Devoir de Philosophie

armements, contrôle des - relations internationales.

Publié le 22/05/2013

Extrait du document

armements, contrôle des - relations internationales. 1 PRÉSENTATION Hiroshima (Japon) Hiroshima, quelques heures après le bombardement atomique du 6 août 1945. On dénombra près de 130 000 victimes (dont 75 000 périrent immédiatement après l'explosion atomique) et 177 000 sans-abri sur une population d'environ 344 000 habitants. Hulton Deutsch - relations internationales. armements, contrôle des, entreprise concertée entre États visant à limiter les forces armées et les armements en temps de paix. Elle donne lieu à des accords, des traités ou des conventions. 2 HISTORIQUE L'une des premières tentatives visant à atténuer les effets destructeurs des armements en temps de guerre fut l'initiative de l'Amphictyonie, associant la plupart des cités grecques, à caractère quasi religieux et constituée avant le VIIe siècle av. J.-C. Les membres de l'association s'engageaient à modérer, en temps de guerre, leurs actions vis- à-vis des autres associés. Ils n'avaient pas ainsi le droit, par exemple, d'empêcher l'approvisionnement en eau d'une cité assiégée. L'association était en droit d'infliger des sanctions en cas de non-respect des règles établies, de la simple amende jusqu'à l'expédition punitive. Elle pouvait aussi demander à ses membres de fournir troupes et fonds à cet effet. 2.1 Le Moyen Âge La technologie des armes n'ayant pratiquement pas évolué entre le IIIe siècle av. J.-C. et le Moyen Âge, peu de tentatives furent entreprises pour contrôler la prolifération des armements. Dans les sociétés féodales, telles que celles de l'Europe ou du Japon médiéval, des lois et des coutumes furent établies afin de laisser aux classes militaires le monopole des armes et d'éviter la démocratisation de la guerre. Ces coutumes commencèrent à disparaître dès que les puissances cherchèrent à tirer parti de l'utilisation d'une nouvelle arme. Dans l'Europe médiévale, l'Église catholique tenta de faire valoir son pouvoir d'organisation supranationale afin de limiter tant les nouvelles armes que l'intensité de la guerre. La trève de Dieu, instituée en 990, interdit la guerre contre l'Église et son clergé, contre les personnes sans défense et contre les laboureurs, indispensables au bon fonctionnement de l'économie. En 1139, le concile de Latran proscrivit l'utilisation de l'arbalète contre les chrétiens, à l'exception de ceux que l'Église jugeait infidèles. 2.2 Début de l'ère moderne Les armes à feu donnèrent à la guerre une plus grande envergure et favorisèrent l'augmentation de la violence qui atteignit son paroxysme lors de la guerre de Trente Ans (1618-1648) au cours de laquelle l'Europe centrale fut dévastée. Face aux horreurs perpétrées durant ce conflit, l'opinion publique se mobilisa et dans de nombreux pays des négociations furent entreprises afin de réduire la brutalité de la guerre. Il fut ainsi décidé de ne laisser combattre que des forces armées reconnues, d'établir des conventions rendant obligatoires un traitement humain des prisonniers et des personnes blessées, et de mettre en place une logistique afin que le pillage ne soit plus un moyen d'approvisionnement. Au cours du XVIIIe siècle, ces règles firent de la guerre un « jeu de rois « relativement limité. À la même époque, des penseurs comme Jean- Jacques Rousseau et l'abbé de Saint-Pierre, élaborèrent des théories utopiques pour un monde sans guerre. Frédéric II le Grand, roi de Prusse, faisait valoir, quant à lui, que cette utopie pourrait devenir réalité si tous les monarques d'Europe coopéraient. Le développement des armées de masse pendant la guerre de l'Indépendance américaine (1775-1783) et les guerres des coalitions européennes (1792-1815) contribuèrent encore à augmenter l'ampleur et la force de dévastation des conflits armés. Pourtant, aucun effort ne fut alors entrepris pour réduire ou limiter les armements nationaux ; les seules limitations furent celles qui étaient imposées aux vaincus. L'accord Rush-Bagot est l'exception qui confirme la règle. Conclu en 1817 entre la Grande-Bretagne et les États-Unis, il stipulait que les deux pays s'engageaient à réduire, à stabiliser et éventuellement à retirer leurs forces armées alors en place sur les Grands Lacs et la frontière séparant les États-Unis et le Canada. 2.3 Au XIXe Les conférences de La Haye siècle, les nouvelles possibilités de fabrication offertes par la révolution industrielle furent appliquées à la production de matériel de guerre. L'innovation technologique conduisit à la mise au point des carabines, des fusils qui se chargent par la culasse, des mitrailleuses et d'autres armes qui révolutionnèrent l'art de la guerre. Les ressources nationales purent désormais contribuer à l'effort de la guerre...

« Le pacte de la Société des Nations (SDN) établit des critères de réduction des armes à travers le monde et le Conseil de la SDN instaura des limitations raisonnables auxforces militaires de chaque pays, soumettant ses propositions aux gouvernements membres de la SDN.

Il fut aussi demandé à ces derniers de limiter la fabrication privéed’armes et de munitions, d’échanger des informations sur la taille et la situation de leurs établissements militaires, et de leurs industries d’armement.

Toutefois, comme lesdécisions prises par la SDN étaient dépourvues de toute valeur contraignante, le respect de ses recommandations ne pouvait dépendre que de la volonté de chacun. 2.5 Conférence de Washington La conférence sur la marine de guerre qui se tint à Washington de 1921 à 1922 eut pour but la mise en place de relations stables entre les forces navales des différentespuissances.

Trois traités y furent signés.

Au titre du premier, la Grande-Bretagne, le Japon, les États-Unis et la France s’engagèrent à ne pas chercher à agrandir leurspossessions dans le Pacifique et à se consulter en cas de désaccord.

Un accord allant dans ce sens fut signé avec la Hollande pour les Indes hollandaises (aujourd’huil’Indonésie). Le deuxième traité fut axé sur la limitation des armes.

Un ratio de 5-5-3-1,5-1,5 fut fixé pour les navires de guerre entre les États-Unis, la Grande Bretagne, le Japon,l’Italie et la France.

Ainsi, pour 5 bâtiments en faveur des États-Unis et de la Grande-Bretagne, le Japon n’en disposait que de 3, les Italiens et les Français de 1,5.

Lacontenance globale était limitée et le tonnage maximal par navire ne pouvait excéder 35 000 tonnes.

Un moratoire de dix ans sur la construction des navires de guerre (saufsi le quota maximal n’avait pas été atteint avant la signature du traité), et une limitation de la taille des bâtiments et de leur armement furent aussi inclus dans ce traité.

Letroisième traité visait à trouver un accord entre les signataires concernant leurs intérêts en Chine. 2.6 La convention de Genève et le pacte Briand-Kellog Les signataires de la Convention de Genève (1925) s’engagèrent à ne plus utiliser de gaz toxiques en cas de conflit.

Avant l’entrée en guerre en 1939, la plupart desgrandes puissances, à l’exception du Japon et des États-Unis, avaient signé cet accord.

(Le Japon le signera en 1970 et les États-Unis en 1974.) Cet accord fut respecté parla quasi-totalité des signataires, bien que l’Italie eût utilisé du gaz toxique en Éthiopie en 1936. En 1928, le pacte Briand-Kellog, qui vit le jour à l’initiative des États-Unis et de la France, fut signé par soixante-trois nations qui, de ce fait, ne reconnaissaient plus laguerre comme un instrument de politique étrangère.

Cependant, aucune mesure n’étant prévue pour que l’application du pacte soit contrôlée, de nombreux pays ne lesignèrent qu’avec d’importantes réserves et il n’eut aucun effet sur les affaires internationales.

Une conférence sur la marine de guerre eut lieu en 1930 à Londres, afind’amender les traités résultant de la conférence de Washington.

Son effet le plus important fut de modifier le ratio des navires de guerre entre les États-Unis et le Japon, quipassa alors à 5-3,5.

Le moratoire de la fabrication de bâtiments de guerre fut prolongé jusqu’en 1936. En 1932, après des discussions préliminaires qui durèrent presque dix ans, une conférence internationale sur le désarmement se déroula à Genève, sous les auspices de laSDN.

Le plan Hoover, clé de voûte de la conférence, consistait dans un ensemble de propositions émises par les États-Unis et fondées sur le concept d’un désarmementqualitatif, c’est-à-dire l’élimination progressive des armes offensives.

Cela aurait conduit à un déséquilibre entre les forces offensive et défensive, mais, quoi qu’il en soit, lesrestrictions imposées par chaque grande nation, réduisirent le plan Hoover à une pétition de principe. Une dernière conférence sur la marine de guerre eut lieu à Londres en 1936.

À cette occasion, les États-Unis et la Grande-Bretagne approuvèrent une nouvelle fois lestraités de limitation navale et y ajoutèrent une clause qui prévoyait la possibilité d’augmenter proportionnellement le ratio entre États-Unis et Grande-Bretagne en cas deviolations perpétrées par les Allemands ou les Japonais.

Le Japon qui craignait la supériorité américaine et britannique, se retira des négociations ultérieures.

Ce fut ladernière grande conférence sur le contrôle des armements avant la guerre de 1939-1945. 3 APRÈS LA SECONDE GUERRE MONDIALE Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale se manifesta au niveau international un regain d’intérêt pour le contrôle des armements et la recherche d’alternatives auconflit militaire.

La Charte des Nations unies devait permettre à une organisation supranationale de faire respecter la paix et d’éviter ainsi bon nombre des faiblesses de laconvention de la Société des Nations.

À ce titre, l’article 11 de la Charte stipule que l’assemblée générale est habilitée à étudier les principes régissant le désarmement et laréglementation des armements.

Dans l’article 26, il est demandé au Conseil de sécurité d’élaborer des plans en vue de systématiser cette réglementation et l’article 47spécifie qu’un conseil militaire sera chargé de cette tâche. 3.1 La course aux armes nucléaires L’apparition des armes nucléaires et des perspectives d’anéantissement qui y sont associées changèrent les données du problème.

Alors que les États-Unis avaient encore lemonopole de ces armes, ils proposèrent, avec leurs alliés européens, l’adoption de mesures d’urgence pour conjurer la menace atomique.

Proposé à la Commission pourl’énergie atomique des Nations unies en 1946, le plan Baruch répondit à une telle exigence, puisqu’il envisageait de confier à une instance supranationale, l’AtomicDevelopment Authority, la gestion directe de toutes les activités nucléaires autorisées.

Une fois ce dispositif mis en place, on procéderait à la destruction des armesnucléaires dont les Américains étaient alors les seuls détenteurs.

Le gouvernement soviétique s’opposa catégoriquement au plan Baruch, refusant d’admettre qu’une agencesupranationale, dominée par des États perçus comme hostiles, exerçât des compétences aussi étendues dans un domaine essentiel pour le développement économique et lasécurité de l’Union soviétique.

En 1949, l’Union soviétique procéda à l’explosion d’une bombe atomique, mettant ainsi fin au monopole américain.

La menace d’une guerrenucléaire était désormais réelle.

Les États-Unis et l’Union soviétique se lancèrent alors dans une course effrénée au développement de bombes thermonucléaires (àhydrogène), à la puissance de destruction mainte fois supérieure à celle des bombes de fission.

Avec ce type d’armes et le développement rapide de systèmes de lancementde missiles, il devint possible, au cours d’une guerre totale, de faire disparaître toute forme de vie terrestre.

Après 1954, date à laquelle l’Union soviétique fit exploser sapremière bombe H, la priorité dans le domaine du contrôle des armements fut de réduire l’arsenal nucléaire et d’éviter la diffusion des technologies liées à ce typed’armements. C’est à la France et à la Grande-Bretagne que revint le mérite d’avoir contribué au rapprochement des points de vue entre Américains et Soviétiques en matière dedésarmement.

Dans un mémorandum du 11 juin 1954, ces pays esquissèrent les grandes lignes d’un plan général de désarmement dont le but était l’élimination totale desarmes nucléaires et la réduction drastique des forces conventionnelles.

Accepté par l’Union soviétique comme une base de discussion, le plan franco-britannique aboutit àl’ouverture de négociations à Londres (1955) entre les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, le Canada et l’URSS.

Il apparut cependant que le désarmement général etcomplet était un objectif hors de portée en raison des carences des procédures de contrôle.

On abandonna cette perspective générale pour développer, dès le début desannées 1960, une approche sélective du désarmement privilégiant la notion de maîtrise des armements (arms control) plutôt que le désarmement. 3.2 Accords sur la non-prolifération des armes nucléaires Gorbatchev et Reagan. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles