1996 : L'aide économique internationale à la Russie

limites : la politique d’austérité demandée par le FMI freine la relance de la croissance. Par ailleurs, la lenteur des décaissements a réduit la portée des programmes multilatéraux. Enfin, des incohérences ont été relevées : ainsi, des millions de dollars ont été gaspillés entre 1991 et 1993, dans le cadre du programme TACIS, en études de faisabilité de projets qui n’ont jamais été mis en œuvre par la suite ; en raison des lourdeurs de l'administration russe et des réticences des chefs d'entreprise, les prises de participation de la BERD ont été modérées ; entre 1990 et 1993, une partie de l'aide d'urgence a été détournée et revendue à la population russe sur les marchés parallèles ; l’évasion illégale de capitaux russes (50 milliards de dollars en 1994 et 77,8 milliards de dollars en 1995 selon le Comité des statistiques) constitue enfin un obstacle certain à tout programme d'aide.

L'aide à la Russie connaît une croissance exponentielle depuis le début de cette décennie. En effet, la Russie,

tout comme les anciens pays socialistes d'Europe centrale et orientale, traverse une difficile période de transition axée sur la stabilisation et la restructuration de son économie.