état-major supérieur des armées (composé de Paul von Hindenburg et Erich Ludendorff). Après plusieurs défaites militaires, l'état-major le pousse finalement à démissionner en juillet 1917.

« Démission de Bethmann-Hollweg (13 juillet 1917): Le chancelier Bethmann-Hollweg est contraint dedémissionner par Hindenburg En place depuis le premier jour de la guerre, le chancelier Bethmann-Hollweg n'est plus capable de rassembler lesdéputés allemands sur la conduite de la guerre.

Hindenburg et Ludendorff le contraignent à la démission.En Allemagne, la situation sociale se dégrade.

Les effets du blocus commencent à se faire sentir.

L'hiver 1916-1917est particulièrement pénible.

Dès avril, des grèves éclatent dans les usines contre les privations et la vie chère.

Larépression est sévère et les usines sont mises sous contrôle militaire.

Une opposition socialiste commence à seformer.

En janvier 1916, un groupe conduit par Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht, les Spartakistes, publient des"lettres politiques" et s'interrogent sur la nécessité de mettre fin à la guerre.

En janvier, une partie des sociaux-démocrates fait scission et forme l'USPD (Socialiste indépendant).

Cette fraction s'oppose au vote des crédits deguerre et demande la possibilité de mettre un terme à la guerre en proposant une paix blanche.

L'opposition gagne leReichstag.

Mathias Erzberger, qui dirige l'aile gauche du Zentrum, le Parti catholique allemand, propose aux députésle vote d'une motion en faveur d'une paix "sans annexion, ni indemnité".

Cette motion est proposée le 6 juillet 1917.Elle est un véritable camouflet pour le chancelier Bethmann-Hollweg.

Pour les militaires, la discussion d'une tellemotion est considérée comme une trahison.

Hindenburg et Ludendorff exigent la démission du chancelier.

Bethmann-Hollweg se résigne le 13 juillet.

Il est remplacé par Michaelis.

En réalité, ce sont les militaires qui exercent le pouvoir.La motion de paix est finalement adoptée le 19 juillet 1917 par les députés socialistes, socialistes-indépendants, leZentrum, les Progressistes et quelques Nationaux-Libéraux.

Théobald von Bethmann-Hollweg De tous les hommes d'État allemands qui se sont succédé entre Bismarck et Adenauer, Bethmann-Hollweg estdemeuré le personnage le plus controversé et le plus énigmatique.

Ce philosophe bureaucrate fut chancelier d'Empirede 1909 à 1917 et contribua donc fortement en juillet 1914 à déterminer la politique allemande au moment le pluscritique de l'histoire du XXe siècle. Bethmann-Hollweg naquit en 1856 à Hohenfinow, un domaine proche de Berlin.

Les Bethmann-Hollweg étaient unevieille famille de fonctionnaires et de banquiers ; sa mère était suisse et il n'était rien de moins qu'un Prussientypique.

Il étudia le droit et, à l'âge de vingt-cinq ans, entra dans l'administration où il atteignit vite à de hautesfonctions ; en 1905, Il fut nommé ministre de l'Intérieur de Prusse.

En 1909, Guillaume II le nomma chancelierd'Empire et ministre-président de Prusse. Bethmann avait su prendre conscience des nombreuses contradictions et anachronismes du système politiqueallemand.

Il devenait de plus en plus difficile de concilier les réalités sociales un prolétariat toujours plus nombreuxqui se sentait exclu du pouvoir avec les réalités politiques qui donnaient encore à Guillaume II tout l'apparat dupouvoir absolu et protégeaient les conservateurs prussiens par un rempart solide qui les garantissait contre toutchangement sous la forme du système électoral des trois classes, d'une injustice notoire.

La Diète prussiennereflétait cette hégémonie conservatrice alors que le Reichstag, élu au suffrage universel, révélait la progressionrégulière du Parti Social Démocrate.

Dans l'Allemagne impériale, le centre du pouvoir politique était difficile à trouver; Bethmann découvrit qu'en matière de politique étrangère, par exemple, les militaires exerçaient une forte influencesur le Kaiser, à l'encontre souvent des vues du chancelier. Devenu chancelier, Bethmann s'efforça de poursuivre sa politique antérieure de conciliation.

Il voulut avant toutréintégrer la classe ouvrière allemande dans l'État, mais les classes dominantes s'opposèrent à toute réformefondamentale susceptible d'affaiblir leur puissance.

Bethmann espérait trouver "une politique de diagonale", à mi-chemin entre les pressions conservatrices et libéro-radicales.

Ce fut dans l'ensemble un échec.

Il proposaprudemment de timides mesures. Il suscita ainsi la méfiance des conservateurs, sans pour autant gagner l'appui de la gauche.

Le Kaiser finit par neplus faire confiance à ce ministre laborieux et bien intentionné. Bethmann n'avait guère d'expérience des Affaires étrangères mais il comprit, mieux que beaucoup d'autres, lesdangers de la position de l'Allemagne en Europe.

Comme tant d'Allemands, il nourrissait l'espoir que l'Allemagne joueun rôle mondial de plus en plus important, tout en craignant que son "encerclement" ne vienne entraver ce destin.Son principal objectif fut de séparer l'Angleterre du groupe des ennemis potentiels de l'Allemagne ; à cette fin, ils'opposa aux programmes navals de l'amiral Tirpitz et souhaita le succès de la mission Haldane en 1912.L'intervention belliqueuse du Kaiser en cette occasion conduisit Bethmann à présenter sa démission que Guillaumerefusa.

Après la seconde crise marocaine, le grand état-major, hanté par le spectre d'une Russie toujours pluspuissante et d'une situation politique intérieure instable, finit par se convaincre de la nécessité d'une épreuve deforce ou d'une guerre préventive avant que la position de l'Allemagne ne se détériore davantage.

Lors des incidentsde Saverne (1913), les militaires montrèrent leur mépris envers l'ordre constitutionnel ; Bethmann les soutint auReichstag mais, en privé, il se plaignit de "l'arrogance des officiers d'Allemagne du Nord"... A l'intérieur, la position de Bethmann devenait de plus en plus difficile car les élections du Reichstag en 1912 avaient. »

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