Devoir de Philosophie

Belgique : des institutions ébranlées

Publié le 04/12/2018

Extrait du document

belgique

Il s’agit d’imposer un projet visant à l’intégration et l’articulation des trois corps de police en instaurant une autorité de tutelle - une articulation des compétences en fonction du territoire (local, fédéral et arrondissement judiciaire), et la définition stricte des interventions et des responsabilités. Le gouvernement a annoncé un projet de réformes mais, d ores et déjà, les discussions s’enflamment sur cette idée de police unique et fédérale qu’il faudra «chapeauter» et faire cohabiter avec la police locale, une prérogative des bourgmestres dans le cadre sacré de l’autonomie communale. Il en est de même de l’intégration au sein cette force fédérale de la gendarmerie, corps de police démilitarisé depuis cinq ans environ mais qui a conservé une relative autonomie de fonctionnement et des moyens sans commune mesure avec ceux de la police judiciaire.

Ce qu’il est convenu d’appeler « l’affaire Dutroux »

 

a tout à la fois plongé la société belge dans l’effroi et provoqué une mobilisation sans précédent des citoyens. Le point d’orgue de cette émotion fut, sans conteste, la « marche blanche » qui draina plus de 350 000 personnes dans les rues de Bruxelles. Cette marche, dont les caractéristiques propres interrogent toujours sociologues et politologues, peut être comprise comme étant l’expression d’un mouvement citoyen, en état de « panique morale » face à un appareil d’Etat à ce point sclérosé qu’il ne peut même plus assurer ses fonctions protectrices à l’égard des plus vulnérables.

Liens utiles