Albert Ier

Roi des Belges, cinquième enfant du prince Philippe, comte de Flandre, et de la princesse Marie de Hohenzollern-Sigmaringen, né à Bruxelles le 8 avril 1875, mort à Marche-lesDames le 17 février 1934. Devenu brusquement héritier du trône, le prince Albert acheva ses études à l'école militaire et s'attacha à compléter sa fodnation générale, notamment par des voyages en Angleterre et aux Etats-Unis. Le 2 octobre 1900, il épousa à Munich la princesse Elisabeth, duchesse en Bavière. Le 23 décembre 1909, Albert Ier prêta le serment constitutionnel de roi des Belges. Moins de cinq ans plus tard, le 2 août 1914, il se mua en chef de guerre et poursuivit une politique militaire fondée sur trois principes: le maintien de la neutralité, le commandement belge de l'armée belge, le refus de laisser répandre le sang belge dans des offensives de propagande. Albert Ier était entré dans la légende: il s'en aperçut en se rendant aux Etats-Unis, à Paris, au Brésil, en Egypte et au Congo belge. Dès le lendemain de la guerre, Albert Ier hâta l'instauration du suffrage universel en Belgique, mais il fut peiné de constateÉ qu'il en résultait une grande instabilité gouvernementale. Il s'employa à faciliter les rapprochements et à souligner les liens qu'une plus grande justice sociale ne pouvait que resserrer. Soucieux du développement culturel de la Belgique, par les échanges mutuels des deux communautés linguistiques, Albert Ier se préoccupa aussi des progrès économiques et scientifiques. Il insista sur l'urgence d'achever le canal de jonction Meuse-Escaut qui porte son nom et, par son discours prononcé au 110e anniversaire des usines Cockerill, il provoqua la création du Fonds national de la Recherche scientifique. Les dernières années du règne d'Albert Ier coïncidèrent avec la crise économique mondiale. Le 20 juin 1932, il écrivit à son premier ministre, Renldn, que «seule une action concertée des Etats, . dans le sens de la solidarité internationale, pourrait porter remède aux maux profonds dont souffre le monde. Il est temps que cette solidarité s'affirme autrement que par des discours.»