Aristide Briand
Publié le 11/04/2019
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Un Européen avant l'heure
Ministre des Affaires étrangères français dans l'entre-deux-guerres, Aristide Briand a mené une politique de détente, cherchant avant tout à faire progresser le rapprochement entre la France et l'Allemagne. Favorable au désarmement, très impliqué dans les travaux de la Société des Nations, il publie, en 1930, un mémorandum sur la création et l'organisation d'une union entre les Etats européens. Il est ainsi, avec le comte Coudenhove-Kalergi, un des premiers Européens à prôner la création d'une fédération européenne, qui, selon lui, permettrait d'assurer la sécurité du continent et de mettre en place une solidarité économique. Mais ses idées ne font pas l'unanimité, malgré ses talents d'orateur et l'ardeur qu'il met à les défendre. Il meurt en 1932, quelques semaines après avoir quitté le gouvernement, peu écouté et déçu.
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Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Aristide Briand (1862-1932) - Le «pèlerin de la paix»
Le 30 juin 1930, Aristide Briand décide d'évacuer la Rhénanie quatre ans avant la date prévue.
Le même jour, il faitparvenir à vingt-sept gouvernements européens un mémorandum sur l'organisation d'un régime d'union fédéraleeuropéenne.
Mais en 1931, lors des élections à la présidence de la République, les parlementaires lui préfèrent lenationaliste Paul Doumer.
Briand, prix Nobel de la paix en 1926, meurt en 1932, âgé de 70 ans.Aristide Briand s'illustre d'abord dans le journalisme; il dirige L'Ouest républicain, avant d'entrer dans La Lanterne où ilrédige une rubrique des travailleurs.
En 1901, il est secrétaire du parti socialiste, dont il est, avec Jaurès, lecofondateur.
Il pense que la grève générale est seule à même d'assouplir les positions du patronat.
Mais, peu à peu,il semble s'orienter vers une attitude réformiste.
En 1901 toujours, il atteint à la notoriété pour avoir défendu et faitacquitter un antimilitariste, G.
Hervé.
Ce succès lui vaut d'être élu député de Saint-Etienne (1902), siège qu'ilconserve jusqu'en 1919.
Il interpelle le gouvernement au sujet de la mort d'un mineur tué lors d'une grève.
Puis, en1905, la loi Briand est promulguée; celle-ci restreint les privilèges du clergé, bien que son rapporteur refuse d'y voir«un pistolet braqué contre l'Eglise».
Briand quitte la S.F.I.O.
pour accéder au ministère de l'Instruction publique etdes Cultes (1906).
Il n'obtient pas moins de vingt-cinq portefeuilles successifs, entre autres Instruction publique,Beaux-Arts, enfin Justice sous Clemenceau (1906-1909) et sous Poincaré (1912-1913), Affaires étrangères sousPainlevé, Poincaré, Tardieu, Chautemps, Steeg et Laval; il est ministre presque constamment de 1915 à 1932 et, àonze reprises, président du Conseil.Sa carrière présente quelques paradoxes: ainsi, en 1909, avec l'appui des socialistes, il suggère de remplacer lescrutin d'arrondissement par le scrutin proportionnel.
Pourtant, en 1910, il n'hésite pas à briser la grève descheminots.
Mais c'est surtout son activité en faveur de la paix qui l'a rendu célèbre.
Lui qui a fait voter la loi sur leservice militaire de trois ans (1913), qui a patronné l'expédition franco-anglaise de Salonique (1915), il cherche envain un accord à l'amiable avec l'Allemagne (1917); lui qui s'est montré partisan des sanctions (1921), il accepte dediscuter un moratoire (1922).
En 1925, il symbolise î'«esprit de Genève».
Il parvient à discuter avec Stresemann,ministre allemand des Affaires étrangères, et, en 1928, lance le pacte Briand-Kellogg qui met la guerre «hors la loi».
Après avoir fondé le parti socialiste français en 1901 avec Jean Jaurès, il est élu député de la Loire-Inférieure en1902.
Ce mandat sera le sien jusqu'à sa mort.
Il montre à la tribune de la Chambre les mêmes étonnants donsoratoires dont il a pu faire preuve lors de congrès socialistes.
C'est ainsi que, rapporteur du projet de loi sur laséparation de l'Eglise et de l'Etat, il parvient à faire adopter la loi en 1905.
L'année suivante, il est pour la premièrefois ministre.
Commence alors une carrière comme la IIIe République n'en connaît pas d'autres.
A plus de vingtreprises des portefeuilles ministériels lui sont confiés, dont celui des Affaires étrangères dix-huit fois.
C'est dans cerôle qu'il met en œuvre dans les années 20 une politique de réconciliation avec l'Allemagne, qui aboutit en 1925 à lasignature du pacte de Locarno.
Après avoir permis l'entrée de l'Allemagne à la SDN, il incarne l'espoir d'une paix queplus rien ne saurait remettre en cause, ce qui lui vaut de recevoir le prix Nobel de la paix en 1926.
Il imagine en1929-1930 un mémorandum pour la création d'une union européenne.
Malade, il est contraint de démissionner audébut de l'année 1932, et meurt quelques mois plus tard.
A cette époque vivaient :
CACHIN, Marcel (1869-1958)Homme politique, il est membre du Parti ouvrier dès 1891 et se rallie ensuite aux communistes.
Député, sénateur, ilest également membre du bureau politique du PCF et directeur de l'Humanité de 1918 à 1958.
FROSSARD, Oscar Ludovic (1889-1946)Homme d'Etat, il est sécrétaire général de la SFIO en 1918.
Député de 1928 à 1940 et plusieurs fois ministre, il voteles pleins pouvoirs au maréchal Pétain en 1940.
PICHON, Stephen (1857-1933)Homme politique, il est élu député radical et nommé ambassadeur de France à divers postes.
Il devient ministre desAffaires étrangères dans les cabinets de Clemenceau et de Briand..
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