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1995: Une charte pour les jeunes agriculteurs

Publié le 05/12/2018

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Les effectifs de la population agricole active s’amenuisent, passant de 5,13 millions de personnes en 1954 à 1,38 million en 1990. La chute se poursuit au rythme de 3 à 4 % par an. Si rien n'est entrepris énergiquement pour inverser cette tendance, la France risque de se retrouver avec à peine 300 000 agriculteurs dans quinze ans. Une vingtaine de départements, situés essentiellement dans le Bassin parisien et en Bretagne, suffiraient alors pour produire et exporter autant qu'aujourd'hui. Mais les deux tiers du territoire seraient dangereusement désertifiés. L'enjeu que représente l'agriculture française à l'horizon de l'an 2000 est, en tout premier lieu, d'ordre démographique et géographique, avant d'être économique. En effet, il faut songer à renouveler les générations, non seulement pour assurer la production et conserver les parts de marché mais aussi pour éviter le « démaillage » du territoire.

Signée le 6 novembre 1995 à Saint-Pol-sur-Ternoise (Pas-de-Calais) par Alain Juppé et Christiane Lambert, présidente du Centre national des jeunes agriculteurs (CNJA), la « charte nationale pour l'installation des jeunes » se fixe pour objectif, à l'horizon 2005-2010, l'installation d'un agriculteur pour un départ. Aujourd'hui, le rapport est de un pour quatre, et il est donc nécessaire de renverser, moyennant des mesures énergiques - fiscales, financières, sociales et juridiques -, cette fâcheuse tendance.

 

L'agriculture française figure au premier rang dans l'Europe des Quinze, notamment dans les domaines des céréales et du vin, mais elle présente des faiblesses qu 'ont accentuées récemment les dévaluations de la lire et de la peseta.

 

La charte de l'installation vise à maintenir des paysans sur l'ensemble du territoire, y compris dans les régions déshéritées telles que les zones de montagne.

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