antifascisme (politique & socièté).
Publié le 20/05/2013
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républicains, les démocrates et les socialistes d’un côté, rejoints parfois par les révolutionnaires d’extrême gauche, et les communistes de l’autre.
À ces divisions, quiaffaiblissent le camp antifasciste, s’en ajoute une autre, particulièrement en France.
Nombre d’antifascistes, notamment au sein du CVIA, mêlent à leur hostilité à l’endroitdes régimes italien et allemand une forte conviction pacifiste.
Dans leur cas, c’est d’ailleurs bien souvent de cette conviction pacifiste que découle leur engagementantifasciste, le fascisme représentant à leurs yeux un danger potentiel du fait de son expansionnisme, mais surtout un péril extrême pour la paix du fait de son exaltationnationaliste.
Ordonnée par Hitler, l’occupation de la Rhénanie en mars 1936 est la première occasion de voir s’affronter les deux tendances.
En effet, aux partisans d’une politique defermeté à l’égard des exigences hitlériennes, fermeté pouvant aller jusqu’à l’intervention militaire, s’opposent les tenants d’un « pacifisme intégral », qui proclament lanécessité d’une révision des traités de paix signés au lendemain de la Première Guerre mondiale.
Cette divergence s’aggrave à mesure que les revendications de Hitler sefont plus nombreuses et plus pressantes et devient insurmontable après les accords de Munich, les communistes reprochant aux pacifistes, qui continuent à prôner la luttecontre l’idée de guerre, de faire le jeu des nazis.
Une nouvelle cassure au sein de l’antifascisme se fait jour peu après, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, lorsque l’Allemagne et l’Union soviétique signent un pactede non-agression en août 1939.
Ce pacte germano-soviétique entraîne les différents partis communistes dans une révision complète de leur ligne politique et provoque larupture totale avec les autres organisations se réclamant de l’antifascisme.
6 LE « CIMENT DE LA COALITION ANTIHITLÉRIENNE »
L’entrée en guerre de l’Union soviétique contre l’Allemagne en 1941 et la place importante tenue par les antifascistes d’obédience communiste et les partis communistesdans la Résistance contribuent à faire renaître un front uni, symbolisé par l’alliance des démocraties occidentales et de l’Union soviétique contre le régime hitlérien.
Véritable« ciment de la coalition antihitlérienne », comme l’écrit l’historien Pierre Milza, l’antifascisme joue alors un rôle fédérateur majeur et apparaît comme une mystiquestructurant fortement le combat contre les dictatures nazie et fasciste.
C’est en son nom qu’a été rendue possible l’union des démocrates et des communistes.
Et ce à telpoint que certains historiens ont voulu y voir un piège qu’aurait tendu Staline aux libéraux et aux socialistes, pour donner à son régime une respectabilité qu’il n’aurait puacquérir autrement et pour intégrer les différents partis communistes dans la vie démocratique des pays occidentaux.
La disparition des régimes fascistes à la fin de la guerre a marqué la fin du combat antifasciste.
Cependant, durant la guerre froide, « fascisme » et « antifascisme » ont faitpartie de la rhétorique communiste qui dénonçait l’action de gouvernements conservateurs ou franchement marqués à droite.
En France notamment, le Parti communistefrançais a essayé de raviver la flamme de l’antifascisme pour s’opposer au général de Gaulle, dont le retour au pouvoir et la mise en place d’une nouvelle Constitution ontété assimilés à une forme de « fascisme ».
Enfin, avec la montée en Europe de certains mouvements d’extrême droite et les soubresauts nationalistes dans l’ex-bloc de l’Est, on a assisté ces dernières années à laréapparition d’organisations et de slogans plaçant leur lutte politique dans la logique du combat antifasciste.
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